The concubine of Prince

Mon arrivée et mon mari

Jamais une chose ne m'avait autant subjugué, ne m'avait autant fasciné que le palais, le voir en vrai était si diffèrent que sur les photographies en noir et blanc, on pouvait voir de nos yeux, les couleurs de cette somptueuse bâtisse, la finesse mise dans chaque détail que se soit celle des colonnes de marbre ou simplement la pierre blanche rappelant la couleur des colombes et même celle mise dans la réalisation des fenêtres dont le verre utilisé était bien plus fin que celui fabriqué pour les fenêtres des manoirs des nobles, la qualité des matériaux exportés de toutes les colonies du royaume montrait la puissance du pays dans lequel je résidais, la beauté en elle-même de la structure était représentative de la beauté en surface de Rahjaïne et j'avais du mal à croire que je pourrais passer ma vie dans ce palais et m'habituer à un décor si luxueux même si je n'avais aucunement l'intention de changer mon mode de vie qui m'avait permis de survivre pendant près de 16 ans alors qu'une atmosphère haineuse et pesante m'enveloppait à chaque instant. Sur les 19 sélectionnées qui provenaient de chaque contrée du royaume et qui était de toutes les classes sociales, je faisais partie des dernières à être arrivée, à être devant le gigantesque escalier de marbre, j'ignorais donc le nom et l'apparence de chacune mes concurrentes à l'exception de la dernière à être arrivée au palais et qui provenait de la contrée la plus éloignée, Bridget Stvidiane, la fille unique du pape Marcel, connu pour être le plus jeune pape depuis 2 siècles, mais aussi un buveur invétéré, elle était une demoiselle belle et gracieuse, aimée dans tout le pays pour sa gentillesse inégalable et son altruisme, car elle avait mené de nombreuses missions humanitaires dans les zones arides du royaume. Elle était aux yeux de toute la réincarnation de la déesse de la pureté et des jeunes filles, Juliana aussi bien physiquement par sa petite taille, que par sa personnalité et son tempérament, effectivement Bridget était venue au monde avec les yeux d'une couleur si rare qu'on la croirait irréelle, elle avait les yeux rose pâle, semblable à deux pierres précieuses avec des cheveux blond miel lui arrivant à la nuque. Voulant bien m'entendre avec elle pour entre autre avoir au moins une amie face au lot de concurrentes que j'avais, je m'approchais de cette dernière au moment où elle s'apprêtait à monter les marches du palais afin de se rendre au boudoir en lui faisant un de mon plus beau sourire qui au contraire de celui que j'avais adressé à Lucien, celui-ci était vrai et amicale. Le boudoir était la salle où le prince Ludvig allait nous analyser en détails, sous toutes les coutures, nous questionner sur tous les sujets possibles et inimaginables pour choisir sa potentielle future partenaire qui pouvait ne pas être la future reine, dans ce cas-là, une nouvelle sélection pourrait être engagée.

"- Bien le bonjour mademoiselle Stvidiane, je me prénomme Serena Albatroz, je viens d'arriver juste avant vous, le voyage ne vous a pas était trop long ?" Commençais-je en restant à une distance respectable pour ne pas gêner mon interlocutrice.

Je fus bien surprise en voyant lady Stvidiane franchir cette distance si rapidement pour me prendre les mains dans les siennes comme si nous avions toujours était amis, des étoiles dans les yeux. Il semblerait que la fille du pape n'avait pas eu beaucoup d'échanger avec les autres lors de son enfance. Néanmoins elle se reprit rapidement et lâcha mes mains non sans garder son regard pétillant pour dire de sa voix aussi douce que l'est la chaleur du soleil au printemps.

"- Bonjour mademoiselle Albatroz, le voyage fut fort plaisant si on laisse de côte le manque de confort dans les calèches et de votre côté ?"

''- Eh bien je dirais la même chose que vous, il faudrait que les concepteurs revoient leurs priorités quand il est question de réfléchir à qui va utiliser leurs inventions.'' Je me mis à rire à cette remarque et Bridget aussi alors que nous entreprenions notre ascension vers le boudoir. ''J'espère que nous entendrons bien.'' Ajoutais-je.

''- J'espère aussi mademoiselle Albatroz.''

"- Je suis ravie d'entendre cela et je pense que même si aucune de nous n'est choisi par le prince héritier, nous auront l'occasion de devenir amie et nous voir souvent. Nous devrions y aller sinon nous serons en retard."