𝓒𝓻𝓪𝔃𝔂 𝓛𝓸𝓿𝓮

XIV

Vous étiez tous assis autour de la table, silencieux, l'ambiance était pesante dans la salle de réunion alors que chaque au gradé et leur second étaient réuni pour élire le nouveau chef.

- Bon, va falloir qu'on s'y mette à un moment ! Râla Koko qui commençait à s'impatienter

Un soupir quitta les lèvres de Sanzu et tu posas doucement ta main sur la sienne. Il n'avait pas dormi de la nuit et les seuls moments où il avait réussi à se reposer furent court, gêner par d'horribles cauchemars que même ta présence ne pouvais calmer et il ne tenait debout que grâce aux nombreuses drogues qu'il avait pris ce matin. Pourtant, puisant dans ces dernières forces, il prit la parole, articulant chaque mots comme s'ils lui demandaient un effort incommensurable

- J'ai décidé de... de dissoudre le Bonten...

Un silence pesant retomba dans la pièce alors que tu sentais les doigts de Sanzu se resserrer un peu sur ta main. Ce fut Ran le premier à reprendre la parole

- Sanzu tu déconnes ?

- Le bonten sans Mikey n'est rien d'autre qu'un gang sans importance. C'était la réputation d'invincible de Mikey qui dissuadait les autres gangs, on se fera détruire en même pas un mois

- Je refuse ! S'écria Rindo en se relevant, sa chaise tombant bruyamment au sol. Le Bonten c'est notre famille, c'est la seule famille de T/p, n'est-ce pas T/p ?

Les deux frères se tournèrent vers toi, attendant que tu répondes

- Je... j'en sais rien... Murmuras-tu. Sanzu à raison mais... en même temps vous n'avez pas tort...

Kakucho s'installa un peu plus confortablement dans sa chaise

- Écoute Sanzu, t'as besoin de repos, t'es pas capable de réfléchir correctement pour le moment, prend ton temps pour t'en remettre, je m'occuperai du Bonten jusqu'à ce que tu puisses revenir

Le rose resta silencieux, les yeux baissés alors que ton pouce caressait doucement de dos de sa main

- Kakucho n'a pas tort. Murmuras-tu

Koko ferma son ordinateur et se leva

- Maintenant que Mikey n'est plus, je dois... m'assurer d'être dans l'équipe des gagnants

Le trésorier sortit et un nouveau silence de plomb retomba dans la pièce, voir Koko partir n'était pas vraiment une surprise après tout, son seul but dans la vie était d'être toujours plus riche, mais tu ne pouvais t'empêcher d'avoir une sorte de boule au ventre

- Bon, qui d'autre veut partir ? Demanda Kakucho

Personne ne bougea à part Sanzu qui se leva en murmurant

- Dans ce cas-là réunion est fini

Tu le regardas sortir, mais lorsque tu voulus le suivre, Takeomi prit la parole

- Comment va-t-il ?

- Pourquoi tu n'lui demandes pas directement, t'es son frère ?

- On est pas vraiment en bon terme

- Il est au fond du trou, la drogue est la seule raison pour laquelle il tient encore debout... enfin si on peut appeler ça tenir debout

- Prend soin de lui s'il te plaît

Rindo se massa les tempes, un soupir quittant ses lèvres

- Dans quelle merde on est...

Tu te levas et sortit de la pièce, rattrapant Sanzu qui était assis dans les escaliers, une aiguille planté dans le bras

- Tu te drogues encore...? Soufflas-tu en t'installant à côté de lui

- Ne m'engueule pas pour ça... j'en ai besoin...

- Je compte pas t'engueuler

Tu posas ta tête sur son épaule alors qu'il remettait correctement sa manche. Au bout de quelques secondes, tu pris la parole, fixant le mur en face de vous, sa main prenant doucement la tienne

- Le Bonten c'est toute ma famille, je m'imagine pas la perdre comme ça, s'il te plaît ne le fait pas disparaître, je sais pas si j'le supporterai

Il posa un baiser sur le dos de ta main

- Je te promets que je te parlerai de ma décision, je ferais rien sans t'en parler

- Takeomi s'inquiète pour toi tu sais

- Mmh... je suppose que c'est normal, c'est mon grand frère

- Tu devrais lui parler, il serait peut-être temps de vous réconcilier

- J'en sais rien

- On rentre à la maison ? Demandas-tu en le sentant s'endormir sur ton épaule

- C'est agréable...

- De quoi ?

- "à la maison"

- Eh bien allons-y, à la maison

Tu l'aidas à se relever et vous descendirent jusqu'à la voiture.

Une fois dans ton appartement, il partit s'allonger dans le lit, se blottissant contre toi lorsque tu le rejoignis et tu caressas doucement ses cheveux

- Et si on s'échappait ? Murmuras-tu

- Comment ça ?

- Bah on pourrait prendre la voiture. La journée, on roulera au hasard et la nuit, on s'arrêterait, on fumerai, on buvrait et on ferait l'amour sans penser au gang ou à la mort qui nous guette ou j'en sais rien, au moins une semaine

Il caressa ta joue et posa un baiser sur tes lèvres, son regard fatigué exprimant une sorte de joie

- Dans ce cas, on part demain... pour le moment j'ai besoin de dormir...

Et il ferma les yeux, s'endormant en quelques instants, épuisé par tout ça.