Toxicité [Tome 2]

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Convaincre Shikamaru n'avait pas été une mince affaire et d'ailleurs ce n'était même pas sûr que ce dernier ne le soit. Il était partit sans rien reprocher et sans médisances, lâchant seulement que si un quelconque Naruto avec le cœur brisé ne lui envoyait de nouveau le même message qu'il avait reçu, il ferait « bouffer des pièces de boggie à Sasuke ».

Le blond avait alors certifié que ça ne se repasserait plus jamais ainsi. Enfin l'Uchiha et l'Uzumaki n'en étaient pas certains car rien n'était éternel mais effectivement Naruto ne ferait plus de message ainsi tourné à l'avenir même avec le cœur brisé et au bord du précipice émotionnel.

Après avoir refermé la porte derrière Shikamaru, le calme et le silence regagna l'appartement. Naruto était toujours statique face à l'entrée, montrant son dos à Sasuke qui n'avait pas bougé d'un pouce même après le départ du Nara.

Cependant le blond se détourna avec rapidité pour regarder le brun, montrant un visage bloqué dans une certaine euphorie joyeuse et surhumaine. Légèrement surprit, Sasuke se demandait pourquoi l'Uzumaki était ainsi mais quand il le vit avec cette étrange sourire se rapprocher de lui en courant, il ne trouva qu'une chose à faire ; courir lui aussi.

Naruto : Criant presque. Redis-le moi Susuke !!

Ce qui devait arriver, arriva. Naruto était dans un tel état d'excitation d'avoir entendu la bouche froide de Sasuke dire « je l'aime vraiment » qu'il voulait de nouveau entendre cette chose mais que cette fois ça lui soit directement adressé.

Face à la lâche fuite de son interlocuteur, le blond n'eut d'autre choix que de lui courir après, désirant beaucoup trop que ce dernier ne le lui dise et que de nouveau ça ne provoque dans son estomac, ces étranges papillons y habitants.

Le brun légèrement prit au dépourvu se glissa derrière le canapé pour mettre un obstacle entre la pile électrique aux cheveux mi-longs blonds et lui-même. Mais cette dernière semblait bien trop amusée et ébahie qu'elle n'en eut rien à faire qu'il y ait le meuble entre eux. Elle grimpa dedans et tenta d'attraper Sasuke de ses bras.

Il s'en fallut de peu pour que Sasuke ne soit prisonnier. Mais ayant étrangement anticipé les mouvements de bras hâlés venir vers lui, il s'échappa en courant dans la chambre qui était juste derrière lui.

Maintenant le brun était piégé mais il pourrait très bien se planquer quelque part. Le dressing était une bonne idée tout autant que le dessous du lit. Mais visiblement Sasuke ne voulait pas faire comme tout le monde et c'est dans sa bêtise déconcertante qu'il préféra se camoufler sous les draps du lit, en quatrième vitesse.

Facilement repérable n'était pas vrai, il se voyait à des kilomètres à la ronde et l'Uzumaki à peine rentré lui aussi dans cette pièce ; n'eut pas la peine de chercher pour s'installer dans le lit à la vue de cette boule de couette. Un léger couinement aiguë de surprise sortit de cette dernière comme celui d'une souris qui se serait faite coincée dans un piège lui étant destiné.

Est ce que le blond allait le forcer à dire quelque chose dont il avait eu du mal à dire et qui le gênait par son importance et sa signification trop puissante ? Il ne regrettait pas de l'avoir dit puisque c'était réellement ce qu'il ressentait mais regrettait peut-être un peu que ça provoque un tel effet chez le blondinet.

Mais en y repensant, le comportement naturel et enjoué de Naruto avait transpercé dans son engouement si soudain pour avoir la confession de ses sentiments. Sasuke préférait finalement que l'Uzumaki ne veuille de façon enjoué une nouveau fois l'expression de ce qu'il ressentait plutôt que ce dernier ne les ignore et n'agisse pas de la sorte.

Sentant des bras venir l'étreindre malgré la présence obstruant de la couette, l'Uchiha se laissa faire et enleva même le tissu qui lui camouflait le visage pour voir Naruto, les yeux clos et un immense sourire figeant ses traits.