Chapitre Trois

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Cet homme avait des cheveux mi-long noir corbeau, il était vêtu entièrement de noir et affichait un air sévère qui angoissa un peu Harry. Instinctivement, le jeune garçon se cacha derrière Tom, provoquant un sourire malicieux à ce dernier.

- Severus, salua le lord, Bonsoir.

- Vous... votre corps.... C'est surprenant....

- Oui, c'est un travail prodigieux que vous avez fait, je ne m'attendais pas non plus à retrouver mon apparence...humaine. Mais tu n'es pas venue pour cela, n'est-ce pas ?

- Effectivement. Que signifie cette missive ? demanda l'homme tout en tendant la lettre au lord.

- Rien de plus que ce qui y est écrit. J'espère que tu en a gardé le contenu secret comme je l'ai spécifié.

Le lord se demandait si Severus avait informé le directeur du contenu de la lettre, son allégeance ayant grandement été touché par la mort des Potter, par la mort de Lilly. Tom sentait que le professeur de potion était distant et ne le suivait plus de la même manière que précédemment. Il espérait que la présence d'Harry convaincrait l'homme de revenir pleinement à sa cause.

Le petit garçon n'avait pas bougé de sa cachette, sa peur refaisant surface face à l'homme en noir, face au regard froid qu'il affichait et qui lui rappelait irrémédiablement celui que son oncle lui lançait avant de le frappait. C'est à cet instant que Severus glissa son regard vers la silhouette qui se dissimulait derrière son maître, il vit un garçon fétiche, sûrement victime de malnutrition, et quelques bleu était visible. Il était facilement devinable que plusieurs autres étaient cachés sous le pyjama.

- Vous l'avez frappé ? accusa Severus, vous êtes vraiment fou.

- Severus, tiens ta langue si tu ne veux pas que je te la coupe. Menaça Tom, je ne suis pas celui qui l'a maltraité de la sorte. Il s'est retrouvé ici en voulant échapper à son oncle et sa tante, Pétunia... je crois que tu la connais.

- Alors c'est vraiment Harry ?

D'un hochement de tête, le lord acquiesça, il invita le garçon à sortir de sa cachette d'une voix douce. Cette attitude surpris fortement l'homme vêtu de noir, et ça surprise ne fit que s'accentuer en voyant plus clairement le petit garçon qui sortait de derrière Tom. La première qui lui sauta aux yeux fut que l'enfant ressemblait beaucoup à son idiot père, mais il avait indubitablement les beaux yeux de Lily, ces yeux d'un vert émeraude qui brillait de pureté. Le plus doucement possible, Severus se mit à la hauteur de l'enfant et, prenant sur lui pour ne pas faire ressortir les émotions négatifs que lui inspirait l'apparence de Potter, il salua le petit garçon qui semblait un peu effrayé.

- Qui êtes-vous ? demanda Harry.

- Je me nomme Severus Snape, je suis un ami d'enfance de ta maman...

Surpris et curieux, Harry oublia sa peur et s'avança un peu plus vers l'homme, il demanda timidement si l'homme voulait bien lui parler d'elle. Cherchant du regard l'avis de son maître, l'homme mis quelques temps pour réfléchir. Inévitablement, le petit garçon commença à respirer difficilement, il faisait à nouveau une crise d'angoisse, il ne cessait de répétait « je suis désolé...c'était stupide...je sais que je n'ai pas le droit de demander... ». Inquiet, l'homme agenouillé devant le petit se tourna vers Tom qui le rassura aussitôt lui expliquant ce qu'il savait pour le moment, le potionniste entreprit alors d'aider le garçon à se calmer.

- Respire doucement Harry, tu as tout à fait le droit de poser des questions... je ne vais pas te punir et je ne suis pas fâché, je chercher simplement par où commencer.

- C'est vrai ?

Le garçon s'était instantanément calmé et, les yeux encore brillant de larme, il attendit patiemment que l'homme ne lui réponde, ce qui ne tarda pas, l'homme lui affirma qu'il lui dirait ce qu'il pourrait sur sa maman. Un magnifique sourire remplaça alors la moue timide sur le visage du petit garçon qui ne se souvenait pas avoir été aussi heureux de toute sa vie. Il remercia Severus d'une étreinte mais s'écarta rapidement en se confondant en excuse. Lord Voldemort prit sur lui, agacé d'entendre Harry s'excuser pour n'importe quoi, de lui expliquer qu'il n'avait pas à s'excuser pour cela, que ce n'était pas une bêtise. Voyant que le survivant montrait clairement des signes de fatigue, il l'envoya se coucher, Harry ne se fit pas prier et après avoir salué les deux hommes il s'éclipsa pour regagner sa chambre.

Tome 1_Là où tout a commencé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant