Chapitre 9

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Je suis allongé sur un des canapés du salon. Franchement, si on m'avait dit que la chose que je redouterais le plus en enfer, c'est l'ennuie, je ne l'aurais certainement pas cru, de toute façon, quel mortel pourrais gober un truc pareil ? Je reste encore à penser un petit moment, jusqu'à ce qu'une odeur de café m'a fait ouvrir les yeux.

Alastor : Ma chère et tendre semble s'endormir.

Je souris, "ma chère et tendre", c'est moi qu'il appel comme ça, et que moi. Je me redresse pour prendre la tasse bien chaude qu'il me tendait. Il profite de la place que j'ai laissée pour s'assoir à côtés de moi.

Lise : Merci Alastor, j'en avais besoin.

Je pose la tasse sur la table basse, pour entourer le visage d'Alastor de mes mains et de déposer un doux baisé sur ses lèvres, ses mains se posent sur les miennes. Sa peau est si chaude... Quand nous nous séparons, je vois ses joues rosées. Quoi qu'il puisse dire, il est vieux jeu, quand je l'embrasse en public il paraitrait presque timide.

Lise : Tu rougis~

Mon sourire mesquin lui fait tourner la tête sur le côté.

Alastor : Absolument pas... Se serrais bien ridicule de ma part.

Je reprends la tasse, et bois mon café au creux de ses bras, assise sur ses genoux.

Alastor : C'est bien calme aujourd'hui.

Lise : Oh, à qui le dis-tu ! Depuis que je ne travaille plus je m'ennuie comme un rat mort...

Il soupire.

Alastor : J'avoue que lorsque j'ai repéré cet Hôtel, j'espérais qu'il y aurait un petit peu plus de divertissement, mais les âmes semblent fuir cet endroit comme la peste noire...

Je ricane, buvant la dernière gorgée de la tasse.

Lise : Pourtant les filles essayent vraiment que ça marche... C'est à croire que plus elles essayent, moins ça marche.

Alastor : Ha ! Pour que ça marche, il faudrait d'abord convaincre les démons ici-bas que la rédemption aurait quelconque effet sur leur vie misérable... Personnellement je n'y crois pas. Nous sommes tous ici pour de simples raisons, nos crimes.

Lise : Tu ne devras pas le dire à Charlie... Mais je n'y crois pas tellement non plus. Et puis, grâce à toi, l'enfer est vraiment agréable.

Alastor : Mhm ! Tu as bien raison et c'est réciproque ! Grace à ma charmante demoiselle, l'enfer est plus beau que le paradis.

Je rougis, il est vraiment trop fort ! Quand je lui fais des compliments il arrive toujours à dire quelque chose de plus beau et poétique ! Alors à chaque j'essaye de faire mieux, mais il est super doué avec les mots ! Peuh... Il parle dans sa langue maternelle c'est plus facile aussi... Non j'essaye pas de me trouver t'excuses...! Le silence de la pièce est rompu par la porte qui s'ouvre, Charlie entre avec Vaggie.

Lise : Alors ? Cette journée les filles ?

Sans un mot, Charlie marche vers le canapé en face du notre et se laisse tomber dans un petit grognement. Vaggie elle, s'assoie sur l'accoudoir.

Vaggie : Pas vraiment productive... On essaye encore de redorer... Enfin plutôt de dorer notre réputation après ce qu'il s'est passé sur le plateau télé... Mais la plupart des âmes prennent déjà notre Hôtel pour une blague...

Chaque jour ça me rend un peu plus triste de les voir revenir...

Lise : Peut-être... Qu'il faut alors viser les âmes qui viennent d'arriver...En donnant priorité aux petits délits ? Comme ça, s'ils se font pardonner, sa prouvera que sa marche... Enfin je dis ça...

Aller simple pour l'enfer (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant