rencontre🐌

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Je l'ai vu : pour la première fois et peut être la dernière, j'ai aimé quelqu'un. Seulement cet être divin avec une beauté à en faire jalouser Apollon ne daignait me remarquer. Assis sur sa chaise dans le fond de la classe un pot de colle Cléopâtre entre les mains, du liquide blanc et collant autour de la bouche, le regard aussi vide que celui d'une chèvre, il s'appelait Gabin, un ange tomber du ciel pour venir goûter la vie amère et triste des mortels de mon espèce. Il n'était pas très aimé à première vue ; peut être du fait de son corps de rêve, tout le monde le jalousait en le traitant de gros, mais ce n'était pas grave, moi je l'aimais. Assis devant lui durant le cours de lutte, on apprenait à se connaitre, j'apprenais son anatomie à travers des gestes tactiles, lui ne daignant pas bouger, m'autorisa à le soulever. J'y mis toute la force de mon amour pour seulement pouvoir lui soulever un peu la main, cette main certes potelée et gluante que j'aimerais tant tenir tous les jours. J'aimerais tant pouvoir le câliner tellement son excroissance devait être confortable et douillette et duveteuse. Cela fait trois mois que je l'observe, que j'arbore les bords de sa corpulence parfaite et, en bon amis que nous sommes, nous passons plus de temps ensemble et la présence de l'autre ne gène plus, c'est décider demain je me lance !

Le lendemain à l'école je le vis : il me sourit, gêné en m'apercevant puis retourna vaquer à ses occupations. Je me rapprochai de lui, une petite pâquerette à la main prête à lui donner en guise d'offrande envers le dieu qu'il est. A l'appel de son nom il se retourna et ce que je vis me fit sourir : son visage portait un escargot et une limace, un jeu d'enfant de 5 ans classique. Il remarqua la pâquerette et me l'arracha des mains pour venir l'engloutir au fond de sa cavité buccale. Je n'ai même pas eu le temps de lui offrir comme il se doit, bon pas grave on oublie la fleur. Certes, cela avait marché car il était heureux, son magnifique sourire digne d'un blobfish me la faisait comprendre. je m'avouai donc :

- Euh.... Gabin... en fait je voulais te dire que..... Je t'aime

- Euh.... ça veut dire quoi aimer

- C'est quand tu trouves une personne magnifique que tu as envie de passer ta vie avec elle sans jamais t'en passer, que tu veux cajoler, embrasser et que tu ne peux pas t'en passer

- Euh.... Pas compris, c'est comme moi avec la nourriture

- Ouais mais c'est avec un être humain

- Alors je crois que je t'aime moi aussi

Je me suis jetée dans ses bras, et dans mon étreinteil commence à me manger les cheveux avec sa bouche puant la terre et le gras.Je me décollai de lui pour le regarder sans jamais vouloir m'en décrocher puisen analysant les bourlets qui lui servaient de collier je remarquai une tracemarron, l'escargot avait fait ses besoins sur son visage, je lui retirai cemorceaux collé à sa peau dans un geste doux et affectueux. La sonnerie retentitl'heure pour moi de me séparer de mon cupidon. 

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je trouve cette histoire drôle mais bon c'est juste un devoir a faire pour ma prof

attendez je vais vous mettre la consigne

''A votre tour imaginez une scène de séduction entre deux enfants. Le ton devra être insolite et comique et reprendre le style de Romain Gary. Votre récit fera une soixantaine de lignes.''

j'ai beaucoup galéré avec le comique mais c'est bon maintenant

rendez vous au prochain chapitre

GabinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant