STRANA
Il était une fois un jeune chasseur qui s’appelait Warren.
Ce présent livre relate ce qui l’arriva, lorsqu’il s’aventura dans
les terres gelées de Strana (un lieu d’épouvante où régnaient le
gèle et le froid), en réponse à l’annonce publier parmi tant
d’autres à la guilde des aventuriers (une guilde des terres
neutres, régies sous le pouvoir d’un seigneur et maître).Le mois dernier, à peine sortis de quête (en terre du Nord
continent), un groupe de chevaliers entreprirent de mettre le cap
par le Sud-Ouest pour Myself. Pendant qu’ils traversaient la
vallée de la Gorge-nue, Altrus (le Capitaine de la troupe),
décida de raccourcir le trajet en coupant par Strana, pour
regagner le Royaume au plus vite. Alors qu’ils arpentaient en
selle, un long chemin étroit, entourée d'une vaste forêt qui
semblait immense ; soudain, un vent glacial se leva. Le temps
changea, et la neige se mit à tomber.La tempête était rude… Si rude qu’à travers le climat ardu
de la région, les chevaliers eurent à peine le temps de souffler
qu’ils reprissent aussitôt la route pour se trouver un refuge.Un silence mortifère s’installa parmi les hommes d’Altrus. Les
rires, les chants, les moqueries, les disputes, ce qui faisait la joie
d’une troupe semblait comme évanoui en silence, dans le grand
sifflement du vent.Pendant que la troupe traversait la forêt, six des hommes
d’Altrus avancèrent avec peine ; secondés par deux qui, secoués
par la durée du voyage, mirent un peu plus de temps à suivre ;
trois autres derrières, finirent par ne plus tenir la
cadence, dont un, d’un pas chancelant, tomba dans la neige pour
vite se remettre en selle. Personne n’eut le temps de rire, si bien
qu’il eût de quoi se marrer un moment. Seulement, ils
continuèrent leur route, cheminant sous la neige, la tête basse,
telle une troupe battue au combat. Mais Altrus n'était pas
découragé par la distance. Le vent sur le visage, il poursuivait
péniblement sa route luttant contre la tempête.Alors que les minutes passaient, des murmures, des
gémissements, ajoutant à cela des soupirs qui en dirent long,
montèrent vers Altrus. On aurait dit, que la troupe commençait
tout juste à douter de lui, du choix de passer par Strana pour
regagner le Royaume. Mais il était trop tard pour songer revenir
en arrière. Quand Altrus sentit que la fatigue et la frustration
commençaient à gagner peu à peu ses hommes, il s’arrêta. Dos
à la troupe, il leva la main pour faire halte, et s’écria d’une voix
forte : « Ne vous effondrez pas… Dites-vous seulement, que
c’est un obstacle de plus à surmonter pour atteindre votre
objectif. Si mes paroles n’ont donc pour vous aucun effet ;
alors, qu’il n’y ait en vous point de honte, à penser à vos
enfants… à vos familles… où à celle qui attend désespérément
votre retour. Pensez à eux, et souvenez-vous d’une chose.
Pourquoi êtes-vous allés si loin !»Tout à coup, la troupe très encouragée, leva la tête et poussa des grands cris comme jamais. On aurait presque dit, que ce n’était plus les mêmes.
Ils avançaient avec force et courage.
Le simple fait de penser à leurs familles, à leurs enfants ou encore
à leurs bien-aimés, les donnaient le courage de ne pas renoncer,
de maintenir le cap en se faisant violence, luttant avec hargne
contre le vent et la neige et ce, malgré le froid et la fatigue qui
s’empressaient.La journée était sur le point de s’achever. De toute l’après-
midi, Altrus et ses hommes n’eurent pas d’autre choix que de
poursuivre leur marche, jusqu'à ce que, avant qu’ils ne
descendent une pente raide, ils trouvèrent sur leur route une grotte assez
grosse pour contenir pas moins de dix hommes. Epuisés, il
décida qu’ils s’y abritent, et qu’ils y passent la nuit.