Train de Bordeaux à Toulon

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Heure de départ 14h30. Je la laisse, un baiser sur sa bouche et un pincement dans nos cœurs. En montant dans le train je me sens si seul, ni gamins qui crie la vie, ni musique dérangeant les autres passagers, ni même leurs regards pesant sur notre joyeuse ménagerie. Aujourd'hui c'est le retour à une vie, plus réelle, finit ces jours de féérie et de fantaisie, finit la rêverie et place à la monotonie de cette vie d'adulte à mi-temps.

Je pousse ma valise jusqu'au rangement, cherche ma place et m'assoie. Le bruit du départ, un long tremblement jusqu'à la sortie, puis, par la fenêtre ,se déroule le paysage de l'amour naissant laissé à quai. Les nuages dans le ciel sont haut, la terre est plate et son étendue semble infinie. Se dégage de ce spectacle une douce sensation de minuscule et d'impossible.

Les plaines succèdent aux champs puis aux villes, je me sens suivi par les câbles des lignes à haute tension qui rejoignent les usines. Tout est de vert, de noir et de gris. Etrange que même le bleu du ciel ne me ravie. J'ai besoin à nouveau de ce pétillant de couleur, ce regard juvénile, enfantin, d'une clef vers ce monde lointain. Comme une drogue il est difficile de s'en sevré sans tombé dans le gris, claire obscure dont je ne saurais me contenter

Alors je regarde ,sur ma droite, cette petite voix dansante, sur qui se pose un regard paternel. De mon sac, je sors une feuille dont je brise la blancheur par la pointe de ma mine. Des fleurs, un arc-en-ciel et des nuages, si peu de chose pour tant de couleur que la petite bariole de tout son sourire. 

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 23, 2022 ⏰

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