C'est tranquillement assise sur mon lit à tenter en vain de recopier mon devoir de physique que j'entendis cet abominable son.
Ce son qui vous donnait des sueurs froides, ce son qui provoquait les pires angoisses chez n'importe qui d'un peu sensible..
"BZZZZZZZZ" "BBBBZZZZZZZZ"
Je me risquai à lever la tête, apeurée par ce que je pouvais trouver en regardant vers ma fenêtre - entrouverte-.
Un énorme frelon qui butait contre la vitre de ma chambre. "BZZzzZZzzzzzzZzzzZZZ". Encore et encore. Depuis au moins dix secondes.
Tétanisée de peur face à cet effroyable spectacle, je n'osai plus faire aucun bruit. Et si cet horrible insecte m'entendait, me voyait et décidait soudainement de m'agresser ? Et s'il me piquait, me mordait, me déchiquetait la peau jusqu'a ce que quelqu'un entre chez moi et me découvre la peau arrachée, ensanglantée, les yeux crevés ? Et si, même s'il ne me tuait pas, il parsemait ma peau de répugnantes pustules ?
La bête se rapprochait dangereusement de l'ouverture, butant chaque fois de plus en plus près de l'entrebâillement. "BzzZZzzzzzZZZZZ" "BzzZZZZzzZZzzzzZZZ" "BzzZZZzzzZzzZZZ".
Et elle finit par entrer.
Pendant une fraction de seconde, je me décomposai. QUE DEVAIS-JE FAIRE ?
Je sautai hors de mon lit et attrapai ma raquette de ping-pong posée par terre près de la porte, puis bondit en dehors de ma chambre en fermant la porte d'un claquement. J'avais pu apercevoir le monstre qui commençait à tournoyer, à la recherche d'une proie à dévorer ; quelle chance j'avais eu qu'il ne m'attrape pas...
Pour reprendre mon souffle et me remettre de ces émotions, je m'adossai contre ma porte et appuyai ma tête, en fermant les yeux. J'étais pleine de sueur."BzzZZzzzzzZZZZZ" "BzzZZZZzzZZzzzzZZZ"
Oh non... La bataille n'était pas terminée. Je sentais la maudite bestiole qui tentait de trouver une ouverture à ma porte pour passer à travers et m'attaquer. Mais.. L'espace entre ma porte et le sol était suffisamment grand pour laisser passer un insecte de cette taille. Mince ! Il ne lui manquait plus que de trouver cette issue, et je serai finie.
Je reculai brutalement en tenant la raquette près de mon épaule. Si cette horreur parvenait à passer, il fallait que je l'abatte. Il le fallait.
"BzzZZZZzzZZzzzzZZZ"
Il réussit à passer.
Effrayée et ne m'en tenant pas à ma promesse, je battis en retraite et me dévalai les escaliers pour me réfugier derrière le canapé, non loin de là.
Je me recroquevillai et tendis l'oreille : à la vitesse où le frelon avançait, il ne mettrait que peu de temps avant d'arriver ici et de me trouver.
Il me fallait un plan d'action. Devais-je fuir et abandonner ma maison à cet animal ? Ou devais-je me battre ? Je ne me souvenais même plus s'il me restait du pshit-pshit anti-insecte. Mais le trouver -si il y en avait- constituait mon dernier espoir avant la capitulation.
Puisant le courage nécessaire dans mes dernières forces, je me levai, armée de ma raquette et avançai lentement, aux aguets. Si pshit-pshit il y avait, ce serait forcément dans le placard sous la cuisine.
Rien à signaler : il ne semblait pas encore être descendu.
Je me jetai à genoux et ouvris le placard. Oubliant toute notion de discrétion, je me mis à fouiller dans l'espoir d'apercevoir l'aérosol violet : le synonyme de ma réussite, l'artillerie qui me permettrait de reprendre le dessus.
Il n'y était pas. J'étais perdue.
Dans un tout dernier élan de hardiesse, je courut me réfugier dans ma cachette précédente, laissant mes fouilles en plan.
Cette erreur pouvait m'être fatale : si le monstre passait par la cuisine, il aurait la certitude que j'étais encore ici et en aurait davantage contre moi. La logique voudrait qu'il accélère ses recherches, voire qu'il appelle ses confrères, et dans ce cas-là ma mort était proche.
Mais je ne pouvais plus bouger : il était là. Le bzz de l'angoisse était revenu.
C'était la fin, je le sentais
Mes efforts auront été vains.
Adieu.
Note de moi même : si vous souhaitez vous documenter sur l'histoire (vraie) d'où est tirée cette nouvelle, c'est chez Fannycorne17 ;) (salut cousine)
(oui Fanny, j'avoue, j'ai carrément exagéré en écrivant :'))
VOUS LISEZ
L'attaque du frelon
Short StoryDédicace à mon esprit miroir, s'étant réellement faite attaquer par un frelon peu scrupuleux, mais aussi aux géniaux, qui se sont faites harceler par une minuscule abeille en cours de français. (précision juste comme ça : cette histoire est évidemme...