Le Sirois revint effectivement vers elle, mais en songe. Elle ne savait pas comment il l'avait retrouver, mais elle ne s'en formalisa pas. Elle était de ceux qui dormait la nuit et lui était un maître des eaux et de la magie.
Quand il venait vers elle, il lui emmenait des pierres précieuses et des colliers d'or qu'il posait sur son cou, des bagues qu'il mettait sur ses doigts. C'était des songes clairs et incroyablement réalistes. Des visions pour être plus précise.
Quelques fois, il ne lui parlait même pas, elle se voyait au milieu de la rivière sans avoir pied et sans couler, et lui nagait autour d'elle en la fixant de ses orbites divines. Il s'approchait d'elle et alors, tout sourire, lui donnait tous ces bijoux.
Son cœur battait étrangement dans sa poitrine à son réveil, et elle sentait encore ses mains posées sur elles.Personne ne sût. Entretenir des relations avec les génies hors du cadre de la consécration était fortement interdit. Ils avaient leurs rites, et elle avait enfreint une des règles. Elle avait déranger un être d'ailleurs, elle pouvait être bani pour ça et leurs parents ne pourraient rien.
Au bout de trois rêves sur trois semaines, elle retourna à la rivière, mais elle était avec des amies qui voulaient s'y baigner. Durant tout le temps que dura leurs jeux aquatique, elle ne vit pas le Sirois. Que les petits poissons habituels et les coquillages. Elle regardait toujours autour d'elle mais il n'y avait rien ni personne si ce n'est qu'elles.
Après cette baignade, une semaine s'écoula et elle ne fit aucun rêve sur Odunsi, tel était son nom. La deuxième semaine, il revint enfin. Elle était au bord et scrutait les fonds clairs, prudente et inquiète. Il apparut dans un bruit léger et mouillé. Qu'il était beau pensa t-elle à ce moment. Une pierre lumineuse bleu azur était incrustée dans sa poitrine et ses tresses parées d'or.
- Maître...- Appelle-moi Odunsi, Aduni...
- Vous n'êtes pas venu la semaine passée
- J'étais gêné et fâché.
- Qu'ai je fait ?!
Il lui tendit le bras et elle pénétra dans l'eau avec lui.- Tu es venu mais tu n'étais pas seule. Grande fut ma joie de te sentir prêt de moi, mais quelle frustration de te savoir entourée de ces bonnes vieilles filles. Elle pouffa de rire et posa sa tête sur le torse du génie. Son front toucha la pierre bleu et la rivière prit différentes teintes de l'arc-en-ciel, et la végétation même changea, elle était féerique et animée d'une force invisible. Elle fut émerveillée par ce spectacle et un rire cristallin franchît la commissure de ses lèvres.
- Odunsi... C'est magnifique !
- N'est ce pas ?!
Il la souleva sans grande contrainte et la fit tournoyée dans les airs. Il joua avec elle, la chatouillait et elle essayait de s'enfuir. Quand elle se réveilla de ce songe, elle se sentit bien et joyeuse.
Les jours qui suivirent furent particulièrement beaux, tout ce qu'elle faisait lui réussissait et pas que ! Les semences qu'elle mettait en terre poussaient à une vitesse incroyable, sa mère vendait si bien au marché qu'elle réussit à rembourser toutes ses dettes. Son père faisait également de bonnes affaires en ville avec ses sacs de cacao.
- Wahou Aduni, tu es tellement radieuse ces temps-ci
- Ah bon ?!
- Ouiii donnes nous ton secret !
C'était vrai, elle était une très belle fille de base mais depuis que le Sirois l'aimait, sa beauté s'était comme multiplier par 1000.
Son teint était radieux, ses cheveux tombaient jusqu'aux épaules, ils avaient doublés en volume et en longueur. Désormais, tout le monde l'appelait Aduni la Chanceuse, tellement ça sautait aux yeux que les dieux l'avaient bénis. Des rumeurs de fétiche de bonheur et de pacte avec un esprit particulier coururent les rues mais elle ne s'en formalisa pas. Jamais elle ne parlerait du Sirois, ni à ses parents ni à ses amies. On ne parle pas de la source de son bonheur n'importe comment car on ne connait ni les limites mentales des gens ni leur degré d'envie.
Elle se tut comme Odunsi lui avait demander.
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Aduni & Odunsi
ParanormalAduni est une jeune fille têtue qui n'en fait qu'à sa tête, et ce même face à la tradition. À cause de son imprudence et son insouciance, elle fera une rencontre particulière. Aux grands êtres les grandes responsabilités, à la fin il faut assumer.