XIV

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POV TAIJU







Je les regardais au loin parler. Depuis ce matin elle n'était pas comme d'habitude. Elle n'avait pas encore essayé une approche déplacée. Elle m'évitait même.

Je pense qu'elle reprenait ses esprits. Mais je ne comprends pas pourquoi est-ce que je bloquais dessus depuis ce matin. C'était censé m'aller qu'elle me lâche la grappe.


En tout cas, maintenant elle  s'était logé dans les bras de son mec pour pleurer.

Si elle avait un problème pourquoi est-ce qu'elle ne m'en a pas parlé ? D'habitude elle se plaignait toujours quand ça n'allait pas.


Elle n'avait pas vraiment l'air rassurée mais elle n'avait pas l'air non plus d'être plus que ça dérangé par le fait d'être avec son imbécile de mec.

Plus je les fixais plus je sentais ma mâchoire se contracter.

Il a levé la tête vers moi et m'a fait une espèce de sourire narquois.
Je l'ai vu lui pendre la main et ils ont tous les deux avancé dans ma direction


-Koshiro : tu peux rentrer c'est bon je vais la ramener

Je ne lui ai rien répondu en le fixant. Si j'écoutais l'ancien moi, je l'aurais déjà encastrer dans le mur sans réfléchir.


-Koshiro : t'es sourd ou quoi ? Rentres je la ramène c'est le minimum que je puisse faire vu que tu sais pas veiller sur elle comme il faut


-T'as envie que je te foute mon poing à la gueule le gringalet ?


Il s'est avancé vers moi assez rapidement. Je ne sais pas vraiment à quoi il joue mais il devrait éviter de se rapprocher aussi prêt de moi

-Koshiro : t'es qu'un vulgaire employé de maison bon à ramasser les reste d'où tu me parles comme ça ?


-Takara : Koshiro ! Pourquoi tu lui parles comme ça ?

-Koshiro : c'est lui qui commence il sait pas obéir ou quoi ?


Je me suis avancé vers lui mais j'ai senti la main de Takara retenir mon bras


-Takara : s'il te plaît... je n'ai pas la tête à retenir deux bêtes furieuse sur le poing de se battre. Rentres à la maison sans inquiétude j'ai prévenu papa. Il est d'accord pour que Koshiro me dépose à la maison


-Quoi ?


Elle m'a regardé confuse... Et moi aussi je me suis senti confus. Pourquoi est-ce que soudainement je m'énervais pour si peu ? Si elle voulait continuer de déambuler dans la ville avec lui à quel heure c'était censée être mon problème ? J'étais pas là de bon cœur non plus. On m'avait juste proposé un sacré paquet d'argent pour m'occuper de la sécurité de cette petite pourrie gâtée le reste c'était pas mes affaires.


Du moins c'est ce que j'aurais dû penser. Mais à la place, j'avais envie de l'exploser lui.


-Tu veux vraiment te taper un trajet avec lui alors que t'es venu chialer dans les toilettes là dernières fois que tu t'es retrouver enfermé quelque part avec lui ?


Elle a eu un mouvement de recul et son sale fils de pute m'a lancé un regard assassin. Regard que j'ai évidemment soutenu. Si il pensait me faire peur il se trompait. Je me retenais juste de pas lui briser au moins un bras et une jambe


-Takara : pourquoi tu parles de ça ? Ce sont même pas tes affaires !

-Ah ce sont pas mes affaires maintenant ? Tu feras moins la maline quand il va te sauter dessus dans une ruelle sombre espèce de petite idiote


Je me suis barré de là dans leurs laisser le temps de répliquer quoique ce soit. Elle est vraiment naïve enfaite c'est aberrant.

Je suis monté dans la voiture et j'ai démarré en trombe jusqu'à chez elle pour y laisser les clés et me casser de là.

Je saurais pas expliquer pourquoi est-ce que j'ai senti autant de colère m'envahir. Quand je suis arrivée à mon appartement, je me suis servi un verre de whisky. J'avais pourtant dis que je toucherai plus à ça. D'abord hier Mina, et aujourd'hui ça...


Tout ça à cause de cette meuf. Elle me rendait ouf. J'ai longtemps regardé mon verre avant de le boire d'une traite. Ça me brûlait à la gorge mais j'avais l'impression de ne rien ressentir et honnêtement j'avais besoin de penser à autre chose qu'elle et ses manières de petite pourrie gâté.


Je me suis servi un verre ... Puis un autre... et puis finalement j'ai commencé à boire à la bouteille et c'est très vite partie en couille....




[...]






J'étais assis par terre au milieu de tout le bordel que je venais de faire... Les tableaux, les meubles... la télévision...

J'avais tellement eu les nerfs que j'ai tout cassé. Comme on dit, chassez le naturel, il revient au galop.

J'y ai cru pendant un moment... Qu'en donnant du temps au temps ça irait mieux.

Mais je me sentais juste remplie de plein de chose. Entre autre de la colère et de la frustration.


La bouteille était presque vide alors j'ai encore bu dedans. Mon esprit divaguait entre plusieurs choses... Des scènes d'un passé que je refusais d'affronter et des scènes de m'a vraiment nature, celle que je refusais d'affronter.

Je n'ai jamais été quelqu'un de bien ni de gentil. Et pourtant, Dieu a fait de moi une espèce de machine à tuer. J'avais cette force qui faisait peur à plusieurs mais si il y'avait bien quelqu'un qui en avait le plus peur c'était moi.

Dès que mon esprit se brouillait de colère, la violence était ma façon de m'exprimer et cette violence était toujours accompagnée de cette force que j'avais dans les bras...



La seule façon que j'avais c'était de m'éloigner de tout le monde... Mon ancienne vie, mon ancien gang et mes membres... Ce qui me restait comme famille...

En voyant l'état de mon appartement, ça ne me confirmait qu'une chose, je devais rester seul. A jamais. M'éloigner du reste. M'isoler moi et mes péchés.


Le jour où j'ai perdu pour la première fois, j'ai ressenti de la frustration mais au fond, cette frustration m'a fait ressentir un bien fou.

J'avais perdu contre quelqu'un qui avait ce que les autres appelait un cœur. Ça voulait peut être dire que sur cette terre tout n'était pas perdu...


« Tout n'est peut être pas perdu pour les autres mais pour toi si, Taiju »

La petite voix dans ma tête est revenu. Revenu pour me rappeler qu'effectivement j'étais une cause perdu.

The Punisher(Taiju)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant