Chapitre 1

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Je savais que cela ferait mal, je m'y étais toujours préparé, cela m'était évident presque obligatoire. Je savais que j'allais souffrir de la perte d'un être chère. Le perdre à jamais, certes ça me blessait mais je me relevais à chaque fois. Cette fois-ci se fut différent, j'ai perdu un être à part mais aujourd'hui il est là, il n'a pas rejoint les étoiles comme tous les autres. Je dois faire le deuil de quelqu'un d'encore vivant. Il est là, sur terre, il respire, il sourit, il vit tout simplement. Je ne m'étais jamais entrainé a cette chose, je savais que cela existait mais je pensais que seuls les faibles étais touchés par ça. J'avais tort, cela ne touche que les plus forts d'entre nous, ceux qui n'ont pas eu peur de tomber amoureux, celui qui se sont donné tout entier a quelqu'un, cela arrive à ceux qui ont eu le courage d'arrêter une période de leur vie, d'arracher un morceau de leurs âmes, de creuser un vide dans leurs cœurs. Fort mentalement et faible du cœur.

Des questions, que des questions. Le deuil d'une personne morte est une fatalité, on n'y peut rien contrairement au deuil d'une personne encore vivante, nous sommes responsables. Peut-être aurais-je eux moins mal si ma perception de l'amour étais différente, peut-être cela aurait étais plus simple si je n'avais pas autant aimé et si j'avais aimé davantage? Tant de questions qui sont caractéristiques au deuil, c'est d'abord la tristesse, la colère, l'incompréhension puis l'acceptation, que la personne soit là ou non les étapes sont les mêmes mais une chose change tout, une personne décède et on finit par oublier son visage et sa voix. Tant dit ce que pour une personne bien vivante on fait le deuil mais jamais on oublie sa voix, ses manies, ses baisers et son odeur.

Mais un deuil est un deuil, apprendre à vivre avec est ma seule issue pour échapper à la survie.


premier texteWhere stories live. Discover now