C'était une fin d'après-midi tout aussi ordinaire que les autres, où les remous du vent caressaient d'une manière sublime mes joues rosies en ces temps ensoleillés. L'astre de feu s'apprêtait à disparaître derrière les collines aux coquelicots, dont les derniers rayons semblaient valser au sein de mes prunelles noisettes, pour m'emmener dans une dernière danse. Je marchai nonchalamment à travers les champs fleuris qui émanaient un parfait si éternel, si agréable. Cet élixir se mélangeait aux mouvements imprévisibles du vent, allant à la rencontre de nouvelles personnes afin de les combler d'un certain sentiment de plénitude. Ainsi, Je me berçai d'illusions, me perdant dans la contemplation de ce paysage à l'allure paisible.
Les cieux prirent peu à peu une teinte sombre, magnifiées de célestes lumières dans l'infiniment grand. Ces étoiles étincelantes me guidaient sur cette contré qui semblait correspondre à un avant goût du jardin divin. Puis, la Terre se couvrit d'un voile obscur, où seulement l'astre nocturne et les lampadaires se trouvant ça et là, éclairaient mon chemin. Le fait qu'il était -sans aucun doute- l'heure de rentrée au sein de mon chaleureux foyer, me traversait aussitôt l'esprit. Je me remis à faire de grandes enjambés, avec la certaine conviction que j'arriverais bien plus tôt à ma belle demeure. L'air, autour de mon être, se refroidissait dont sa fraîcheur me fit violemment revenir dans le monde de la réalité.
Fini les touchantes rêveries, fini la chaleur du soleil, fini les chants des petits oiseaux, et place à la vie nocturne.
En tendant l'oreille, je percevais le rhapsodie des grillons, le hululement d'un hibou au pelage immaculé, et surtout je restais éberluée par les petites étincelles émanant de l'anatomie des lucioles qui flottaient dans les airs. Je me surpris à me demander si le monde de la nuit n'était pas plus agréable que celui du jour montant. Il était vrai que le soir offrait un splendide spectacle pour mes yeux de jeune fille, dont seuls les adeptes à découvrir plus en détail la vie, partageaient la même vision que moi.
Ainsi, j'arrivai assez rapidement près du voisinage, observant les quelques fenêtres et baies vitrées illuminés de l'intérieur. Les rues étaient désormais désertes, aucun bruit ne se faisait entendre, me permettant de marcher à la rencontre de moi-même. Je tournai au coin de la petite rue, et je m'avançai paisiblement jusqu'au portail du domicile familiale. Seulement, une grande silhouette y était accoudée, dont le visage était dissimulé sous la pénombre de la nuit. Elle semblait lire -avec une tranquillité déconcertante- un ouvrage aux pages jaunis par le temps.
Peu à peu que mes pas m'amenaient près d'elle, j'arrivai à percevoir le visage de l'inconnu, qui s'éclairait sous la lumière d'un des lampadaires. C'était un jeune homme aux épaules relâchés, au teint laiteux, les cheveux châtains ébouriffés, vêtu de vêtements décontractés. Lorsqu'il prit conscience de ma particulière présence à seulement cinq enjambées de sa position, il ferma son livre, et ses prunelles s'encrèrent aussitôt dans les miennes. Il avait un regard si profond et envoûtant que je me surprenais à me perdre dans une hypnose enchanteresmque. Ce jeune homme avait le singulier don de me faire perdre mes moyens, face à son regard d'ébène dont sa lueur brillait telle un magnifique diamant tant convoité.
J'étais d'une nature assez pudique, et lui, je la décrierais comme timide. Nous étions tels deux spectres dans cette ruelle déserte, à attendre vainement que l'un fasse le premier pas. Mon cœur tambourinait affreusement dans ma poitrine, et je remerciai silencieusement l'obscurité de dissimuler le rouge qui me montait aux joues.
Ironiquement, cette situation fit écho -dans mes pensées- à une certaine histoire, que j'avais lu il y a peu, et qui m'avait tant touchée par ses mots et par son paradoxe. C'était une jeune femme, à la nature réservée, qui subit un malheureux accident lui faisant perdre l'un des sens les plus primordiales, l'ouïe. Elle ressentait une profonde douleur de ne plus pourvoir entendre le monde qui l'entourait. Ainsi, elle vivait dans le silence. Ce silence la consumait petit à petit, la faisant profondément souffrir de ne plus percevoir les voix des individus, la mélodie musicale, et le rhapsodie des animaux. Tout ce qu'elle voyait chez les autres était seulement des lèvres en mouvements. Néanmoins, un « homme au masque » -couvrant la partie inférieur de son visage- la sauvera du monde silencieux et lui fera de nouveaux sentir les plaisirs de la vie.
Mais comment allait-il faire sachant qu'il ne montrait son visage à personne ?
Et bien, pour cette jeune femme, il était prêt à le lui dévoiler afin qu'elle puisse lire sur ses lèvres. Ainsi, cela permit aux deux individus d'avoir une relation plus intime que d'autre, malgré la barrière de l'audition les séparant. Seulement, le cœur de l'homme était rempli d'amertume et de culpabilité face aux événements de son sombre passé. Finalement, ils se complétaient et chacun apportait un lot de guérison pour l'autre.
Et quand était-il de la fin de l'histoire ?
Et bien, elle était à ce jour inachevée, au moment où les deux personnages étaient dans la confusion sur les sentiments qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre.
Les deux personnages nous correspondaient bien, et cette histoire inachevée était similaire à la nôtre. Nous étions deux âmes qui se cherchaient, qui voulaient se comprendre. Toute fois, aucun de nous n'osait faire quelque chose. Nous étions -peut être bien- deux êtres non destinés, mais ce dont j'étais convaincue, était que ce jeune homme avait marqué mon cœur et mon esprit pour long un moment indéterminé.
~Et j'espérais plus que tout au monde qu'il se reconnaîtra à travers mes lignes...~
——————————————————————————
Hello les lecteurs et lectrices !J'ai décidé de rédiger un recueil de one shot sur quelques histoires qui me passent, de temps à autre, par la tête :3. Ça change de mon histoire « The Last Enchantress » car il n'y a pas de continuité. Seulement de quoi vous faire transporter et également me vider l'esprit pour l'avoir plus clair.
Par ailleurs, l'histoire que j'évoque dans ce one shot est une fan fiction de Emweirdoy . J'aime tellement la manière dont elle nous fait vivre sa fan fiction qu'au moment où j'ai écrit ce chapitre, son histoire m'est venue à l'esprit haha.À bientôt ;D.
VOUS LISEZ
L'Encre de Mes Rêveries
PoetryDans ce recueil de one shot, vous trouverez de petites histoires aussi imprévisibles que charnels de mes précieuses rêveries. J'écris ce recueil dans l'unique but de coucher sur « papier », les moments de plénitudes qui émergent aux creux de mes pen...