Inner Child; skz

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Quand Jeongin et Changbin les avaient quittés pour aller dormir chez le plus vieux, Hyunjin avait proposé à Felix de venir chez lui. Ce dernier avait accepté. Maintenant qu'il avait son âme-soeur près de lui, il n'arrivait plus à s'en séparé, même si leurs maisons étaient face à face, et même s'ils se revoyaient dès le lendemain.

Quand ils furent rentrés, Felix tenait fermement la main de Hyunjin dans la sienne. Il avait toujours aimé venir chez lui. Hyunjin avait des parents chaleureux et plein de bonté. Ils étaient d'une douceur à couper le souffle, tout comme leur fils. Le père était sociologue, et la mère était pianiste dans un orchestre. Hyunjin tenait son empathie et son âme d'artiste d'eux, Felix le voyait chaque fois qu'il croisait le couple. Ils étaient l'exemple même de l'amour dont il rêvait. Ensemble et amoureux depuis leurs quinze ans, ils ne s'étaient plus quitté.

- Pas trop de bruit, mes parents dorment, murmura le noiraud alors qu'ils se déchaussèrent.

Felix hocha la tête, et ils se dirigèrent vers les escaliers, qu'ils montèrent sur la pointe des pieds. La porte de la chambre close, Hyunjin se tourna vers son amoureux, qui le prit dans ses bras dans la seconde. Ils étaient enfin seuls, rien qu'ensemble, sans les regards curieux de leurs amis, sans la haine de Changbin camouflé derrière un petit sourire en coin. Felix profita de son étreinte pour se blottir contre lui. Il aimait se sentir aimé, chouchouté, comme il ne l'avait jamais été auparavant.

Il n'avait même pas prit le temps d'observer la chambre de son amoureux, couverte de poster de film, de chanteurs, de groupe, ainsi que le lit en bazar, le bureau couvert d'une pile de livre et de partition inachevées. Felix ne pouvait se donner le loisir de les lire, il ne connaissait pas le solfège. Il savait que c'était comme une deuxième langue pour Hyunjin, et il adorait le voir jouer du piano comme il aimait tant lui en jouer. Il adorait quand, effrayé par ses peurs nocturnes, il appelait Hyunjin, qu'il lui répondait, et qu'il lui jouait son morceau préféré pour qu'il s'endorme.

- T'es fatigué ? lui demanda son amoureux avec douceur, venant caresser ses cheveux.
- Oui, beaucoup.

Il sentait ses paupières se fermer lourdement, et la chaleur de ses bras n'arrangeait rien. Leur étreinte se desserra, et Felix redressa son visage au sien, avec un sourire doux. Un petit rire agréable sortit de sa gorge quand Hyunjin posa un baiser sur le bout de son nez.

- Tu veux que je te prête quelque chose pour dormir ?
- Oui, un t-shirt, je veux bien. Le blanc que tu me donnes d'habitue.
- Oui chef ! sourit il en s'écartant.

Hyunjin alla fouiller dans son placard dans le mur, alors que le blondinet retira son haut porter toute la journée et le laissa tomber dans la panière à linge sale. Il le récupèrera sans doute dans quelques jours. Et puis, son amoureux revint vers lui avec le fameux t-shirt blanc, qu'il enfila rapidement, avec l'aide de Hyunjin, qui le passa sur sa tête. Après cela, ils se regardèrent, deux sourires amoureux flottant sur leurs lèvres. Felix sentit une caresse tendre s'atarder sur sa joue, alors que le pouce de son amour passa sur sa pommette, le long de ses tâches de rousseurs. Il voyait presque, dans ses yeux, comme il le trouvait beau, et ça le rendait tout simplement heureux. Il était quelqu'un pour la personne la plus chère de sa vie.
Au plus loin de ses souvenirs, Hyunjin avait toujours été là. Avant Jisung, avant Changbin, avant tout leur groupe. Leurs parents s'étaient rencontrés au lycée, et leurs mères étaient tombées enceintes à quelques mois d'intervalle. Ils étaient nés ensemble, ils avaient grandit ensemble, avant que Felix ne déménage en Australie, dans le pays d'origine de son père, à l'âge de cinq ans. Ils ne se virent plus que l'été, et ils rencontrèrent les autres.
L'amour qu'ils avaient chacun porté à une autre personne ne les avait jamais aveuglé. Felix avait toujours aimé Hyunjin, et Hyunjin avait toujours aimé Felix. Ils avaient simplement eut besoin de grandir avant de voir leur amour le plus fort explosé. C'était comme si le futur et le destin s'étaient mit d'accord, comme si la vie les avait fait patienter pour le bonheur qu'ils trouvaient l'un en l'autre. Comme s'ils devaient être profondément amis, avant d'être éperdument amoureux.