Fire & ice

Chapitre premier

bip... bip bip ... bip bip ... bip bip ... bip bip ... bip bip ...

- À quelle heure lui a-t-on injecté l'anesthésiant ?

- C'était il y a 5 minutes, il était donc 16:32.

bip... bip bip ... bip bip ... bip bip ... bip bip ... bip bip ...

- Bien nous avons donc encore 3 heures avant qu'elle ne se réveille.

- En effet, êtes-vous stressé ?

- Qui ne le serait pas... On dirait que quelque chose a essayé de sortir de son abdomen. En plus de trente ans de carrière dans la chirurgie, je n'ai jamais vu une blessure comme celle-ci.

- Est-ce un défi impossible à relever ? Même pour un médecin de niveau ?

- Rien n'est impossible jeune homme surtout à l'aide de mon pouvoir. Mais gardez à l'esprit qu'il ne s'agit pas d'un défi mais bien de la vie d'une personne ainsi que l'espoir et les attentes de plusieurs proches.

bip... bip bip ... bip bip ... bip bip ... bip bip ... bip bip ...

- Oui monsieur je m'en souviendrai, veuillez excuser ma maladresse.

- C'est déjà fait et je préfère que vous soyez maladroit dans vos propos plutôt que dans vos geste lorsque vous opérez un patient. Bien à présent, commençons.

Dix minutes plus tard

- Monsieur ? La patiente a une activité cérébrale et cardiaque inattendue.

- Soyez plus clair, je vous pris.

- On dirait... Qu'il y a ... Enfin...

- Finissez votre phrase bon sang !

- On dirait qu'il y a trois consciences dans un seul et même corps !

- C'est impossible !

bip... bip bip ... bip bip ... bip bip ... bip bip ... bip bip ...

C'est à cet instant que je me décide finalement de sortir de mon prétendu sommeil. J'ouvre les yeux, je me trouve dans une salle blanche, quatres personnes sont penchées autour de moi. Elle portent toutes une blouse bleue, un masque chirurgical et une charlotte, c'est la tenue typique du chirurgien. Avec ces information, j'en déduis que je suis en salle d'opération. J'ai mal au crane, le bruit incessant de l'électrocardiogramme me donne envie de vomir sans parler du bruit aigu des instruments médicaux. Les médecins me regardent tous, ébahis. Ils ne doivent pas avoir l'habitude que l'un de leur patient, normalement profondément endormi par les anesthésiants, se réveille en plain milieu d'une opération.

- Je croyais que rien n'était impossible, docteur.

- Vous ! Mais enfin...

- Oui moi.

- Il est impossible que vous soyez réveillée... Comment... Par quel malheur êtes-vous consciente parmi nous ?

- Pourtant me voilà et arrêtez de dire impossible. Ce mot m'insupporte. Et puis, comme vous l'avez très bien dit plus tôt, rien n'est impossible.

- Mais il y a des limites ! Nous vous avons injecté l'équivalent de trois fois la dose d'anesthésiant pour éléphant !

- Et bien ça ne doit pas suffir on dirait.

Je me redresse avec difficulté. Je ressens immédiatement une douleur, de plusieurs endroits. Il y a tout d'abord comme un vide au niveau de mon abdomen, mais ce qui m'immobilise le plus ce sont les cables qui sont reliés à mon corps.