Chapitre vingt.

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Je suis réveillé par la lumière qui passe au travers de ma fenêtre. Je suis aveuglé par celle-ci, et je ne sais où donner de la tête. J'ai mal partout. Hier je me souviens m'être déchaîné sur mon propre corps et je m'en veux. J'essaie tant bien que mal de me relever mais cela est impossible. Je ne peux me débrouiller seul, et j'ai l'impression de baigner dans mon propre sang, je me sens extrêmement faible et me dit que peut-être hier soir je suis allée trop loin... Je vois que mon téléphone n'est pas loin de moi et décide d'envoyer un message à Charles, c'est la première fois que je demande de l'aide à quelqu'un, mais c'est aussi la première fois que j'ai quelqu'un sur qui je peux réellement compter. Il me répond à la minute me disant qu'il arrive au plus vite en espérant que tout va bien, puisque dans mon message je suis resté un peu flou, j'ai juste mentionné le fait que j'avais besoin d'une aide précieuse dans l'urgence si possible.

Peut-être quinze à vingt minutes plus tard, j'entends ma mère me dire qu'ils m'avaient demandé de ne pas les laisser ouvrir la porte à mes fréquentations, heureusement pour moi elle a laisser entrer Charles ce qui en soit n'est pas très malin de sa part si elle voulait cacher le fait que son enfant est battu.

Il entre finalement dans ma chambre étonné que je ne sois pas descendu, mais il cria en me voyant au sol incapable de bouger, plein de sang et de bleu. Il se précipita sur moi et me demanda ce qu'il était arriver. Il ne me gronda même pas sur le fait que je me sois fait du mal à moi même. Il était plus inquiet qu'autre chose. Il commença à s'activer et à chercher des bandages, du désinfectant et toutes sortes de produit pour mes plaies. Ensuite il me demanda d'aller me coucher dans mon lit et il essuya tout le sang qui était sur le sol. Je ne pouvais l'en empêcher puisque dans tous les cas je n'avais pas suffisamment de force pour le bloquer. Il commença par la suite à me sortir un grand sac de voyage et m'annonçai que c'était officiel j'étais obliger de partir d'ici et qu'il allait de suite appeler son père ou sa mère pour qu'ils viennent nous chercher en voiture. Je commençais à me mettre à pleurer car tout se fait si rapidement et je n'y suis pas préparer, j'allais officiellement dire adieu à tout ce que j'avais construit avant mon coming-out et cela me faisait très mal au fond de moi, c'était douloureux car ce n'est pas toujours facile de dire au revoir à ses parents, chacun ressent cela différemment, mais pour moi cela est douloureux.

Il réussi à tout caser dans plusieurs grand sac, cela a pris quelques heures, il a aussi vider tout mes tiroirs contenant mes drogues de toutes sortes, et me les a aussi mis dans l'un des sacs, il n'a pas voulu les jeter ou quoi que ce soit et je l'en remercie car je n'aurais pas supporter l'absence de ses produits aussi précipitamment, ma chambre était bizarrement vide. Et je devais dès à présent quitter la maison où j'ai grandi et ne plus voir mes parents. Charles m'a conseillé de faire un procès à défaut d'appeler les services sociaux, et que ses parents étaient près à me trouver un avocat, je lui ai répondu que je le ferais au moment où je me sentirais près.

Au moment de partir ma mère m'a retenu, en me précisant que jamais plus je ne pourrais revenir, que dès que j'aurais dépassé le seuil de cette porte avec tous ces bagages je ne serai plus son fils et que si je me décidait à revenir je ne serais qu'un inconnu, je lui ai répondu, sur le soutien de Charles qui me maintenait en équilibre, que depuis mon coming-out je n'avais pas eu besoin de traverser cette porte pour que je ne sois plus reconnu comme son fils, que tous les coups que portait son mari sur moi n'était pas un geste que l'on faisait à son enfant et que depuis ce jour j'avais bien compris que je n'étais plus rien pour eux à part un bouquet misère.

En arrivant chez Charles, ses parents m'avaient déjà réservé la chambre d'ami, car il semblait plus commode que j'ai ma propre chambre, plutôt que la partager avec Charles, mais si je le préférait je pourrais passer des nuits avec Charles , rien n'était obligé,  je devais faire comme si j'étais chez moi. Mais pour cette nuit, avec tout mon respect pour Charles et toute ma reconnaissance pour lui et sa famille, je ressentait le besoin de m'isoler, de me reposer et de pleurer un bon coup, car rien n'est facile, et bien que je n'ai pas été traité de la meilleure des façon, ce n'est pas facile de quitter ses parents dans ses conditions, et avec des dernières paroles aussi dure, je ne peux m'empêcher aussi de me demander ce qu'ils pensent en ce moment même de mon départ précipiter.

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