Reverse Falls: Le Règne Ephémère

Chapitre 4: Héroïne

Quand Gideon arriva essoufflé chez lui, il tomba nez à nez avec ses parents qui tournaient en rond dans le salon, l'angoisse déformant leur visage. Ce n'était absolument pas habituel pour lui de trainer après les cours alors ils ne pouvaient s'empêcher d'imaginer le pire. Quel soulagement cela fut lorsqu'ils le vit. Ils se jetèrent sur lui pour le serrer dans leur bras aussi fort qu'ils pouvaient lui disant à quel point ils étaient heureux de le revoir et que s'il était arrivait 5 minutes plus tard, une annonce d'enlèvement à son effigie aurait déjà tourné dans tout Gravity Falls. Autant dire qu'il était soulagé que ça n'en soit pas arrivé là.

En le lâchant, sa mère écarquilla les yeux à la vue de l'énorme trace de coup incrustait sur le visage potelet de son fils. Oups. Il avait totalement oublié ce petit détail. Un flot de question s'en suivit : Qui a fait ça ? Tu t'es fait racketter ? Qui a fait ça ?! C'est la première fois ?

- QUI A FAIT CA ?! Répétait son père de plus en plus fort entre chaque question de sa mère.

Bud mit un genou à terre pour être à la hauteur de son fils, ses mains sur ses épaules.

- Dis-moi qui c'est Gideon. Je peux t'assurer qu'après lui avoir fait un German Suplex il ne t'emmerdera plus jamais. La colère se ressentait dans sa voix.

Gideon faisait signe a son père de se calmer en ayant un petit sourire en coin du a la menace original qu'il avait formulé. Il reprit la parole avec un sourire plus large.

- En fait... je m'en suis déjà occupé, héhé. Il finit avec un petit rire gêné.

Son père se releva sous la surprise et jeta un œil à Carla, sa femme, confuse. Leur fils, ce garçon si gentil et adorable, s'était... battu ? Vu le regard de ses parents, des explications s'imposaient. Gideon prit une profonde inspiration, réfléchissant s'ils devaient tout déballer ou protéger ses parents en les laissant dans l'ignorance. Il opta pour un mélange des deux, une version de l'histoire altéré, faisant passer ça pour un simple accident isolé et non le point culminant d'années d'harcèlement.
Après plusieurs minutes d'explications, un silence s'installa. La famille Pines se fixait dans le blanc des yeux sans cligner une seule fois. Gideon était anxieux, il espérait qu'il n'avait pas dit quelque chose qui le trahirais. Bud était assis sur le canapé, les coudes sur ses genoux avec les doigts entrelacés faisant une plateforme pour soutenir son menton. Il se racla la gorge et leva doucement la tête vers son fils assis en face de lui et dans un mouvement brusque, lui tapa l'épaule.

- BIEN JOUE GIDEON ! HAHAHA ! Rigola-t-il avec un pouce en l'air.

- C'est affreux, mon pauvre lapin ! Dit Carla en même temps, couvrant sa bouche avec ses mains.

Gideon se frotta l'épaule, ricanant de soulagement. Ca s'était beaucoup mieux passé que ce qu'il pensé. Voir son père fière de lui comme ça le confirma dans l'idée que détourner la vérité était la meilleure option et qu'il était mieux qu'il emporte la vraie version dans sa tombe.
Sa mère se mit à côté de son mari et lui tapa le torse dans un revers de la main.

- Ne lui dis pas ça ! Il n'y a rien à applaudir dans ce qu'il vient de dire !

- Bien sûr que si, c'est de Gideon dont on parle, GIDEON ! Qui aurait cru qu'il cachait une telle puissance ? Pas l'autre abruti en tout cas. J'aurai tellement aimé être la si tu savais fiston ! Dit-il en lui attrapant les épaules et le secouant sous l'engouement.

Carla roula des yeux à la réponse de son mari en se dirigeant dans la cuisine pour chercher quelque chose de froid à poser sur sa blessure.

- Pour me voir perdre conscience après un coup ? Y'a plus glorieux... Dit-il en se frottant la nuque.

- C'est qu'un détail ça. Chuchota Bud en lui tapotant la tête.

- Tiens mon chéri, pose ça dessus, ça va faire désenfler un peu. Elle maintenait le sachet de surgelé sur son visage.

- Merci Maman. Dit-il en prenant le relais.

- Promet moi que ça ne va pas devenir une habitude, S'il te plaît. Demanda Carla, ses yeux suppliants.

- Jamais, je te le jure.

- Sauf si quelqu'un te frappe, la tout est permis, et pas que le vendredi. Finit Bud amusé de sa propre blague.

- Pitié papa, c'est pas autorisé ce genre de blague. Gideon roula des yeux amusé lui aussi.

- Si, le vendredi. Parce que tout est per-

- Papa, ne nous enferme pas dans une boucle comme la dernière fois. Coupa Gideon.

- Tu as raison, j'arrête. Mais pas le vendredi parce que-

- PAPA, AIE PITIE DE MOI. Dit Gideon, larmoyant.

- Très bien, j'arrête. Pour de vrai cette fois.

Gideon plissa les yeux vers son père, ne le croyant pas, attendant à tout instant qu'il continue sa boucle infernal. Bud leva les mains pour lui montrer sa bonne foi et fit signe qu'il allait garder le silence. Gideon souffla du nez amusé et hocha la tête avec un « Merci » à peine audible. Carla qui gloussait tout ce temps changea d'expression en une fraction de seconde. Elle regardait son fils, perplexe.

- Il y a quelque chose que je ne comprends pas, comment ça se fait que tu sois arrivé aussi tard ? Après ce qu'il s'est passé tu aurais dû rentrer immédiatement. Adhem t'en a empêché ?

- Il l'a dit, il était inconscient !

- Pas pendant 3 heures Bud ! Tu nous as dit que ça s'est passé en sortant du lycée. Tes cours finissent à 15 heures, et je doute que votre règlement de compte est duré 1 heure. Le temps que le fils Godlstone fasse son numéro...puis tu tombes inconscient... Elle continuait de réfléchir en marmonnant, .... Tu aurais dû être la aux alentours de 16 heure, quelque chose comme ça. Qu'est ce qui t'a retenu ?

Gideon cligna des yeux plusieurs fois la bouche entrouverte. Il avait l'impression que le monologue de sa mère lui avait aspirait un peu de son énergie vitale. Il secoua la tête pour reprendre ses esprits.

- Maman, je l'ai dit ça aussi, quelqu'un était avec moi à mon réveil. Dit-il avec un petit sourire.

- Et cette personne n'a pas pensé bon de t'emmener auprès de tes parents plutôt que de te laisser trainer dehors ? Dis-moi qui est-ce pour que je ne la remercie pas. Elle avait les sourcils froncés de mécontentement.

- Ca va j'étais pas en état critique non plus... c'est déjà gentil de sa pars d'être restée alors qu'on se connaissait absolument pas ! Dit-il avec un sourire plus grand.

- On ne sait jamais ! Ça aurait pu être plus grave qu'en apparence.

- Je vais très bien, rassure toi. J'étais entre de bonnes mains. Répondit Gideon un sourire jusqu'aux oreilles.

- Encore heureux que tu ailles bien, il manquerait plus que ça !

- Dis-moi, commença Bud, sur une échelle de 1 à 10, à quel point elle était jolie ? Demanda-t-il en ricanant, se baissant au niveau de son fils.

Gideon bégaya, rouge d'embarras. Ses parents étaient des sorciers, non? Il agita les mains en secouant la tête répétant inlassablement « Non ».

- NON NON NON, ce n'est pas ce que vous cro-

- Tu as une copine, j'en reviens pas ! Coupa sa mère serrant ses mains ensembles, très enjouée à l'idée.

- Tu m'étonnes qu'il rentre aussi tard, HAHA ! T'as frimé un peu en jouant le bad boy après j'suis sûr. Les filles adorent les hommes dangereux.

- Tu nous la présente quand ? Elle s'appelle comment ? On la connait ?

- Du coup ta note sur 10 je l'attends toujours. Rajouta son père en bougeant les sourcils.

Gideon avait enfouis son visage dans ses mains, rouge de honte, faisant tomber le sachet au sol. Voilà la raison pour laquelle il avait omis volontairement le passage Pacifica. Ses parents allaient s'emballer et le charrier constamment avec, chose qu'il voulait éviter à tout prix. Il se maudissait intérieurement d'avoir souri comme un idiot. Gideon prit une profonde inspiration et releva la tête vers ses parents.

- Ce n'est pas ma copine, c'est mieux que ça. C'est mon amie. Finit-t-il avec un énorme sourire laissant apparaitre ses dents.

Bud et Carla se regardèrent. Ils n'en revenaient pas. Leur fils venait de dire qu'il avait une amie. Ça peut paraître banal comme annonce mais venant de Gideon c'était vraiment quelque chose. Il n'avait jamais considéré qui que ce soit comme un ami, parce que personne ne lui donnait l'occasion. Sauf Pacifica. Et il savait qu'en la saisissant, ça ne pouvait lui apporter que du bon. Parce que cette fille était une bonne personne. Il l'avait constatait en discutant plus avec elle. Ça se sentait.

La joie qui se lisait sur le visage de Gideon valait tout l'or du monde. Il ne l'avait jamais vu aussi rayonnant. Aussi heureux. A tel point que sa mère en était émue. Elle le prit dans ses bras, le serrant aussi fort qu'elle pouvait. Suivit de près par son père qui les enveloppa tous les 2 de ses grands bras. Un câlin familial, ça faisait une éternité qu'ils n'en avaient pas fait. Gideon fermait les yeux, profitant du bonheur qui émanait de chacun d'entre eux. Il était tellement bien qu'il commençait à s'endormir. Il était passé par tellement d'état aujourd'hui que la fatigue était la suite logique des choses. Carla le sentit et le lâcha pour lui faire face.

- Hoooo, j'en connais un qui a besoin d'une bonne nuit de sommeil.

- Tu n'veux pas manger un bout avant ? Demanda Bud en ramassant le surgelé.

-Non, j'ai pas très faim... Sur ce, bonne nuit. Finit-t-il dans un bâillement.

Son père lui ébouriffa les cheveux accompagné d'un « Bonne nuit champion » et sa mère avait déposé un baiser sur son front. Bud retourna dans la cuisine et avant que Gideon ne monte la deuxième marche des escaliers, sa mère l'interpella une dernière fois.

- Mon cœur, Elle prit le visage de Gideon entre ses mains, ce qu'il s'est passé, est-ce que c'était vraiment la première fois ?

Gideon paniqua une fraction de seconde avant de reprendre son air endormi en espérant que sa mère ne prête pas attention.

- Oui, c'était la première et dernière fois. C'est juste que le courant n'est jamais passé avec Adhem... Ni avec personne. Rajouta Gideon intérieurement. Et ça a pété. Il haussa les épaules, nonchalant.

- Si ce n'était pas le cas, enfin, que c'était quelque chose de récurrent, j'espère que tu serais venu nous le dire. Parce que j'en serais malade d'apprendre que pendant des années mon fils chéri subissait ce genre de chose sous mon nez sans que je m'en aperçoive. Dit-t-elle en le regardant droit dans les yeux.

Gideon posa ses mains sur celle de sa mère pour les enlever doucement. Il avait toujours son air endormi collé au visage mais intérieurement ses mots l'avaient secoué. Il avait l'impression qu'elle lui tendait une perche. Mais dire la vérité aurait gâché ce moment d'euphorie qui s'était déroulé à peine quelques minutes auparavant. Et faire culpabiliser ses parents étaient la dernière chose qu'il voulait.

- Maman, ne t'inquiète pas. Tout va bien. Il souriait, espérant que cela rassure sa mère.

Gideon monta les marches en lui faisant un dernier signe de la main une fois en haut avant de disparaître dans sa chambre. Il tomba mollement sur son lit et réfléchit pendant plusieurs minutes à ce que sa mère lui avait dit. C'était arrivé plusieurs fois qu'il veuille leur dire, mais il n'avait jamais réussi. Ca ne voulait pas sortir. La honte, l'angoisse, la peur. Tout l'empêchait de demander de l'aide. Et à quoi bon l'avouer aujourd'hui alors que ce n'est plus nécessaire ? Parce que ce jour ci, il n'avait pas gagné qu'une figure de confiance, de gentillesse et de douceur. Ce n'était pas qu'une simple amie.

Elle était un symbole de changement dans sa vie. Il savait que l'avoir à ses côtés allait le faire grandir et évoluer en bien. Il n'avait plus peur désormais. Grâce à elle.
Sans le savoir, aux yeux de Gideon, Pacifica était une héroïne.

Son héroïne.



------------------------------------------------------------------------------------------

BON VOILA LE CONTEXTE EST POSE, LES CHOSES SERIEUSES VONT POUVOIR COMMENCER ET J'AI TRES HATE PARCE QUE CA VA ETRE MEGA DROLE (DE MON PDV EN TOUT CAS)
JE SERAIS MOINS LONGUE A POSTER MAINTENANT, J'ESPERE-
EN TOUT CAS J'ESPERE QUE CA VOUS PLAIT! LA CORRECTION ARRIVE BIENTOT!

KISS KISS ♥