Chapitre 3

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La première rencontre entre la sœur et le roi ne fut pas des plus belles,mais celle entre la future épouse ne sera pas mieux. En apercevant Camille, Hamid ne put s'empêcher de la regarder de haut en bas tant elle était différente des photos qu'ils avaient visionnées. Il jeta un regard à Jafar. Ce dernier eut les sourcils froncés car il savait déjà que ce genre de fille n'était là que pour la richesse. Il sut alors qu' il serait difficile pour lui de la présenter au peuple. C'est pour cela qu'il décida de prendre la petite sœur avec eux, car elle avait l'ère plus modeste et plus calme que sa sœur.

Pourtant, il sut que la décision revenait au père. Il avait du pouvoir mais ne pouvait pas forcer un père qui a veiller sur la protection de sa fille à se relever au grand jour aussi facilement. Il ne l'aurait pas fait pour sa fille non plus, alors il comprenait.

-J'aimerais avoir votre permission de prendre votre plus jeune fille avec moi.

Le père, confus par cette révélation, se mit sur la défensive prêt à attaquer. Lui qui avait gardé sa fille dans le silence, voyait ses efforts s'anéantir. Pourtant, il s'était dit que ce jour finirait par arriver. Il était peut-être temps pour lui de lever la garde et de laisser sa fille vivre sa vie.

-N'ayez crainte monsieur Dawa, votre fille serait autant protégée que si elle se trouvait sous votre sécurité. Je ne laisserais personne l'approcher et je prendrais bien soin d'elle.

Le père hocha vivement de la tête. Il s'avait que dans les mains du cheikh rien ne pourrait arriver à Leina.

-Bien. Je suis d'accord, mais j'aimerais pouvoir la contacter chaque jour. Veillez également à ce que Camille et elle ne soient pas dans les même appartement, je redoute une jalousie de la part de Camille.

-Si tel est votre souhait, je prendrais cela en note.

Alors qu'ils se levèrent tous les deux pour se serrer les mains. La porte s'ouvrit sur Leina qui se tenait devant la porte, comme un piquet. Les yeux fixant un point imaginaire au loin, elle demanda à son père.

-Papa, tu acceptes réellement de me laisser partir avec eux? Tu lui fais confiance?

Le père s'approcha et prit les mains de sa fille avant de lui dire.

-Leina, j'ai pris cette décision car je sais que cela te permettra de prendre du recul sur ta vie. En plus, il est temps que tu prennes ton envole, je t'ai tellement protéger que j'ai oublié que tu grandissais. dit-il en riant, alors que Jafar était encore debout en retrait alors que le père et la jeune fille s'échangeait des mots.

La jeune fille finit par relever la tête, et il aperçut des larmes qui menaçaient de sortir. Il eut un pincement au cœur, mais il ne put rien y faire. C'est dans les bras de son père qu'elle étouffa son chagrin avant de sourire à son père.

Leur regard se croisa et il lu dans les yeux de Leina la peur, et la souffrance. Il eut peur qu'elle ne revienne sur sa decision, car a cet instant, son regard était d'un noir intense. Pourtant, elle accepta à vive voix avant d'échanger un sourire avec son père. Elle est si belle. Pensa Jafar.

Leina se trouve depuis un moment sur le balcon en ayant une vue magnifique sur le territoire du roi mais sur ce magnifique coucher de soleil qui recouvrait la ville de Bahreïn. Elle tient entre ses mains le livre d'une jeune écrivaine. Ce roman d'une romancière l'aide à écrire ses manuscrits. Son prochain livre 'La chambre 0032', sortira d'ailleurs bientôt. Étant tellement concentrée sur ce magnifique dernier rayon de soleil qui éclaire le ciel de Bahreïn, elle n'entendit pas les bruits de pieds, qui n'étaient que ceux du roi.

-Que faites-vous?

Elle se retourne vers cette voix et rencontre les yeux sombres de Jafar. Ce regard qui lui donne tant froid dans le dos, mais qui est accompagné d'une chaleur joyeuse. Cette chaleur a la fois passionnante et inconfortable, qu'elle n'avait plus eu l'occasion de ressentir depuis son dernier accrochage.

Elle finit par se retourner vers ce coucher de soleil, et répondit.

-Ce que je sais tant faire depuis quelque temps. Observer le ciel en attente d'un certain signe.

Par cette réponse, Jafar ressenti un sentiment qu'il n'avait plus ressenti depuis son dernier mariage. Cette revelation triste de la jeune femme lui fit un pincement au coeur, pourtant que pouvait-il faire? Il n'a jamais su comment réconforter.

Leina senti une gêne et su qu'elle avait sûrement éveiller un mauvais souvenir, pourtant la faute était déjà commise. Elle voulut engager la discussion mais fut coupée par l'arrivée de Hamid qui était à la recherche de sa Majesté.

-Veuillez m'excuser de cette interruption. Mais sa Majesté est demander.

Coupé de ses pensées, Jafar reprit ses idées avant de jeter un regard à son bras droit le plus fidèle.

-Que ce passe-t-il Hamid?

-Je vous suggère de venir voir par vous même, dit-il en lançant un regard vers Leina qui était toujours dos à eux.

Le soupir de la jeune fille, leur coupa dans leur jeu de regard, celle-ci compressée par le sentiment que le roi lui procurait n'arrivait toujours à se débarrasser de ces petits picotements coeur, mais également à la chaleur chaude qui s'éveillait petit en elle. Elle sentit ses joues rougir , alors que cette sensation de bien-être lors de la présence du roi ne lui laisse pas indifférente. Soudainement elle pensa à sa vie, et le manque de sa mère lui revient soudainement alors que les pas des deux hommes s'éloignaient en lui laissant de nouveau dans cette solitude. Son regard changea et c'est seul qu'elle calme sont chagrins.

Jafar arriva suivi de Hamid dans son bureau avant de fermer la porte derrière lui pour ne pas être dérangé. Cette impression sur le visage de son bras droit lui laissa perplexe sur la suite de cette annonce.

-Que ce passe-t-il?

-J'ai trouvé les informations que vous avez demandées sur mademoiselle Leina. Je peux vous affirmer que mes révélations restent vraies. Elle est bien la fille de monsieur Dawa et de sa défunte mère madame Dawa.

Face à la fenêtre de son bureau, il se cacha de Hamid pour montrer sa frustration, car ce sentiment qu'il avait ressenti était toujours présent. Il n'arrivait pas à ne pas penser a ce regard que la jeune femme renvoyait. Il avait senti une si grande tristesse que son coeur se mit à battre. Pourtant que pouvait-t-il dire alors qu'elle était déjà dans un néant? Soudainement, il pensa à cette magnifique phrase de sa defunte mere:

Certaines choses ne marchent pas toujours dans ton sens, alors faut que tu saches que souvent cela ne sert a rien de forcer ce qui n'est plus possible d'arranger.

Cette phrase tellement profonde lui éveille de mauvais souvenirs mais pourtant , elle est tellement vraie. Elle est si puissante qu'il dut crisper sa mâchoire pour faire disparaître cette larmes qui menaçaient de tomber. Comme on entend si souvent, un homme ça ne pleure pas. Mais un homme qui est blessé, comment doit-il surmonter sa blessure?

Il finit par sortir de ces souvenirs douloureux et se retourne et vit Hamid debout près de la porte. Cet homme était comme le père qu'il n'avait jamais vu, malgré son devoir , Jafar ne peut pas s'empêcher de penser à cette relation de père et fils qu'il vit avec Hamid.

Une enfance douloureuse, il avait vécu avec sa mère sans connaître son père. Il avait grandi avec Latifa, une servante qui s'occupait de lui lorsque sa mère était absente. Il avait été éduqué par les servantes du royaume, et Hamid était celui qui l'avait tous appris. La bataille, le rôle de Majesté. On pourrait dire que ces cicatrices toujours ouvertes sont dues à son passé, mais Jafar a su se relever depuis un temps déjà, mais son dernier mariage n'a fait qu' ouvrir de nouveau les cicatrices qui avaient mis si longtemps à se refermer.

Dans la vie, quand ça marche pas ça marche pas...

Le cheikh de BahreinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant