Chapitre 6

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PDV Takemichi :


Le volant entre mes mains,  je fixe la route me dirigeant le supermarché de la ville. La musique de la radio enivre mes oreilles alors que mes pupilles fixent l'horizon avec insistance. Dans ma tête, c'est le chaos. Les questions se bousculent sans cesse, les chemins divers et variés se confrontent alors qu'une multitude d'options se posent face à moi. Je soupire un grand coup. Ce soir, c'est ma soirée au calme dans mon lit, j'ai juste besoin d'acheter quelques snacks. Je penserais ni à ces loups, ni à Mikey, ni au Toman, ni à ces putain de chasseurs. J'ai juste besoin d'un bon verre de coca, de chocolat, et de ma bonne vieille série à l'eau de rose. Juste besoin de temps pour moi. 

Parfois, je me demande quand même si je ne suis pas fou. 

Cependant, je suis accro aux enquêtes à résoudre, aux équations à résoudre, alors ça explique pourquoi j'en suis rendu là.

Je soupire et gare ma voiture, attrapant un sac et rangeant mes clés pour m'engouffrer dans la superette. Je salut la caissière, Senju qui est une fille du lycée. Elle est discrète à vrai dire mais très gentille. On a déjà parlé plusieurs fois de jeux-vidéos et séries policières. Au début, je l'avais prise pour un garçon, à cause de ses cheveux cours. Je me suis sentie très idiot ah ah. Elle me salut en retour alors que je m'engouffre dans les rayons, connaissant le chemin par cœur, surtout que je prend souvent la même chose. Les écouteurs visés dans mes oreilles, je me laisse bercer par mes musiques favorites et rempli tranquillement mon sac. Soudainement, comme à mon habitude, je ne fais pas attention à l'espace autour de moi et percute quelqu'un, du moins son torse. Il a l'air plus grand que moi. Surpris, je recule et redresse mes lunettes qui ont faillit se faire la mal. Je relève la tête et l'envie de disparaître six pieds sous terres me prends. Là, devant moi, entrain de faire des courses, se tient Tetta Kisaki.

Kisaki.

Je suis ENCORE foutu.

Il a l'air surprit aussi, avant de me redonner ma poche de céréales, que je n'avais pas encore ranger, avec un grand sourire. Il me terrifie putain. Moi je réagis au quart de tour et me confond en excuses, la panique me prend. Il pose sa main sur mon épaule, un frisson me tranche la colonne vertébrale. Bordel, pourquoi il me touche ?!

 -T'inquiète pas, c'est rien.

Je baisse les yeux et hoche la tête simplement. Il me fait peur, il me terrifie. Des images de ce qu'il s'est passé au collège me reviennent. D'un coup, j'ai mal au ventre, ma gorge se noue et mes bras me démangent. J'ai envie de... Je déglutit et ferme fortement les yeux. J'ai l'impression de me noyer dans un étang vaseux et profond.
Soudainement, il agrippe mon menton et le redresse, souriant toujours. Pourquoi il me regarde avec tant de douceur ?! Il va pas bien ?! Qu'est-ce qu'il me fait ?!L'envie de vomir deviens ma préoccupation principale. Je suis au fond d'un trou étouffant et j'étouffe. J'ai peur, les images du passé passent et repassent, en flash, je n'arrive pas à rester rationnel. La sensation des coups et des caresses immondes marquant ma peau me reviennent. J'ai envie de fuir. Il plonge son regard dans mes yeux et sourit.

 -Les lunettes te vont bien Hanagaki.

Mon cœur rate un battement, j'ai faillit vomir. Au fin fond de mon cœur, j'aurais aimé que ce soit lui...
Je recule soudainement, prenant quelques distances et balbutia quelques mots. 

 -Merci... C'est gentil... 

Je remarque son bras dans une écharpe, et me rappelle de suite de l'incident de cette après-midi.

-C-Comment va ton bras ?

-Oh. C'est rien. Juste une foulure. Je pourrais rejouer dans 2 semaines ou 3. 

ℂ𝕒𝕟𝕚𝕤 𝕃𝕦𝕡𝕦𝕤Où les histoires vivent. Découvrez maintenant