Chapitre 1

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Ce matin-là, j'étais dans mon appart avec mes petits frères. J'avais travaillé toute la nuit au bar, dormi deux heures au total de ma nuit, et je venais de me lever pour aller porter mes deux petits monstres préférés à l'école.

Ma mère n'était pas rentrée coucher à la maison, sûrement retenue par un de ses clients, et mon père était encore défoncé dans le salon.

J'ai 19 ans, et j'étais partie de la maison à 18 ans, pendant un an. Je venais de revenir, ça faisait peut-être un mois. Je m'étais engagé dans l'armée, mais le plus vieux de mes frères m'avait appelé en pleurant. Mon père et mes oncles l'avaient tabassé.

Ni une, ni deux, j'étais rentrée sans un regard derrière moi. Mon enfoiré de père et ses frères me battaient, mais ils n'avaient jamais touché à mes frères. Je le refusais. Et je refusais de les laisser dans un merdier sans rien faire pour eux.

Lorsque j'étais arrivée, je leur avais collé une droite bien placée à chacun d'entre eux. Ils n'avaient pas retouché à moi ou mes frères depuis.

Mes frères ont respectivement 4 et 7 ans. Le plus vieux s'appelle Adrien et le plus jeune, Shane.

Je viens de finir de faire cuire leur omelette bacon-oignons et pose leurs assiettes devant eux. Adrien boude un peu avant de manger et Shane se jette sur son assiette.

La télévision s'allume dans le salon. Je me dirige vers le canapé dans l'intention de la fermer et crier après mon père, mais il n'a pas touché à la télécommande. Il dort toujours profondément, une cannette de bière encore dans sa main.

Sur l'écran, un homme du gouvernement nous averti qu'une épidémie de virus se propage rapidement, et que les personnes en meurent pour ensuite se relever et essayer de contaminer d'autres personnes. Il appelle la population à la prudence et déclare l'état sanitaire d'urgence.

Alors qu'il entame un autre discours comme quoi ils font tout leur possible, des personnes infectées entrent dans le bureau. Des vers blancs rampent sur eux, atteignent les personnes encore saines, et entre en rampant sous leur peau. Ils tombent à terre et se convulsent. Ils finissent par s'arrêter, et se relèvent.

Déjà, ils commencent à se décomposer. Ce sont carrément des zombis.

Je me précipite vers la cuisine et arrache les assiettes aux petits.

- Hé! proteste Adrien.

- Allez, vite, on part!

- Déjà? Mais l'école n'est pas encore ouverte!

- Adrien, il n'y a plus d'école. Prends ton sac, celui de ton frère, et vous mettez trois de tous vos vêtements dedans, d'accord? lui ordonnai-je en le prenant par les épaules, me souvenant de ma formation militaire.

Il hoche la tête en entendant ma voix ferme en prenant notre frère par le bras.

Je me précipite dans ma chambre et sors mon gros sac à dos en toile militaire, vestige de l'année passée loin d'ici, du fond de mon garde-robe.

Il contient déjà ce dont j'ai besoin pour survivre. Je cours vers la cuisine et met le plus de nourriture possible dedans. Je retourne dans ma chambre m'assurer que je n'oublie rien, et m'apprête à aller aider mes frères lorsque mon regard accroche mon radio portable. Je m'en empare et fourre des disques de toutes sortes dans une pochette de mon sac. Je sors deux neuf millimètres et les coincent dans ma ceinture avant de rejoindre les deux petits dans leur chambre.

Shane pleure.

- Hé! Qu'est-ce qu'il y a?

- Adrien veut pas que j'emmène Yahou, me répond-t-il en me montrant son toutou préféré.

ApocalypseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant