Bonbon, barbe à papa, glace à la fraise, sont tous les surnoms que j'entends depuis mon enfance à cause de la couleur inhabituel de mes cheveux ; oui ils étaient rose....Nan, je vous fais marcher. La vérité c'est que j'ai une addiction pour cette couleur donc je ne manquait aucune occasion pour la porter, de préférence sur ma tête.
Cela fait un peu plus de quatre ans , c'est à dire depuis l'âge de mes quatorze ans que j'ai une teinte rose que je renouvelle tout le temps.
Une petite présentation s'impose ; je m'appelle Brenda koffi, togolaise d'origine mais nous habitons en France, plus précisément à Bruxelles depuis ma naissance ; je suis de teint clair, mince et assez courte je l'avoue. Pour une fille de dix huit ans qui fait un mètre cinquante à peine, je peux vous dire que ce n'est pas très drôle.
Aujourd'hui était le dernier jour de libre avant la rentrée demain ; comme je suis quelqu'un de très organisée (même le mensonge est étonné), j'ai attendu jusqu'à aujourd'hui pour faire mes courses pour la rentrée.
Sur cette pensée, je m'étire et sort finalement de mon lit ; je jette un œil à mon téléphone et remarque qu'il était neuf heures passées. Je souffle et me dirige vers la porte sauf qu'elle s'ouvre tout à coup et me fait tomber.
- aïe, m'exclamais-je en sentant mes fesses explosées en mille morceaux ( bon j'exagère)
- hahaha, elle est tombée comme du n'importe quoi, rigole à gorge déployée la personne qui venait d'ouvrir la porte
- cours Matthieu, t'as intérêt à vite courir si tu n'as pas envie de crever ce beau matin !
- qu'est-ce-qu' une petite fille comme toi peut faire même, réplique-t-il en me regardant de haut.
- attends que je me lève, dis-je à peine qu'il s'enfuit en riant.
- seigneur, pourquoi je ne suis pas enfant unique !? Me dis-je à moi même avant de me lever.
Le clochard qui venait de rentrer dans ma chambre tout à l'heure n'est autre que mon petit frère Matthieu, il n'a que quinze ans mais j'ai envie de l'étrangler à chaque fois qu'il ouvre la bouche. À part lui, j'ai aussi une grande sœur mais elle est déjà mariée cette moche, donc ne vit plus avec nous. Vivement que je me taille aussi.
Maintenant que je suis à la fac, j'ai envie de me prendre un appart mais mes parents ont dit non, pfff.
Je descends au salon et remarque qu'il n'y a personne à part ce crevard de Matthieu qui jouait à la play.
- ils sont où les darons? Lui demandais-je
- au boulot
Ah oui, j'avais oublié qu'on est lundi.
- pourquoi t'es pas en cours toi, lui demandais-je en me rendant compte qu'on est lundi.
- je n'ai cours que le soir aujourd'hui, et en fait pourquoi je te réponds même ?
- continue seulement, ton long crâne là, dis-je en me dirigeant vers la cuisine. Il est trop impoli ce môme.
J'avais envie d'un bête de petit dej donc je fais la totale: pancakes, omelettes, jus d'orange pressé et enfin mon chocolat chaud.
- grande sœur Brenda, t'as pas envie que je te fasse un massage ?
- même passage je ne veux pas, vire à gauche bagra (gourmand).
Oui c'était Matt, à peine ses narines ont senti la nourriture que "Brenda la courte" est devenue "grande sœur Brenda", tsruuuu. Ça peut même être"grand frère Brenda", il n'aura rien.
Je finis mon repas sous ses yeux dégoûtés, ça se voit qu'il avait la haine. J'étais aux anges, mais comme je suis gentille, je lui tend quelques pancakes que j'avais gardé au par avant. Il les prend et ne dit même pas merci cet enfoiré.
- t'as intérêt à tout nettoyer après avoir mangé, lui dis-je en partant me préparer. Il ne répond pas mais il le fera ; comment je le sais ? Et bah, c'est mon petit frère, je le connais mieux que quiconque.
Je pars me doucher et m'apprête : pantalon de jogging gris, t-shirt blanc et babouches blanches, zéro effort je vous dis. En même temps, c'est pas comme si j'allais à un défilé de mode ; je vais juste au centre commercial.
J'attrape ma touffe rose dans un bun, eyeliner, mascara puis gloss. J'attrape mes clés de voiture puis mon sac et go.
Je sors de ma chambre et pars vérifier la cuisine au cas où, on ne sait jamais ce qui peut passer par la tête des garçons. Il avait tout nettoyer, je souris et sort de la maison.
D'habitude je prends le bus mais hier j'ai fait tout une scène à mes parents comme quoi j'en avais marre , du coup ils me prêtent la voiture de maman pour aujourd'hui. À la base, le mari de ma sœur voulait m'en acheté une depuis l'an passé après mon permis mais cette folle que j'ai pour sœur a refusé ; selon elle, je suis un danger ambulant et qu'elle ne sait pas par quelle magie j'ai eu mon permis, tchippp.
J'étais sur le point de mettre le contact lorsque je sens mon téléphone vibré, c'était une de mes meilleures amies, Anissa, une rebeu (arabe) encore plus folle que moi.~conversation téléphonique~
- wesh ma grosse, on dit quoi? dis-je en décrochant
- tu sais ce qui est grosse ? Ta tête, répond-elle.
Je ris et lui demande de ses nouvelles.
- je suis avec Déborah là maintenant, tu fais quoi
- dis à cette clocharde de débo qu'elle me ramène ma perruque. J'entends celle-ci rire alors à travers le téléphone.
- viens la récupérer toi même vielle meuf, répond-elle en riant.
Nous nous chamaillons un peu et je les invite à me rejoindre au centre
- au lieu de t'apprêter depuis, c'est maintenant tu fais tes courses, vas-y seule. On est occupée nous, dis Déborah
- qui t'as sonné même ? C'est avec toi que je parle ou Anissa ?
- c'est bon les filles, j'ai mal aux oreilles, écoute Candy (elles me surnomme bonbon à cause de mes cheveux, selon Anissa, c'est plus joli en anglais voilà pourquoi elle m'appelle Candy), on te rejoint là-bas
- qui on? Moi je suis fatiguée, continue Déborah. Je n'eu pas le temps de lui répondre avant que anissa ne raccroche.
~fin conversation téléphonique~Déborah est une bombe ivoirienne, un peu grande de taille et avec des formes je vous jure, chaque fois qu'elle passe, tout le monde se retourne, même les meufs. On se connait depuis le primaire. On était que deux avant de rencontrer Anissa en première année de lycée et depuis on est resté toutes les trois.
Je dépose finalement mon phone et me dirige vers le centre.
Je me gare au parking et me dirige vers l'entrée sauf qu'une personne décide de me rentrer dedans.
- oh sorry, dis cette dernière
Je lève les yeux et remarque un grand rebeu en face de moi. Il était beau à vrai dire
- un barbe à papa ambulant ? Lança t-il tout à coup
Je retire ce que j'ai dit, il n'est pas beau.
- non, une barbe à maman, lui réponds-je en le regardant mal. Vous allez dire que j'exagère et qu'il n'a rien dit de mal mais, j'ai pas aimé le ton qu'il a utilisé pour le dire
- impolie la meuf, continue comme ça et la vie de ma mère que tu vas ramasser tes dents par terre, s'énerve t-il.
Les rebeu toujours ils sont nerveux pour rien. J'ai pris un peu peur mais j'ai continué à faire ma meuf tout en priant qu'il ne me baffe pas
- tu vas faire quoi ? Continuais-je
Il voulait répondre sauf qu'il fut coupé par une voix derrière moi
- wesh gros, tu fous quoi? Ça fait mille ans je t'attends. J'eus un frisson en l'entente de cette voix, elle était grave et un peu cassée à la fois. Putain, c'était sexy. Je me retourne pour voir à qui elle appartient et remarque un renoi qui arrivait vers nous.
My God! C'était une frappe, je n'eu pas le temps de le contempler et me rappelle que c'est l'ami au rebeu.
- Marvin, viens calmer ta cousine sinon je la démonte, dis le rebeu.
Il s'appelle donc Marvin
Il rit et arrive enfin vers nous. Il est super grand, surtout comparé à moi
- laisse la petite wesh, pourquoi tu t'énerve sur les enfants des gens. Répond-il. Je suis dégoûtée, il a dû me prendre pour une gamine.
- pourquoi t'es pas en cours petite, me demande t-il en m'énervant encore plus.
Je le regarde de haut en bas et le tchippp, avant de me tailler.
Vous pensez que je marchais comme une miss? Non, j'ai pris mes jambes à mon cou. Imaginez ils m'attrapent ?
Je finis par arriver au point de rendez-vous avec les filles et les appelle pour voir leur position.
Une pensée me traversa alors l'esprit : il est trop beau Marvin, je crois que j'ai eu un coup de foudre.
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bitter candy
ChickLittout le monde l'appelait bonbon, mais la réalité c'est que c'était un bonbon un peu amère