FIRST (Eren x reader)

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Je passe les portes de l'hôpital seule ayant laissé Eren rentrer après qu'il m'est conduite à destination. Nous n'avions pas parlé dans la voiture depuis notre danse improvisée mettant malgré tout bien à mal ma santé mentale.
Plongés chacun dans un mutisme affolant nous nous étions quittés sans un mot lorsqu'il s'était garé devant l'hôpital.
Mais au final c'était tant mieux, pas besoin de se parler et d'envenimer les choses notre relation étant ce qu'elle a présent je me dois de me concentrer sur l'unique et réel homme de ma vie.

Après avoir demandé la chambre de ma belle mère je finis par arriver dans le couloir ou j'aperçois duncan assis la tête entre les mains.
Il semble épuisé, sa posture m'est familière à celle d'un désespoir et d'une tristesse infinie. Je m'avance alors doucement et pose une main sur ses cheveux avant de m'accroupir devant lui.
-chéri?
Il relève son visage d'un coup et me scrute avant de passer ses bras autour de moi et de m'enlacer avec force. Si je ne connaissais pas aussi bien duncan je pourrais croire que je rêvais. Jamais il ne s'était montrer aussi vulnérable, cette partie de sa personnalité est très rare si bien qu'on penserait qu'elle n'existe pas. Il peut être ému, pleurer pour des joies de la vie mais là il est vide et absent, il souffre et je me promets de tout faire pour l'aider.
-chéri je suis là!
Je resserre mon étreinte et caresse ses cheveux le berçant de tout mon être. J'aimerais prendre sa souffrance me rappelant déjà un passé bien trop douloureux ou j'étais à sa place sauf que j'étais seule.
-monsieur Peters?
Je tourne mon regard et me lève en gardant ma main dans celle de duncan toujours assis redoutant les mots du médecin.
-comment va t'elle? Demandais je doucement
-nous avons réussit à l'a stabiliser mais son état est encore critique les prochaines 24 heures seront décisives!
-merci docteur!
-je peux l'a voir?
-elle est transférée en soins intensifs pour l'instant vous devez attendre! On vous appellera si il y a du changement vous pouvez rentrer chez vous!
Le docteur me fait un signe de tête et s'éloigne me laissant m'accroupir à nouveau devant mon futur époux
-duncan on devrait rentrer tu dois dormir un peu! Dis je en lui caressant la joue. Il pose sa main sur mon bras et y effectue quelques caresses tendres.
-rentres T/P je vais rester un peu!
-je restes aussi alors!
-j'ai besoin d'être un peu seul s'il te plaît !
Je souffle même si je suis vexée il me l'a formalisé et je sais comment il fonctionne alors je dépose un baiser sur son front et fais glisser ma main délicatement sur sa joue.
-tu sais où me trouver si tu as besoin de moi !
-tu m'aimes? Me demande t'il alors que je me diriges vers l'ascenseur
-plus que tout !

Flashback

La colère est le maître mot de ce qu'il ressent en ce moment. Elle n'est pas rentrée, il l'attendait et encore une fois il sent les prémices de la fin de son couple arriver. Il ne comprend plus les sentiments qui explosent dans sa poitrine. Une part de lui voudrait qu'elle lui appartienne à jamais et ça il sait qu'il n'en est pas loin et l'autre le pousse à la faire partir, elle sa seule raison de vivre la laisser s'éloigner de lui à jamais
Puis à chaque fois il se résout à oublier la deuxième solution égoïstement ne souhaitant plus souffrir sans elle. Elle, sa source de lumière qui l'aide à vivre hors des ténèbres dans lesquelles son géniteur l'a plongé depuis des années durant avant qu'elle ne rentre dans sa vie. Il se souvient de ce regard cette nuit là au bar où il ressentait son cœur s'animer le foudroyant de légèreté. Cet organe vital qu'il aurait voulu arracher maintes et maintes fois pour ne plus rien ressentir. Mais qu'elle avait été sa surprise quand elle avait, par un simple regard, éveillé ses sens. Sa vue s'était plongée dans ses yeux intenses, son odorat avait inspiré ce doux parfum qui émanait d'elle, son ouïe avait entendu sa respiration s'agiter quand elle avait poser sa main dans la sienne, son touché s'électrisant en tenant sa peau douce contre la sienne. Le goût de ses lèvres qu'il imaginait contre les siennes l'avait fait instantanément tomber amoureux de cette âme qui l'attirait.
Mais ce soir son esprit était concentré sur l'idée de l'a faire revenir sur le droit chemin, lui faire comprendre qu'elle était à lui et qu'il avait alors tous les droits sur elle. Il ressassait sans cesse cette phrase de son meilleur ami et conseiller lui infligeant une douleur si lancinante qu'il pourrait arracher son cœur à main nue.

Ses pas le menèrent alors au bar où elle avait rendez vous avec ses collègues du travail. Il savait qu'il y aurait des hommes autour d'elle, que sa beauté en attirerait plus d'un et qu'il était décidé à montrer à qui elle appartenait et par la même occasion lui prouver à elle qu'elle était à lui.
Bercé d'illusions quand à la sauvegarde de son couple eren arrive devant l'établissement en pleine effervescence d'une soirée d'hiver. Il fait froid, il voudrais rentrer mais pas question de le faire sans elle. Peu importe qu'elle lui en veuilles après, il se dit qu'il préfère la savoir en colère à ses côtés qu'entourée d'hommes sans lui.
A vrai dire sa confiance acquise jusqu'ici commence à flancher d'un coup. Et si elle piquait une crise et finissait par le laisser en plan là devant tout le monde. Il se souvenait qu'il lui avait couru après la première et dernière fois où elle l'avait menacé de le quitter au début de leur relation. Mais lui était sûre de l'a rattraper mais quand il pensait à la réaction de celle qui faisait battre son cœur il s'agissait d'autre chose.
Les réactions de sa belle etaient en dent de scie en ce moment. Il savait que son amour pour lui représentait un fil tendu qu'elle finirait par couper. Rompre leur lien, se séparer, vivre sans elle tous ça contractait le cœur d'Eren qui ne pouvait se résoudre à vivre dans la torture.

Son regard observait les lieux à la recherche d'T/P et il l'aperçu alors au fond de la salle entourée de quelques collègues donc plusieurs femmes le rassurant. D'un pas déterminé il s'avança quand son ouïe le stoppa net. Un son, celui qu'il n'avait plus entendu depuis des mois, depuis qu'il l'avait retrouvé sur le sol de la salle de bain, ce rire si pur et intense, son véritable rire qui le cloua sur place. Ses orbes scrutèrent alors la belle jeune femme épanouie à cet instant, celle qu'il avait rencontré trois ans plus tôt et dont il était tombé amoureux instantanément. Celle qu'il avait fané à mesure qu'il comprit qu'il était à l'origine de son écroulement.
Elle riait à gorge déployée, son visage s'illuminait avec douceur, ses pommettes rougissaient et ses yeux pleuraient mais pas de tristesse.
Qu'elle était Belle, il aurait voulu photographié ce moment, immortalisé sa muse dans un souvenir qu'il garderait bien au chaud contre son cœur.
Soudain sa conscience lui fit défaut lui hurlant de lui rappeler qu'il était là et qu'il devait être le seul à pouvoir la rendre aussi heureuse. Mais l'autre voix celle de son meilleur ami résonnait alors pour contrebalancer en une suite de phrase incessante.

« Laisse la partir »

C'est à ce moment là, aussi limpide et clair qu'eren avait décidé qu'il devait l'a laisser s'éloigner de lui pour qu'elle puisse être heureuse et avoir la vie qu'elle méritait.
Il rebroussa chemin emportant son cœur plein de remord d'avoir détruit le seul et unique amour de sa vie.