Vous, le pervers du lycée...

Chapitre 66

"M... Merci Martin, je t'aime pour... Toujours..."

M'a-t-elle dit avant de s'effondrer dans mes bras...

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"Pour toujours... Éva... Aimer..." Ces mots tournent dans ma tête. Je suis détendu, non! Relaxé, non... Fatigué... Je m'assois sur le banc en tombant sur les fesses. Éva s'écroule entre mes bras... Ses seins se collent à mon corps, nu comme le sien. Je sens son coeur battre de plus en plus lentement pendant que je reprends ma respiration... Je ne veux pas partir d'ici, je veux profiter le plus possible! Pourquoi dois-je partir, sérieusement... Je ne veux pas, mais je dois... Je me sens obligé, comme si une force m'attirait... Mais... Toute cette vie ici, abandonnée... Ça me fait mal au coeur...

Soudain, je sens une goutte d'eau tomber sur ma cuisse... Ah merde c'est pas de l'eau, c'est la cyprine de Éva! Toujours en train de mouiller celle là?? (Ok j'ai cassé tout le côté sérieux et c'était ironique )
Reprenons: Soudain, je sens une goutte d'eau atterrir sur mon épaule. Je soulève la tête et voit Éva, grelotter de tristesse... C'est pourquoi je ne veux pas abandonner cette vie... Éva me sert fort dans ses bras en sanglotant...

Ce n'est même plus l'heure de bander, juste l'heure de faire ses "adieux" ... Je regarde ma montre: tout se terminera dans 30 secondes... Je devrais me rhabiller et sortir du gymnase pour préparer ma valise et m... M'en aller... Ces secondes sont longues, je guette ma montre avec insistance. Que faire?? Je n'ai pas le temps de réfléchir, je ne veux que faire un ultime câlin à Éva. J'ai l'impression qu'il y a une bombe avec un compte à rebours et que lorsqu'il se finira, toute la terre, ma vie, mes amis, disparaîtront... Je serre de plus en plus Éva dans mes bras, je sens ses seins se blottir contre mon corps, sa peau douce (elle a la peau douce quoi ) se frotter contre mes muscles alors que tout cela se résumera par un mot: "Souvenirs"...

Cet instant est prêt à se terminer. Ce câlin, cette vie, tout s'envolera pour recommencer une nouvelle vie. Il ne reste que 5 secondes, une expression se tourmente dans ma tête: "La vie ne tient qu'à un fil" ... 3... 2... 1... (bonané ) "BOUM" AAAAAAAAARGH CE SON! Je m'écroule par terre et entends des bruits de pas résonner dans ma boîte crânienne! Encore ça?? Mais qu'est-ce qu'il se passe??! Éva essaie de me ressaisir puis se rhabille. Je me tiens la tête et me bouche les oreilles pour ne pas entendre ces bruits mais ils continuent de me harceler.

"Il arrive..." "Pcccchhht" "Poum Poum" J'ai l'impression que des esprits détruisent mon cerveau! Je sens une chose se rapprocher, j'ai peur! Je m'enfuis avec mes affaires et me cache dans les toilettes en me rhabillant. Éva reste dans les vestiaires et tente de me ressaisir l'esprit. Je me rhabille en vitesse, je sens ces pas s'approcher de plus en plus.... Aaaaargh... Je reçois alors un appel de ma mère:

"Allô Martin??!
_Maman!
_Sors d'ici tout de suite! MAINTENANT! NE RESTE PAS PLUS LONGTEMPS ET FONCE!
_Comm...
_FONCE! "

J'oublie complètement les bruits autour de moi, je prends une grande inspiration et remet bien ma ceinture. Je déverrouille la porte des toilettes en tremblant et ouvre la porte en vitesse et détale en fonçant vers la sortie. Je regarde autour de moi et voit deux personnes: Éva et son père, dans les vestiaires. Éva essaie d'attraper ma main mais je ne peux pas... Je ne peux pas ralentir... Une larme coule le long de ma joue pour traduire mes adieux. Je jette un œil à son père, qui me regarde d'un air menaçant et sors du gymnase à toute vitesse.

Une fois dehors, je reconnais immédiatement la voiture de ma mère et saute dedans. Elle démarre immédiatement et je vois alors Éva et son père, sortir en courant du gymnase. Éva est en pleure et son père me lance un regard noir... "BOUM!" Aaaargh ma tête! Ma respiration est haletante. Je n'arrive pas à libérer mon esprit... "Qu'est-ce qu'il se passe maman?? AAAARGH!" . Je la regarde, elle pleure et sort une seringue et m'injecte un produit dans le bras... Je me calme et j'ai l'impression d'être dans un matelas moelleux. De monter dans les nuages, d'être détendu et de ne plus faire attention à ce qu'il se passe autour de moi... Je suis au... Paradis...