Chapitre 2

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Ma respiration s'accelère. Quand est ce que ce rêve prendra fin ?

- Dès que je vous en donne l'ordre, courez le plus vite que vous pouvez dans la direction opposée ! Vous serez en sécurité dès que vous serez sorti des bois. Compris ?

Il avait parlé avec tellement d'assurance que dès qu'il me cria de me sauver, je n'hésita pas une seconde à mettre toutes forces en jeu afin de fuir le plus loin possible de cette menace.
Je sens derrière moi la chaleur qu'émane cette bête quand elle crache en ma direction un long jet enflammé qui manque de me brûler le dos, bloqué par le bouclier de cet étrange chevalier.
Je cours jusqu'à ce que mes poumons me brûlent, et que ma tête tourne tellement que des étoiles apparaissent devant mes yeux. Mais je ne m'arrête que jusqu'à ce que les rugissement du dragon ce perdent entre les arbres et que je n'entende plus que mon coeur qui bat jusque dans mes oreilles.
Je ralenti, et continue de marcher calmement mais assez rapidement vers ce que je soupçonne la lisière de la foret. Je m'approche des derniers arbres mais je m'arrête net : une falaise m'empêche d'aller plus loin. Le vide s'étale sur plus de 800 mètres sous mes pieds, et de puissantes rafales de vents manquent de me faire tomber. Mais ce n'est pas le vide qui me coupe le souffle, c'est le paysage qui ce trouve devant moi : un magnifique palais, dix fois plus haut que l'immeuble dans lequel je réside, qui surplomble une ville qui s'étant sur plusieurs kilomètres, à travers une plaine dont les seules limites que j'apercois sont d'imposantes montagnes dont les sommets sont couverts d'une neige tellement étincelante qu'elle paraît illuminer la vallée toute entière. Je suis prise de vertige, sûrement à cause de ma course effrénée et de la vue qui s'offre à moi, et je m'assoit contre un arbre. Je laisse ma respiration petit à petit se calmer et ma tête arrête de tourner. Les étoiles devants mes yeux disparaissent et je peux afin admirer plus précisément le paysage : le palais est immense, et en plus de son imposante taille, il se compose de plusieurs tourelles, tours, balcons, le tout relié par des kilomètres de passerelles. Jamais je n'avais vu un chateau aussi imposant, sorti tout droit d'un compte de fée. Le village qui s'étale en dessus n'en est pas moins impressionnant : s'étalant a perte de vue, il domine le paysage. Les habitations sont tellement serées et les rues tellements étroites que cela me fait penser à une fourmilière, dans la laquelle chaque habitant s'active. Plus on s'éloigne du chateau, plus les maisons s'espacent, et l'accès y est plus facile ; c'est autour de ses maisons que des prés ou des habitants travaillent se trouvent, autourant toute la ville.
Le spectacle est incroyable, et je pourrais l'observer toute la journée.

- Impressionnant, n'est ce pas ?

Surprise, je me relève rapidement et me tourne vers la personne qui vient de me parler ; c'est l'étrange chevalier.
Son armure est noircie, il semble essoufflé, son visage est rougi et il s'echappe de ses cheveux une légère fumée. Malgré cela, il ne semble pas être derangé le moindre du monde, malgré le fait qu'il vient de combattre un dragon.

- Première fois à la capitale ? Je sais, c'est toujours impressionnant.

Je le regarde, stupéfaite. Comment pouvait-il être aussi calme ?

- Je... je... Enfin... Le dragon, la... il est...

- Parti. Il est parti, probablement de retour dans sa grotte, ou n'importe quel trou dans lequel ce monstre habite.

Ok. Je vais me réveiller.

Il me regarde la tête penchée sur le côté, curieux.

- Et au fait, comment tu t'appelles ?

- Je... Kris. Je m'appelle Kris.

Il sourit.

- C'est joli, ça, Kris. Ça me fait penser au cristal.

Une fois l'effet de surprise passé, je m'arrête pour l'observer plus attentivement. Il a des yeux d'un bleu si perçant qu'ils paraissent presques irréels, avec des cheveux roux qui lui tomberaient sur les épaules si il ne les avait pas attachés. Une combinaison assez peu commune, mais qui ici me paraît d'une incroyable beauté. Ses tâches de rousseurs ressortent du fait que le soleil nous inonde d'une chaleur intense, malgré le vent qui souffle encore et qui cherche définitivement à me déséquilibrer afin que je tombe dans le vide qui ne se trouve pas si loin de là où nous nous trouvons. Il est à peine plus grand que moi : il n'est donc pas si grand, car on m'a toujours considérée comme petite. Le reste de son corp est dissimulé par une armure qui ne me semble plus trop en bon état : le dragon n'y est pas allé de main morte avec lui.
Il a du me voir le dévisager, car il me dit :

- Tu n'as qu'à le dire si je te dérange, hein.

Je reprends mes esprits, honteuse.

- Je suis surprise, c'est tout. Je ne vois pas de personnes en armures tout les jours, tu sais. Je souris. Et encore moins de dragons.

- Mais d'où vient-tu ? Tu dois vivre au fin fond d'une contrée perdue si tu n'as jamais croisé la route d'un guerrier. Et...

Et se fût à son tour de me fixer. Il me scruta sans aucune gêne, avant que son visage n'affiche une expression de surprise, voire choquée.

- Attend, tu... tu n'es pas une elfe, ni aucune autre habitant...

Cela devenait de plus en plus ridicule. Elfe ? Habitant ? Il voulait dire quoi par la ?

- Non, à ma connaissance, je ne suis rien de tout ça. Juste moi, une personne totalement normale.

- Tu veux dire que tu es... humaine ?

- Heu... Oui ?

Il resta figé pendant plusieurs secondes et afficha ensuite une expression d'immense joie.

- Par Merlin ! Je vous ai enfin trouvé, Princesse ! Tout ce temps, et vous êtes enfin là ! Comment vous êtes-vous libérée ? Vous n'êtes pas blessée ?

Mais qu'est ce que ce charabia qu'il me dit ? Princesse ? Échappée ? Cette histoire commencait a me faire mal à la tête, et je priait de toute mes forces pour me réveiller chez moi, dans mon petit appartement du 8ème étage.

- Tour cela n'a aucun sens. Je suis désolée de vous décevoir, mais je ne suis en aucun cas une princesse, ou quoi que ce soit. Je cherche juste à rentrer chez moi, c'est tout.

Il resta bouche bée, puis me regarda avec un air compatissant.

- Mais que vous on t-ils fait... Ne vous inquiétez pas, je vais vous aider à rentrer chez vous.

Je ne savais pas qui il pensait que j'étais, mais si il pouvait me faire rentrer chez moi, je ne dirais pas non à un guide, il me serait impossible de me repérer dans ces bois.

- Bon. Eh bien faisons ça, je répond en me dirigeant vers la forêt.

- Heu, Princesse, ce n'est pas la bonne direction.

Je me retourne vers lui.

- Mais je suis arrivée de pars là-bas, le buisson qui m'a amené ici était dans cette direction, je dis en pointant du doigt la forêt; là où nous avons rencontré le dragon.

Il me regarda, l'air inquiet.

- Ma pauvre Princesse, souffla t-il. Mais que vous on t-il fait ?

Il de donna un air confiant.

- Ne vous inquiétez pas. Il y a un autre passage pour rentrer chez vous, et si vous me suivez, je vous y emmenerais.

Je n'avais pas le choix ; il était ma seule porte de sortie.

- Et bien, montrez moi le chemin, jeune guerrier.

Il sourit et me montra un chemin qui longeait la falaise.

- Après vous, mademoiselle.

En passant devant lui, je lui chuchote à l'oreille :

- Appelez moi encore une fois comme ceci et vous verez ce que ça fait de faire une chute de 800 mètres.

Et sans attendre sa réaction, je passe devant, le sourire aux lèvres, et j'entame sans le savoir ce qui sera la plus grande aventure de toute mon existence.

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⏰ Dernière mise à jour : May 30 ⏰

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