Fade into my end

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Maxence est le garçon dit « normal » par la société . Il n'est pas populaire, mais pas seul pour autant. Il n'est pas grand, ni petit. Pas gros mais pas maigre non plus. En bref, Maxence a toujours été le cliché du garçon de seconde lambda.
Il n'a jamais fait de vagues, n'a jamais répondu à un professeur, pourtant, ça n'a jamais été un premier de la classe.
Il fait rire ses camarades par moments, mais en dehors de ces moments privilégiés, Maxence est un fantôme aux yeux de la plupart des gens qui l'entourent.
Il n'a absolument rien de spécial, à part peut-être ses parents divorcés, mais cela fait tellement longtemps maintenant, qu'il a toujours préféré placé cette caractéristique dans la catégorie « lambda », « normale »...

Malgré les apparences, cette vie monotone a toujours convenu à Maxence. Ça lui arrivait bien-sûr par moments d'imaginer ce que ça ferait d'être populaire, d'être spécial aux yeux de quelqu'un, mais il ne s'en est jamais plaint.

Il a, du plus loin qu'il se souvienne, toujours gardé ses plaintes, ses tristesses et ses peurs pour lui-même de peur d'embêter qui que ce soit avec cela.
Ainsi, voila Maxence, 16 ans en seconde 3 du lycée Martin.

C'était un jour d'hiver, plus précisément le 8 janvier, que Maxence a vraiment cherché à comprendre le pourquoi du comment il était sur Terre.
Il s'était bien évidemment déjà posé la question, comme n'importe qui, mais cette pensée, celle qui lui demandait quel était son rôle sur Terre, était chaque jour un peu plus présente et forte.

Il n'avait alors pas entendu la sonnerie à 10H ce jour là, lui indiquant sa pause.

C'est son professeur de français, à cheval sur le règlement, qui lui demanda de se dépêcher de sortir.
Maxence se dépêcha alors de ranger sa trousse et son classeur dans son sac et sortit de la salle 104, le regard de son professeur dans son dos.

Il traversa rapidement le couloir sans franchement faire attention aux élèves qui parlaient entre eux.

Son objectif était seulement d'atteindre la salle 216 avant la sonnerie afin de pouvoir choisir sa place en SES.
Il n'aimait pas forcément cette matière, pas plus que sa professeur, mais l'ambiance de cette classe-ci avait quelque chose de spécial aux yeux de Maxence.

Il trouvait que les sujets abordés, surtout en sociologie, était plus qu'intéressants, il pensait même qu'ils étaient fascinants .

Il s'assit sur une chaise au deuxième rang près de la fenêtre, pas pour la vue spécialement, mais pour le radiateur.
La sonnerie retentit quelques minutes plus tard, la salle se remplit , et comme à son habitude, sa professeur arriva avec dix minutes de retard .

Elle avait une grosse écharpe style patchwork avec un manteau gris. Ses cheveux gris coiffés en en un chignon bas montrait qu'elle se rapprochait de la soixantaine. Son visage était toujours souriant.

Une fois tout le monde installé, elle commença son cours.
Au plus grand malheur de Maxence ,ils faisaient de l'économie.

La professeure finit par expliquer qu'ils allaient faire un projet de groupe sur plusieurs séances.
Elle précisa également qu'elle s'occupait de la réalisation des groupes, mais pour ce que Maxence en avait à faire, il ferait le travail de toute manière.

Les groupes annoncés, chacun rassembla des tables afin de faciliter la communication.
Maxence n'était pas mécontent de son groupe, il était avec deux des « populaires » de sa classe.

Son groupe se composait de Gabriel, Chloé et une personne qu'il n'avait jamais vraiment remarquée qui s'appelait Sam.

Gabriel était beau selon les critères de la société, et apprécié de tous pour son caractère plus qu'amical.

Chloé, elle, était une jolie blonde aux yeux noisettes qui en faisaient rêver plus d'un. Elle était sociable et enchaînait les relations . Elle ne le montrait pas, mais elle avait une peur bleue de son corps. Bien que cela se rapprochait plus du dégoût , elle détestait voir son corps, à tel point qu'elle faisait tout pour le rendre toujours plus maigre, toujours plus beau selon elle.
Mais ça, personne n'en savait rien, elle cachait toutes ses insécurités derrières des gros pulls et pantalons.

quand mon esprit se perdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant