«𝑳'𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒎𝒂𝒏𝒊𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏, 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒑𝒊𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒏 𝒔𝒊𝒍𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒎𝒐𝒏 𝒂𝒏𝒈𝒆.»
Quatre noms, pour se tenir dans l'ombre ou bien y dominer.
Rien ne peut rattraper le passé, il finira par s'immiscer et confro...
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Il ne faut pas tant se méfier des traîtres. Ils ne sont rien comparés aux corrompues.
CAYM
LOCALISATION INCONNUE Septième jour de l'année, 7 Janvier 2022. [02 : 00] Quelques heures auparavant
Il faisait nuit, alors que la Porsche noire se garait à l'intérieur d'un parking. Les phares s'éteignirent. Seule la lumière du souterrain persistait. Le conducteur sortit le premier ; fidèle à lui-même, il portait un long manteau noir, ses cheveux avaient été plaqués en arrière, et une mâchoire carrée se dessinait jusqu'à ses oreilles, l'une décorée d'un anneau sur son lobe.
Mon cœur s'écrasait dans mon estomac, notre sortie inopinée me donnait du fil à retordre. Notre conducteur arquait ses sourcils foncés sous ses yeux oblongues dans l'espoir d'escamoter son amusement.
Je soupirais contre son allure.
Je ne connaissais aucune tâche plus complexe que lui faire nouer les derniers boutons de sa chemise. Il persistait à dévoiler son corps robuste. Ses tatouages se mouvaient à chacune de ses respirations. Un serpent entièrement noir ondulait à son pectoral, et l'on ne connaissait pas la fin, recouverte par le tissu sombre de son vêtement en soie. Il esquissa un large sourire condescendant.
Je sortis en second, examinant moins confiant le souterrain en renouant ma veste de costume. J'ébouriffais mes cheveux avant de léguer ma main vers la porte arrière pour l'ouvrir décemment.
On vit le conducteur disparaître vers la sortie, prenant par la gauche. Alors qu'il commençait à s'aventurer, les éclairages furent subitement coupés. Son sourire s'élargit davantage. Seul le néon du petit boîtier lumineux indiquait la sortie qui éclairait le visage attrayant du premier homme. Il prit la porte et disparut dans le local technique du parking.
Derrière la vitre teintée de la voiture se révéla une silhouette en costume également, d'un prodigieux vert impérial. Elle finit par sortir de la voiture. Des iris aiguisés dans le noir se dessinèrent dans l'ombre. Ses battements de cils traçaient son passage.
D'une démarche prompte, elle se dirigea vers les escaliers au fond du parking. Au milieu de la route, elle mit les mains dans ses poches, y dévoilant un revolver. Le bruit de la sécurité brisa l'insupportable silence, tandis que je la rejoignis à pas feutrés. Nous orientant tous les deux à l'opposé du local.
À la hauteur de l'ascenseur, j'appuyais sur le bouton, le mécanisme s'enclenchait dans la pièce immaculée de néons verts.
Elle me décortiqua alors que les branchements apparaissaient sur la vitre, et enfin, ses iris arrêtèrent de me scruter lorsque la porte s'ouvrit sur la cabine.
