Chapitre 12

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Le premier hôtel que nous voyons porte un nom mexicain que je n'arrive pas à lire. Nous louons une chambre avec deux lits simple. La chambre 4. Il doit être dix heures environ. Éreintés, nous gardons seulement nos sous-vêtement (et moi ma chemise) et nous couchons chacun de notre côté. Au bout d'une heure environ. J'entends des gémissements du bord de Ky. Je me relève dans mon lit pour le regarder. Il marmonne et se tourne et se tourne encore. Il doit être en proie de vilain cauchemar. Je me lève et m'agenouille près de lui. Je prends sa main et la serre doucement.

-Lisbonne, marmonne-t-il dans son rêve, attention, Lisbonne...

Je le secoue un peu pour le réveillé. Au bout d'un moment, il sursaute et ouvre les yeux. Il se redresse dans son lit et semble chercher quelque chose. Il est couvert de sueur et ses yeux semblent fous. Puis, il les poses sur moi et il se calme.

-Tu es là, me dit-il

-Ouais... J'ai dû te réveillé, tu faisais un cauchemar

-Merci

Il tire sur ma main pour m'inviter à grimper dans le lit. Je me blottie dans ses bras. J'étends mon bras et caresse son métal du bout de doigt.

-C'est beau, dis-je rêveusement

Il sourit. Je réponds à son sourire et ferme les yeux. Ensemble, nous nous endormons, paisible.

Je me réveille avant lui le lendemain. J'essaie de me lever, mais son bras m'a entouré et c'est impossible de me libéré de sa poigne de fer. Je me retourne alors avec difficulté pour regarder l'horloge. Elle indique huit heures. Nous devons nous lever.

-Ky, dis-je

Il bouge lentement sa tête.

-Non, croasse-t-il

-Nous sommes obligés, dis-je en traînant la voix

-Ok

Il enlève son bras et se lève. Nous enfilons nos vêtements et payons l'hôtel avec de l'argent miraculeusement trouvés dans la poche d'un pantalon qui se trouvait dans la benne de dons de vêtements. Il nous reste environs 40 pesos. De quoi nous acheter un petit déjeuné. Nous mangeons chacun une pomme et nous achetons un petit fromage et le découpons en deux.

-Nous allons devoir voler une voiture, dit-il

Je serre les lèvres.

-Tu sais comment on démarre une voiture sans clé? Dis-je

-Non...

-Moi non plus...

-Comment fait-on alors?

Les yeux de Ky s'illuminent. Je le suis à travers la ville et nous arrivons bientôt à une ferme.

-Ce fermier me doit au moins un mois de salaire, j'ai travaillé pour lui quand j'essayais de te retrouver... Nous allons lui emprunté un cheval

Je ne sais pas si ça va marcher. En tout cas, un fermier d'une soixantaine d'année se met à marchander en espagnol avec lui et je n'arrive pas à suivre la conversation. Finalement, le fermier part chercher un jeune étalon à l'allure fringante.

Ky revient vers moi avec les brides dans les mains.

-Lisbonne, je te présente Birka

-Bonjour, dis-je doucement, alors, ton mois de salaire à suffit?

-Nan, dit-il en grimaçant, je vais devoir revenir pour travailler pour lui quand j'aurai fini...

-Ok

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