Sans retour

Mal être

Enchantée mes très chers lecteurs et lectrices. Je suis le narrateur de cette histoire, non plus précisément de son histoire. Je vais vous raconter l’histoire d’une jeune fille. Une fille assez timide et réservée, une adolescente comme les autres vous me direz. Mais cette fille là était plus ambitieuse, plus mature et réfléchis que les jeunes de sont âges. Elle aimait rire de ça mais malgré tout il lui arrivait encore de rêver. D’ailleurs son rêve vous paraîtrez surêment stupide et enfantin mais c’était son seul échapatoire. Son rêve était de faire ses propres choix, de vivre comme elle en avait envie tout simplement d’être libre. Vous penserez sûrement que ce rêve est accessible pour tout le monde mais en réalité pas pour elle. Cette jeune adolescente était issue d’une famille dure et autoritaire. Vous savez, sa famille était réputée dans leur village. Elle pensait souvent que la notoriété de son père le faisait devenir plus puissant, plus égoïste. Son père, ou du moins son géniteur comme elle avait l’habitude de l'appeler, était un soldat. Un homme voué à partir à la guerre à tout instant. Il était connu pour être un homme d’une bonté inexplicable mais en réalité il n’était que violence et terreur. Sa mère était plus douce, plus tendre et plus aimable. C’était le genre de personne assez timide dans ses émotions et pourtant elle arrivait à vous émouvoir avec un regard. Cependant cette douce et délicate personne n'avait point le droit de s’exprimer et de s’affirmer. Quand son père devait s’absenter, la jeune adolescente se sentait soulagée. Comme si l’absence de son père était comme cette bouffée d’air frais apaisant et rassurant. A l’âge de 16 ans seulement, elle devait déjà vivre dans l’ombre et la peur. Les adolescent rêve d’être remarqué et entouré mais son seul souhait à elle était de se faire oublier. Malgré son apparence charmante et gentille, elle était coupée du monde, elle ne ressentait que de l’abandon et du rejet. Elle était seule contre cette noirceur qui l'a poignardé, personne a qui se confier, personne ne savait que tous les soirs elle s'effondrait en larmes en voyant les marques sur son corps sans pouvoir les arrêter. Chaque nuit, elle se perdait dans le vaste océan d’imagination. C'était l’un des rares endroits ou elle se sentait à sa place, ou elle ne se sentait plus seule. Elle s’imaginait être libre, pouvoir sortir, se faire des amies, rire a en avoir mal au ventre. C’est seulement quand elle s’évadait dans ses pensées qu'elle souriait. Son sourire était splendide, si magnifique qu’il éblouissait sa chambre engouffrée dans l’ombre en ne laissant plus aucun espace sinistre et triste. Quand elle se laissait emporter par la vague d’imagination qui habitait en elle, elle était heureuse. Elle ne passait ni au mal ni au bien, plus rien n’avait d’importance hormis ses propres désirs. Malheureusement la routine reprit son cours, la nuit était terminée son seul échappatoire était comme mis en attente. Pour elle ce sentiment était affreux, semblable à un cauchemar. Une journée banale pour elle était une journée remplie d'ennui. Son père incapable de la regarder en face lui interdit l'accès au coin de la maison. Les rares pièces ou sa présence était admise était la salle de bain, les toilettes et sa chambre. Elle aimait se comparer à une princesse, vous savez comme dans les contes en espérant qu’un jeune et beau prince vienne la sauver. Mais en réalité elle était juste enfermée, une simple prisonnière et rien d’autre. Malgré ce calme qui faisait plus de bruits qu’une foule, elle réfléchissait. Elle avait réfléchi à une solution, une solution pour partir ? Une solution pour prendre l’air. La seule solution qui lui venait en tête était tout simplement de partir dans la nuit. Un jeu d’enfant n’est-ce pas ? Elle ne savait pas pourquoi elle n’y avait pas pensé plutôt. Cependant ce n'était pas la question, elle avait prévu un sac, des affaires de rechange, de la nourriture et un peu d’argent qu’elle avait réussi a accumulé pendant des années pour son futur départ. La fin de journée se passa comme d’habitude, enfermée dans sa chambre, elle attendait que le temps passe. Elle eut l’autorisation d’aller dans la salle de bain prendre une douche mais elle avait pour interdiction d’aller manger avec ses parents. Une fois la nuit tombée, elle ouvrit délicatement la fenêtre de sa chambre, elle se dirigea à l'arrêt de bus le plus près. Tout se passait comme prévu malheureusement elle avait oublié un détail. Un sinistre détail qui pouvait tout échouer. Son père avait demandé à chaque habitant du village de le tenir au courant de chaque faits et gestes de son enfant. Oui effectivement son père était un sadique psychopathe. Comme elle s’en doutait, il y avait des passants. Un passant s'est approchée d’elle et appela directement son père. Elle s’est donc enfuie, elle a couru de toutes ses forces. Elle était presque arrivée à la sortie de son village quand tout d’un coup  son père la rattrapa puis la ramena chez elle. Une fois arrivé, son père la porta et la lança violemment sur le sol de sa chambre avant de fermer les fenêtres avec un verrou. Elle passa sa nuit à se détruire le corps en pleurant toute les larmes de son être. A son réveil, elle soigna ses plaies avec le peu de pansements qu’elle pouvait. Pour elle la vie était déjà un calvaire elle n'avait pas besoin que ses plaies s’infecte. Son sol était tacheté, taché de sang et de maquillage à cause des larmes. Elle nettoyait sa chambre et essaya de fabriquer quelque chose pour réussir à ouvrir sa porte. Un matin bien habituel pour cette jeune adolescente. Pour le reste de la journée la routine reprit son cours, elle restait enfermée et attendait son père pour espérer manger de temps en temps.