cela avait été un bain de sang, du moins vous l'aviez entendu dire. un combat pour le trône et le droit de monter.
le monde humain et le royaume céleste avaient été plongés dans le chaos lorsqu'ils avaient appris la nouvelle.
"la marionnette avait coupé ses ficelles", se murmuraient-ils, "l'enfant-prince est maintenant sur le trône."
Diavolo n'avait fait que sourire face à de tels chuchotements, insouciant et calme alors qu'il parlait à ses sept généraux.
les sept seigneurs de guerre du Devildom, sept des meilleurs et des plus brillants chevaliers issus d'un entraînement intense et d'innombrables guerres.
une rencontre avec l'un d'entre eux ferait gémir et trembler même l'homme le plus fort.
pas que ça te dérangeait.
vous étiez un spectateur, regardant dans un dôme de verre. c'était intéressant, oui, mais tellement, tellement pathétiquement ennuyeux.
sans oublier que tu étais intouchable ici dans le monde humain. une princesse à regarder admirée, mais pas plus. une poupée glorifiée utilisée pour sceller les alliances chaque fois que le temps l'exige.
pas que vous étiez insatisfait. vous étiez parfaitement satisfait de vous asseoir dans votre chambre et de rêver, d'imaginer les possibilités infinies du monde, dont aucune ne s'appliquerait à vous, bien sûr.
et vous étiez content, principalement parce que vous n'en saviez pas plus, n'en saviez pas assez pour vouloir plus que ce qu'on vous donnait.
bien sûr, jusqu'à ce que les rêves que vous aviez rêvés se transforment tous en réalité, et soudain, les sept seigneurs de guerre visitaient le monde humain, allant de royaume en royaume pour quelque chose dont vous n'étiez pas encore tout à fait sûr.
alliances, très probablement.
Diavolo n'avait presque aucun soutien dans le Devildom, un fait commun connu dans les trois royaumes.
les alliés humains, bien que faibles, pourraient s'avérer être un échiquier salvateur s'ils sont manipulés correctement.
ce n'est que lorsque votre père vous a appelé, hors de vos pensées et loin de votre chambre, que vous avez réalisé que les alliés n'étaient peut-être pas la seule chose que Diavolo recherchait.
"C'est une demande en mariage", a-t-il déclaré, renonçant à toute salutation fade.
un homme aux cheveux orange saisissants s'est levé, hochant brièvement la tête en vous étudiant.
"très bien, père." après tout, n'était-ce pas votre but ? Ton devoir?
ton père n'avait pas l'air surpris, cependant, l'homme, ton fiancé , supposais-tu, avait l'air choqué, la surprise atterrissant à peine sur ses traits exquis avant de s'envoler tout aussi vite.
"C'est," il fit un geste vers l'homme aux cheveux orange, "le général Belzébuth." il s'arrêta, avant de continuer. "l'un des sept seigneurs de guerre du roi Diavolo. il réclamait une alliance, et quelle meilleure alliance que le mariage. il y avait de la pitié dans sa voix, quelque chose qu'on pouvait déceler après des années de vie avec lui.
mais quoi qu'il arrive, votre destin était scellé, alors vous vous êtes tourné vers l'homme, Belzébuth, et vous vous êtes incliné, vos chaussures claquant alors que vous faisiez face au sol.
"Général Belzébuth, c'est un plaisir de vous rencontrer." après tout, que dire d'autre ?
"S'il vous plaît," commença-t-il, sa voix douce mais rauque, "appelez-moi Beel."
"comme tu veux."
et à partir de là, a commencé une série d'événements dont vous vous souveniez à peine : un mariage dans le Devildom, des démons sans visage vous entourant alors que vous fixiez le sol, perdu dans vos rêves.
voyages et allers-retours entre le Devildom et le monde humain.
une série chaotique d'événements qui ne se sont arrêtés, mis en pause , que lors de votre nuit de noces.
"Tu ne veux pas m'épouser, n'est-ce pas ?" avait-il demandé, la voix calme alors que vous étiez tous les deux assis de part et d'autre du lit.
"ne mens pas," ajouta-t-il rapidement, avant que tu puisses répondre.
"Ce n'est pas que je ne veux pas t'épouser , c'est plutôt," pensiez-vous avec agitation. "Je ne me soucie pas particulièrement de ce qui se passe."
pas une représentation précise, mais assez proche.
"Alors tu n'as aucune aversion pour moi ?" demanda-t-il, l'air soulagé alors qu'il souriait, brillant et heureux .
"Je suppose que non." vous avez accepté, fatigué et usé par la journée.
vous aviez entendu des gens dire que le jour de votre mariage était votre jour, un jour pour célébrer, pour se souvenir . quel dommage que vos souvenirs soient tous des mouvements flous.
"c'est bon." dit-il en s'allongeant alors qu'il regardait la verrière au-dessus.
"Parce que, et s'il vous plaît, ne pensez pas mal de moi, je suis amoureux de vous. tout à fait, et j'aimerais passer le reste de ma vie avec toi, » il s'arrêta, te regardant avant de détourner les yeux vers la verrière. "si vous le souhaitez, bien sûr."
vous vous êtes demandé, juste pour une seconde, si vous rêviez. s'il s'agissait d'un design élaboré créé pour vider votre âme du peu de vie qu'elle avait en elle.
« Je suppose », avez-vous pensé. "Personne ne m'a jamais dit ça avant, et ce ne serait pas mal d'être d'accord sans réfléchir, n'est-ce pas ?" demandas-tu en lui souriant.
il sourit en retour, le bonheur suintant de chacun de ses mouvements alors qu'il se recroquevillait sous les couvertures.
"Viens là alors."
tu es allé vers lui, niché contre sa poitrine alors que tu t'endormais, sentant la chaleur d'un démon t'entourer alors que tu t'évanouis dans tes rêves.
