Souffle

2 0 0
                                    

Ça a commencé hier comme si c'était aujourd'hui et j'ai directement su que le lendemain j'en voudrais encore. As-tu déjà ressenti en dessous et au dedans de ta poitrine un vide qui se rempli de néant à chaque fois que ton manque est irrésistible? Pourquoi lorsqu'on se sent au fond du trou sans fin on ne cherche pas à s' y expulser mais plutôt à avoir une personne avec nous pour nous tenir compagnie dans le malheur?  On s'y sent mieux, consolé, protégé comme dans le ventre d'une mère. On partage le cordon de chagrin qui nous nourris d'une douce tristesse. Je me suis facilement habitué à la douleur. Depuis ma naissance. Lorsque les rayons du soleil ont transpercé mes yeux d'aveugle. Ou quand l'air à séché ma gorge pour ensuite calciné mes poumons. Ou meme lorsque la pression s'est abbatu sur moi comme pour m'aplatir. Je m'en souviens. Aujourd'hui je me glisse dans la chaleur de la douleur. Je m'y enveloppe comme dans une couette. J'ai peur de ce bonheur glacial qui brulera mes ailes lorsque le vent se lèvera. Je refuse de devoir battre de l'aile un jour. Je préfère plonger le coeur le premier dans l'abîme.

Abîme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant