Prologue

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     C'était un bel après-midi. Le soleil était haut dans le ciel, les habitants de la ville étaient tous dehors seuls ou en famille. Les oiseaux chantaient.

     Une jeune femme aux cheveux châtains clairs sortit de la maison 15 et ferma à clefs derrière elle. Mais au lieu d'aller se promener comme les autres, elle alla à la maison 4 pour rentrer dedans sans aucune gêne.

     La maison 4 bis était une petite maison fort modeste et confortable. Une tasse de thé avait été oubliée sur la table du salon mais elle ne s'attarda pas sur ces petits détails et se dirigea vers une petite porte qu'elle ouvrit : c'était une buanderie, rien de spécial à première vue. La femme ouvrit alluma la lumière, entra et ferma derrière elle.

     Sur sa droite, une centaine de livres étaient empilés sur des étagères blanches. Elle plaça sa main sous la troisième planche en partant du haut et son doigt s'attarda sur un bouton, mais pas qu'un simple bouton : un capteur d'empreinte.

     Quand elle retira sa main, le sol émit un bruit mécanique et se mit à descendre tel un ascenseur. Les murs pivotèrent pour laisser découvrir des compartiments protégés par des vitres. L'un était vide, l'autre contenait un costume entièrement rouge composé d'un long manteau, d'une paire de gants et de bottes d'un cuir élégant ainsi qu'un col roulé bien chaud et un chapeau style cow-boy. La vitre contenant le costume restant se leva et la femme le prit entre ses mains pour s'en vêtir. La plateforme atteignit le fond. Un détecteur scanna la jeune femme, qui ne bougea pas d'un centimètre, des pieds à la tête.

     Les lumières s'allumèrent et les portes coulissèrent lentement, laissant vue sur une salle d'environ 42m2. La première chose qu'on pouvait voir en arrivant était un mur couvert d'armes accrochées, chacunes étiquetées et rangées par ordre alphabétique. Deux armoires transparentes se tenaient sur les côtés de la porte. Des petites fioles étaient disposées et rangées à l'intérieur de la première, aussi strictement. Sur l'autre, il y avait toutes sortes de matériels ; comme des seringues posées par ordre croissant. Aux murs droits et gauches, il y avait deux ordinateurs indentiques et pour finir, un ilôt central croulait sous les cartes, et juste derrière celui-ci, se tenait une autre femme.

     Elle faisait la même taille que celle qui venait d'arriver. Des cheveux bruns bouclés tombaient sur ses épaules et descendaient dans son dos. Elle avait des yeux verts pétillants et observait une carte sur posée sur l'ilôt central, appuyée dessus, concentrée. Au bruit des portes, la brune leva la tête – on pouvait remarquer qu'elle portait la même tenue que l'arrivante, mais en noir.

     – Maïa enfin ! Tu en a mis du temps. dit-elle sur un ton amical faussement agacé.

     La dénommée Maïa sortit de l'ascenseur, qui remonta derrière elle, et s'approcha de l'ilôt où se tenait son acolyte en tournant ses yeux bruns sur ce qu'elle faisait, curieuse.

     – Désolée.

     Maïa sourit et prit une feuille, plus un stylo qu'elle déposa au milieu d'elles deux, l'air d'un coup, beaucoup plus sérieuse.

     – Salomé, aujourd'hui, on s'occupe de la liste des meurtres.

Vengeance SanguinolenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant