Prologue

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J'inspirai, j'expirai. Je le faisais depuis bientôt 10 minutes devant le magnifique objet qui reflétait une jeune fille de 15 ans aux cheveux lisses châtain, aux yeux d'un magnifique vert émeraude, de belle forme, plutôt fine et surtout très stressée. Effectivement j'avais décidé que pendant le souper, j'allais annoncer mon homosexualité à mes parents. Je ne savais pas leur avis sur le sujet étant donné que je n'avais jamais oser aborder le sujet.

Je ne comptais rien dire avant mes 18 ans minimum mais la vie en a décidé autrement. Cela faisait 3 mois que j'avais une relation cachée avec ma copine et j'en avais eu marre. Je voulais pouvoir m'assumer à ses côtés, lui tenir la main dans la rue, l'embrasser pour lui dire au revoir, enfin bref tous ces trucs de couple.

Malheureusement le problème c'était que vu que nous étions deux personnes du même sexe nous devions risquer de se faire mal voire par les autres ou même renié par nos proches pour le faire... Je trouvais cela injuste et absolument débile !

- Louise à table ! cria ma mère depuis la salle à manger.

Je me donnai une dernière parole d'encouragement avant de descendre les rejoindre. Ma grande sœur ainsi que ma mère étaient déjà assise à table. Je posai donc mes fesses sur la chaise qui se situait à côté de ma génitrice et en face de la top modèle. Depuis que ma frangine avais son Robbin elle m'ignorait les trois quarts du temps et le reste lui servait à me rabaisser.

Tous le monde aimait son copain, blond aux yeux bleu, gosse de riche, sportif, intelligent et il avait toujours un mot à dire au sujet de la politique actuelle.

Mon père arriva avec les plats, les déposa sur la table et viens en face de la femme qui m'a donné la vie.

On commença à manger et à se raconter nos journées respective. Je sentais la peur monter de plus en plus en moi, je détestais ça. Iris, ma sœur "adoré", demanda par la suite à mes parents si son homme parfait pouvait venir manger à la maison, ce à quoi mon inconscient dit « Non » mais mes parents eux dirent sans hésitation « Oui ».

- Et toi Louise les amourettes où sa en est ? demanda mon paternel.

- Elle avoir un jour un copain ? Impossible ! répliqua ma sœur.

- Iris soit plus gentille avec ta petite sœur ! exigea ma mère.

" Ça c'est sûr, je n'aurais jamais un copain ! " pansai-je.

Je rigolai toute seul sans m'en rendre compte. Les trois personnes qui m'entouraient, me regardèrent donc avec interrogations.

- Heu bah enfaite... Comment dire...

Et voilà la panique pris le dessus, je n'arrivais plus à formuler une phrase en entier. J'inspirai un grand coup avant de lâcher :

- Je suis en couple.

- Comment est-ce possible ?! Ma sœur serait devenue moins coincée !

- Mais c'est génial comment cette personne s'appelle ? demanda mon père.

- Elle s'appelle Julie.

Un silence s'installa. Ma sœur me fixait avec dégoût, le regard de ma génitrice dégageait toute sorte d'émotion, joie, tristesse, peur et tant d'autres. Quant à mon père, il souriait, comme si il savait cette vérité depuis longtemps. Après quelques minutes de silence ma sœur s'exclama :

- Ma sœurette est une gouine ! J'aurais tout vu !

- Gouine comme tu le dis si bien est le therme péjoratif pour désigner se que je suis c'est-à-dire lesbienne. En gros c'est insultant.

- Mais c'était le but ! Tu n'as pas honte de te tenir devant nous avec ton discours ?

Je sentis les larmes me monter aux yeux. Allez Louise il faut que tu leur montre que tu es plus forte que les insultes même si c'est super dure.

- Moi, dit mon paternel, je me demandais quand tu allais enfin nous le dire.

Nous nous tournâmes vers lui avec étonnement. Comment ça il savait ? Je regardai mon père avec incompréhension ce qui le fit rire. Quand il arrêta de se foutre de moi il m'expliqua :

- Un jour je t'ai vue discuter avec cette fameuse Julie, vous aviez l'air très proches. En plus, quand on fait des sorties en famille, tu ne regarde jamais les garçons mais les filles. Donc j'ai fait le liens.

J'étais sous le choc mais tellement heureuse que mon père le prennes bien ! Je lui fit un immense sourire qu'il me rendit avant de se tourner en direction de ma sœur.

- Et toi jeune fille qu'elle est cette façon de parler à ta sœur ?! Tu n'as pas honte de parler ainsi à un membre de notre famille ! Moi j'ai honte que tu le fasses. Excuse-toi au près de ta sœur ou sinon pas de Robbin !

- Très bien, je m'excuse petite sœur.

Je savais que ses excuses n'étaient absolument pas sincère mais j'aimais bien le faite qu'elle obéisse à mon père.

Ma mère, elle n'avait toujours rien dit. Je commençais à me faire du soucis donc je la regarda, très vite suivi par ma sœur et mon père. Tous les regards étaient braqués sur elle.

- Je... Félicitations ! Je suis heureuse pour toi !

- Sérieux tu l'acceptes ?

Elle réfléchit quelques secondes avant d'annoncer :

- Je dirais qu'il me faudra du temps mais je ne vais pas te renier pour si peu.

Je leur souris et me jeta dans les bras de mes parents. Je sentais les larmes me monter aux yeux, non pas des larme de tristesse mais de joie. Je finis par les remercier d'être qui ils sont.

Et si c'était toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant