Le train de Waterloo

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Avec ses écouteurs branchés, il en a bouffé des rails depuis Waterloo. Perdu dans le brouillard et au gré du voyage, là au dessus du reflet de l'eau. A observer les couples s'embrasser et à se dire au revoir. Mais lui est jaloux. Pauvre mec français dans un train anglais.
Il vit sur la banquette en face une jeune fille. Elles portaient des bottines noires, une jupe aux motifs à carreaux, une petite chemise blanche repassée dernièrement et par dessus celle ci, une veste en toile la tien au chaud. Elle a un visage en amande, des lèvres fines et un petit nez retroussé. Quand à ces yeux, une couleur noisette qui avait le don de réchauffer le coeur des passants malgré la mèche sur ses beaux yeux, mèche qui s'approchait sur un rouge foncé, très loin du teint roux qu'il avait croisé chez la petite amie d'un ami à lui. La couleur rouge foncé se mariait parfaitement avec le reste de ses cheveux, une couleur brune qui reflétait à la lueur du soleil. Elle avait un Shakespeare dans ses bras et un sac en toile.
Il faudrait trouver les mots, la fille est jolie mais Shakespeare se défie, pauvre français dans un train anglais.
Et puis la fille se lève, transporte ses affaires avec elle, elle ne se retourne pas, Shakespeare se marre.
Il faut agir et lui parler. Mais sur toute la ligne il hésite, sur toute sa vie il doute.

Eau de Vie (Recueil de Textes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant