I. Le rêve de changer les choses

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6H00Foyer catholique Sainte-Marie Paris 6ème arrondissement*

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6H00
Foyer catholique Sainte-Marie
Paris 6ème arrondissement*

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"Je suis devenu solitaire, ou, comme ils disent insociable et misanthrope parce que la plus sauvage solitude me parait préférable à la société des méchants qui se nourrit que de trahison et de haine"

Jean-Jacques Rousseau

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Depuis mes cinq dernières année d'internat à la Pitié-Saleprière, j'ai vite découvert la complexité dès réveils différés. Ce levé à six heure un jour et ce coucher a la même heure l'autre est très vite source de dérèglement pour l'organisme. Je dois avouer que je préfère travailler avec le soleil levé ce  qui me semble largement plus normal. Donc mes horaire de ce matin me satisfont entièrement. En plus, il ne s'agit que d'une garde de douzes heures. Je vais avoir le plaisir de me coucher ce soir dans mon lit.

Je me remémore mes sublimes horaires de la journée quand mon réveil sonne, à six-heures pile. Je m'empresse de l'éteindre pour être sur de ne pas réveiller les bonnes soeurs qui dorment peut-être encore dans les deux chambres adjacentes a la mienne. Je m'étire histoire de montrer aussi a mes muscles que c'est le moment de se réveiller. Puis, j'enchaîne ma routine comme à tous les réveilles. Je descend de mon lit, le refait, prend mes affaires de douche, sort jusqu'a ces dernières, communes, laisse couler l'eau chaude et ferme les yeux. Je ne veut surtout pas voir mon corps nu qu'il soit sous ces gouttes ou bien devant un miroir. Je savonne mon corps avec toute la difficulté que cela m'impose surtout quand j'arrive au niveau de mes cotes ou de celui de mes cuisses. Une fois les sanglots nettoyés par l'eau, j'attrape ma serviette avant de me dépêcher de retourner dans ma chambre pour essayer d'être sur qu'aucune sœur ne me vois.

Je m'habille rapidement et enfile comme a mon habitude un jogging noir assorti de son sweat-shirt. Je recoiffe mes cheveux avant de les attacher en queue de cheval assez haute. Je me chausse d'une paire de basket et descend jusqu'à la cuisine. Je salut toutes les bonnes sœurs réveillées et prend de leurs nouvelles. Je les aident à préparer le petit déjeuner pour les autres. Je pensent que je ne les remercierai jamais assez de m'avoir accueilli, il y a maintenant dix longues années. Je pense que sans elles je n'en serai pas la ou j'en suis aujourd'hui.

Une fois fini, je prend une tasse de thé, une tartine de pain et un fruit. Je me dirige dans la salle commune et je m'assoie en face de sœur Renée. Sœur Renée est un peu comme une grand-mère pour moi. C'est la première a m'avoir accueilli ici, à m'avoir fait visiter le foyer et avec la quelle j'ai pu me livrer et parler librement de ce que je ressentais au fond de moi. Des que je peux et lorsque je ne mange pas au près de Gabrielle ou de ma mère, j'essaye de le faire avec elle.

Renée: Comment tu te sent ce matin? Bien dormi?

- Pour une fois, je n'ai pas fait de cauchemar et vous? Je lui dit en la regardant en souriant.

On s'en sort ou on crève à deux [Nabil//Katarina]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant