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6h.
Me réveiller à des heures pareilles, c'est vraiment une des choses que je déteste le plus. Je me rendormis. Comme toujours. Après tout j'avais encore le temps. J'étais bien. Je le voyais, il s'approchait de moi, senteur sauge, thym, romarin. Quand tout à coup, il éclata de rire, d'un rire qui se voulait d'une part très sexy et de l'autre incroyablement blessant.
Je sursautai. Je jetai un oeil sur mon portable, déposé sur ma table de chevet à côté de ma nouvelle acquisition de Musso, il était 6h43!
Je m'habillai d'une traite, pris mon sac et dévalai les escaliers. Une fois dans la salle de bain, je me lavai les cheveux - je ne suis pas sûre qu'on puisse appeler cela comme ça étant donné du si peu de temps qu'il m'était disposé - les arrangea comme je pu et fixa mon reflet aussi longtemps qu'il me fallut avant de m'en lasser. Alors que je m'apprêtais à sortir de chez moi, mon regard se posa sur la cuisine, l'hésitation dura une dizaine de secondes et, imaginant mon ventre grogner en cours, je pris une chaise et m'assis. Céréales, chocolat, gâteaux, chips - oui, chips - ... Je décidai de me servir d'un peu de tout et je commençai à manger. Il suffit d'à peine deux minutes pour que le déclic se fasse. Merde! En vitesse je recrachai tout fissa et jetai mon bol encore plein et mon verre de jus d'orange dans l'évier. Je courus jusqu'à mon arrêt de bus. J'arrivai, essoufflée et regardai l'heure, il était 5, 7h05 et j'étais en avance, comme toujours. Quand mon car arriva, je me pressai vers les portes, salua Dan et monta en vitesse, je voulais changer un peu les habitudes, j'en avais marre du côté envahit de courants d'air pendant la totalité du trajet. Alors je m'assis vers l'avant, et du côté droit, démelai mes écouteurs et écoutai les grands classiques - mes grands classiques bien évidemment - tout en voguant à gauche et à droite sur internet.
J'attendis que tout le monde descende pour le faire à mon tour. Le bus nous déposait à une rue du lycée alors musique à fond dans les oreilles je me hâtais vers les portes et, le temps que je traverse la cour, la sonnerie retentit.

Pile ou faceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant