Dans la maison

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Les meubles étaient parfois détruits et parfois cachés par de grands draps blancs souvent troués, tachés de noir ou rouge sinon poussiéreux, comme si un déménagement était prévu juste avant l'abandon de la maison. Une pendule émettait le seul bruit environnant mis à part le tonnerre de l'au dehors. Son tic tac rendait la maison encore plus lugubre et effrayante. Les seuls éclairages de la maison était la lune brillante de minuit, une ampoule à bout de souffle et une petite bougie accrochée à l'un des restants de murs de l'endroit. Un craquement se fit soudain entendre derrière les trois aventuriers. Ils se retournèrent en sursautant mais se rendirent bien vite compte qu'il ne s'agissait que d'une souris blanche qui marchait sur le plancher de bois brisé, un morceau de fromage entre les dents. Un morceau de fromage?! Qui pouvait lui avoir donné du fromage frais dans une maison abandonnée sans frigo? Comment se faisait il qu'elle ait trouvé du fromage frais dans une vieille maison?Après quelques minutes, Nicolas, pris d'une peur bleue, surtout à cause de la souris mystérieuse, s'enfui en courant le plus vite possible. Laurent et Mathieu le prirent pour un froussard et une poule mouillée et continuèrent leur route. Les deux garçons furent pris par surprise par le ding de la pendule leur indiquant qu'il était une heure du matin ce qui signifiait une heure passée dans ce lugubre endroit. Mathieu proposa à Laurent de jouer à la cachette extrême. Avant de le laisser répondre, il partit se cacher dans l'immense maison. Après dix secondes, Laurent commença à chercher son ami. Il n'était pas certain de la sécurité de leur jeu mais se lance quand même. Il parcouru le salon aux canapés déchirés, les deux chambres à coucher aux draps mal placés, la cuisine aux armoires encore ouvertes, la salle à manger où les couverts tout brisés étaient encore laissés sur la table et la salle de bain aux objets rouillés à deux reprises, omettant volontairement d'aller au sous-sol qui lui semblait être l'endroit le plus effrayant et puant de tous. Après trois fouilles attentives de chaque pièce de la maison, Laurent pris son courage à deux mains et descendit au sous-sol, bien malgré lui. Il y régnait en maître une noirceur ténébreuse et une odeur dégoûtante de pourris et moisi. Laurent parcouru la pièce à tâtons pour éviter de se cogner contre un mur, oubliant par sa frayeur, la lampe de poche qu'il avait apporté. Sur le sol, il sentait d'étranges masses molles, poilues à certains endroit mais surtout d'une extrême puanteur. Il ne comprenait vraiment pas de quoi il pouvait s'agir et se demandait s'il voulait vraiment le savoir. Soudain, il se souvint qu'il avait amené une lampe de poche. Il la sortit de son sac à dos mais elle n'avait plus de piles. En cherchant les batteries neuves, Laurent entendit une sorte de miaulement et vit deux yeux verts globuleux qui le fixaient dans le noir. En sursautant, il échappa sa précieuse source de lumière qu'il ramassa sur-le-champ à tâtons. Une fois les piles de sa lampe de poche remplacées, Laurent découvrit une petite boule de poil noirs et mal en point qui le regardait. Il lui donna un peu de la collation composée de fromage, fruits et bouteille d'eau qu'il avait apporté et le pris dans ses bras. Le petit chat ronronna de bonheur et s'endormi à point fermés dans les bras du jeune homme. Laurent pointa ensuite le sol à l'aide de sa lampe torche et découvrit avec stupeur ce qu'étaient les masses étranges couchées sur le plancher, celles qu'il avait bien vite regretté d'avoir touché et éclairés.


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