And the girls wanna play with girls

Étirements et douches

Je nage le crawl à la piscine municipale près du campus. J'y viens deux fois par semaine pour assurer ma rééducation du ménisque. Depuis deux semaines environ, je pratique ma séance en même temps qu'une fille en licence de médecine. Je ne sais pas son prénom mais je l'ai déjà aperçu avec mon ami Nathan -qui veut lui-même devenir chirurgien. Nous partons toutes les deux de la piscine à 21h30, juste avant la fermeture. Nous ne nous sommes jamais adressées la parole hormis un « bonsoir » de temps à autres. À chaque séance j'effectue au moins dix longueurs puis des étirements dans l'eau. Aujourd'hui, il ne reste que la belle inconnue et moi dans le bassin. Du peu que j'ai vu au campus, ses cheveux sont blonds et bouclés. Elle a de magnifiques yeux verts et des traits fins. Sa peau, lorsqu'elle bronze au soleil, laisse paraître quelques taches de rousseur qui parsèment alors son petit nez. En savoir autant sur elle, me rend tout à coup nerveuse. L'ai-je observé à ce point? J'entame alors mes étirements, prise dans mes pensées. Je me dirige vers l'endroit du bassin où j'ai pieds et attrape le rebord qui me sert de maintien. Je réalise de légers squats, puis des fentes pour mobiliser de nouveau mon genou droit. Je répète ce processus plusieurs fois puis j'étends ma jambe gauche vers l'arrière et plonge mon buste vers l'avant. Je reste dans cette position une dizaine de secondes avant de relâcher puis de changer de jambe. Je sens alors une présence derrière moi. Je tourne légèrement la tête et aperçois l'inconnue aux cheveux blonds. Ses mains sont tendues en direction de mes jambes mais ne les touchent pas.
- Je peux, me demande-t-elle d'une voix claire.
J'hoche la tête en signe de réponse puis la tourne rapidement pour cacher mes joues rouges. Ses paumes de mains se posent sur l'une et l'autre de mes cuisses puis exercent une pression pour intensifier l'étirement. Je frémis à ce contact. Elle reste dans cette position un moment puis passe sa main gauche sur mon ventre pour m'indiquer de relever mon buste. Je m'exécute et laisse échapper un gémissement rauque lorsque la douleur de l'étirement s'intensifie. Son corps est contre le mien. Sa main retient toujours ma cuisse droite et ses doigts effleurent mon ventre. Elle relâche finalement ma jambe et glisse ses mains sur ma taille. Je pourrais mourir de désir à ce contact. Sa main gauche se pose sur l'intérieur de ma cuisse gauche et m'invite à la lever. La proximité de ses doigts et de mon intimité me fait mouiller. Je réalise le mouvement tout en essayant de dissimuler l'intensification de ma respiration. Nous changeons de jambe et répétons le même mouvement.
- Voilà, lâche-t-elle heureuse, tes étirements sont finis Ève!
- Merci, je lui réponds en me tournant face à elle et en souriant. Tu sais mon prénom mais je ne connais pas le tien c'est de la triche!
- Haha je m'appelle Joyce.
- C'est un très beau prénom, je lui réponds doucement.
- Merci, me dit-elle à son tour en souriant.
Nous ne nous lâchons pas du regard puis Joyce se décale et m'invite à sortir du bassin.

Côte à côte nous nous dirigeons vers les douches. Elle retire alors son bonnet de bain et laisse tomber ses cheveux blonds sur ses épaules. Elle se poste dos à moi sous la douche d'en face. Ses mains parcourent son corps afin de le laver. J'observe ses fesses, la courbe de ses hanches, ses cheveux mouillés qui dégoulinent lentement sur son maillot de bain une pièce. L'eau chaude coule dans mon dos tandis que je lave mes cheveux bruns. Joyce retire l'une des bretelles de son maillot de bain, puis l'autre. Elle descend celui-ci jusqu'au creux de son dos. Sa peau semble douce. Je l'imagine, caressant ses seins trempés du bout des doigts. Elle se baisse et attrape son gel douche. Ses cheveux glissent et révèlent un tatouage fin sur son omoplate. Les traits forment un brin de lavande. J'aimerais le toucher, le lécher. Elle savonne sa poitrine, son ventre et son dos.  Elle actionne ensuite la douche et laisse l'eau couler le long de son corps. Elle se retourne finalement et me fait face. À ma vue, un sourire se forme sur son visage. Mes mains sont dans mes cheveux que je rince. Ses yeux détaillent mon corps et je fais de même. Ses seins sont deux boules rondes et fermes au sommet desquelles ses tétons pointent légèrement. Son ventre est plat, ses abdos dessinés. Ses mains saisissent son maillot de bain et finissent de le descendre. Elle enjambe son maillot de bain et se redresse lentement. Son corps nu s'étire devant moi. L'objet de mes désirs me paraît soudain si près, si accessible. Mon rythme cardiaque s'accélère. Je respire difficilement lorsque mes yeux se posent sur son pubis et que j'entrevois sa vulve mouillée. Je ne peux retenir ces pulsions, presque animales. Nos regards se croisent. Le sien semble m'implorer. Excitée au plus haut point, je marche jusqu'à elle tout en retirant, à mon tour, les bretelles de mon maillot de bain. Je veux que nos corps se collent, que mes mains agrippent ses seins tandis qu'elle gémit et murmure entre ses lèvres rouges et gonflées mon nom. Je retire mon maillot de bain en vitesse et l'enjambe. Arrivée face à elle, je saisis doucement son visage et l'embrasse à pleine bouche. Ma langue se presse contre ses lèvres qu'elle finit par entrouvrir. Ses mains passent dans mes cheveux et glissent sur mon dos. Je la plaque contre le mur alors qu'elle lâche un gémissement. Notre baiser est intense, nos langues se cherchent, s'enroulent et se déroulent. À bout de souffle, je m'éloigne doucement puis dépose des baisers sur sa mâchoire, son oreille et son cou. Mon genou se presse entre ses deux jambes alors qu'elle les écarte davantage. Je colle ma rotule à son sexe et entame des mouvements circulaires. Je jette un coup d'œil à son visage entre deux baisers. Ses lèvres sont entrouvertes et sa tête est penchée en arrière. Je lèche son cou dans la longueur et remonte jusqu'à son menton. Elle gémit et me repousse légèrement.
- Viens chez moi, dit-elle, on sera plus à l'aise.
Ses yeux pétillent et contemplent mes lèvres.
- D'accord, je réponds en tentant tant bien que mal de repousser temporairement mon désir et mes envies sauvages.
J'actionne la douche comme pour redescendre sur Terre puis nous finissons de nous laver.