Maxime jeta un regard plus perçant au professeur et vit qu'il suait à grosses gouttes. Son visage est différent de d'habitude il a perdu le joyeux sourire qu'il aborde tous les jours. Ses yeux sont écarquillés, sa peau très pâle et son front plissé. Quelque chose l'inquiète aucuns doutes. Le garçon se demande si lui aussi a vu l'homme de ce matin. Le professeur commence son cours mais son souffle est erratique et saccadé. Plus la leçon avance plus le génialuos blanchissait à vue d'œil et sa voix faiblissait. Un des étudiants présents dans la salle s'hasarda à lui poser une question, il sursauta et se recroquevilla presque sur lui-même comme si cette personne lui voulait du mal. Maintenant tous avaient remarqué que quelque chose clochait.
A la fin du cours, le professeur annonça les tâches à réaliser pour le prochain d'une voix encore plus éteinte que ce qu'elle n'était avant et quitta la salle précipitamment lançant un regard de terreur aux deux colosses. A peine sortit, des hommes en costume raffiné et possédant des lunettes de soleil se mirent à le suivre. Maxime le regarda jusqu'à qu'il ne puisse plus. Quelle matinée étrange. Il tourna son regard vers son amie et vit qu'elle aussi semblait concerné de voir ce si gentil professeur dans cet état.
Le brouhaha des discussions s'éleva comme un nuage et n'avait qu'un seul et même sujet : le comportement étrange du génialuos et ces hommes encore plus étranges. En somme, que des interrogations qui restèrent et resteront certainement sans réponses.
La journée avança sans que rien n'arriva. Le soir Alya rejoignit son ami pour commencer leur mise à service. Peut d'élève été présent, certainement trop pressé de raconter le cours du matin à leurs proches. Ce n'était pas tous les jour qu'un évènement de cette envergure arrivait. Ils se mirent alors dans une des salles et ramassèrent les quelques déchets qui pouvaient s'y trouver. Une fois finit Maxime s'allongea sur le sol ferma les yeux tandis que Alya revoyait les différentes leçons de la journée. Soudainement Alya se mit à parler :
« C'était vraiment bizarre ce matin tu ne trouves pas ? »
« Oui je suis plutôt d'accord », répondit son ami.
« Tu penses qu'il a des problèmes ? »
« Non je suis sur qu'il avait juste une indigestion ! »
Alya fit une grimace et ne sembla pas convaincu. Le jeune homme n'était pas convaincu lui-même de ce qu'il venait de dire.
Vers minuit les deux amis quittèrent l'université et se dirent au revoir devant la maison d'Alya. Maxime observa son amie rejoindre ses parents et les embrasser. Lui aussi aurait aimé faire de même avec ses parents, mais ils étaient bien trop concentrés sur leur minable travail à gagner des crédits pour le service des mérites. Il fut un temps ou ce n'était pas le cas, ou c'était un famille soudée prête à se sacrifier pour chacun, mais après l'entrée de leur fils à l'université, pris de remord de ne pouvoir lui payer ses études, ils commencèrent à travailler d'arrache-pied. Malheureusement ils furent embrigadés dans le système et ne réussirent pas à en sortir. Cependant ils n'avaient pas non plus essayé d'y échapper, réduit à des pions manipulés par les grands. En fin de compte il ne les voyait quasi jamais.
Sur le chemin du retour, Maxime ne put s'empêcher de remarquer qu'il était le seul sur la route. Si ce n'était pour les lumières qui étaient sur le bord il aurait pu croire que c'était une ville fantôme. Arrivé chez lui, de l'extérieur de la maison, aucuns signes de vie ne transparaissent. Ses parents sont encore une fois au travail. Il s'approche de la porte et attend le scanner biométrique qui lui permet d'ouvrir la porte mais rien ne se passe.
« Etrange » dit le garçon tout bas.
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Un monde heureux
Short StoryMaxime un garçon tout à fait normal vit sa vie parfaite dans son monde parfait. Ici à Imagoi, chaque personne devient ce qu'elle veut. La seul condition de cette réussite? Interdit d'enlever sa puce frontale sous peine d'être envoyé en prison. Ne su...