♥Chapitre 3♥

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Chapitre 3

Max

Punaise, que je suis bête ! Quel débile ! Je l'aime. Pourquoi j'ai dit ça... Franchement, je dois me reprendre. Tess me répond, en tremblant légèrement, je me dis que ce n'est rien, vu que son père est mort il y a un mois :

" Oui, oui... je sais, je ne me suis jamais dit que tu m'aimais vraiment. Ne t'inquiète pas... je sais... oui.. je sais..., dit-elle comme si elle essayait de se persuader elle-même.

-Ah cool ! dis-je avec un sourire forcé, mais non c'est pas vrai !!! Je m'enfonce punaise, quel crétin !

-Qu'est-ce que tu as dis ?, dit mon interlocutrice.

Je l'ai dit à voix haute, mais de pire en pire ! Puis, je vois une étincelle dans ses yeux, cette étincelle que l'on connaît si bien; celle de l'espoir. A ce moment, je me dis qu'elle doit sans doute m'aimer elle aussi, ce que je me disais toute à l'heure n'avait plus la moindre importance, alors je me suis jeté à l'eau, encore une fois.

" Je te mens, je ne voulais pas que notre amitié se termine parce que je t'aime, mais je ne peux plus vivre ainsi. Ce que je disais dans la cabane, je le pensais et je le pense toujours,... Je t'aime Tess ! "

J'ai dit celà avec tellement de tacte, comme-ci je m'y étais préparé depuis toujours, comme-ci je l'avais fait toute ma vie ou que j'étais sûr de moi alors qu' à l'intérieur,... je panique et mon cœur bat la chamade. Mais ma panique s'envole quand Tes s'approche tout près de moi, si près que je vois chacune de ses magnifiques tâches de rousseur, elle est si belle. Je sens son souffle sur mon visage, elle est si petite que je dois baisser la tête mais je trouve ça très mignon. Puis, nos lèvres sont si près les unes des autres, elle se met sur la pointe des pieds pour pouvoir être à ma hauteur. Elle s'approche encore, elle est tellement proche que nos lèvres se touchent. Je n'en peux plus, c'est trop long... je l'embrasse. Ses lèvres ont un goût de fleurs et de miel, elles sont si douces. Je mets ma main dans ses cheveux et elle pose timidement une main dans les miens, comme si elle ne voulait pas les briser. Après une éternité, on détache nos lèvres et on se sépare, avec beaucoup de regrets pour ma part je dois dire.

"Je t'aime Max, me dit-elle."

Je la prends dans mes bras un long moment, puis, elle se dégage et me rappelle qu'il faut aller en cours. Sur le chemin, on parle comme avant : de tout et de rien. Lorsque l'on arrive devant le collège, elle s'éloigne comme à notre habitude mais cette fois je refuse, je veux que tout le monde voit que j'ai une magnifique copine enfin on n'en a pas encore parlé, alors je vais mettre les choses au clair. Je lui attrape le bras et lui demande si elle veut être ma petite amie, elle sourit et acquiesce. Alors, je lui prends la main et on monte les marches qui mènent au lycée. Tess se raidit à côté de moi, les regards sont sur nous, je sais à quel point elle déteste être le centre de l'attention, de plus, ces regards ne sont pas vraiment admirateurs, ils sont haineux et jaloux. J'ai soudainement envie de la prendre dans mes bras pour la protéger de ces horribles murmures et de ces regards qui la transperce, je veux être son bouclier. Lorsque la cloche sonne, je dois me séparer d'elle, je lui fais un bisou sur le front et c'est avec regret que je la lâche.

                                                                                         ***

Le midi, je lui propose qu'on mange à deux pour ne pas que ça fasse trop d'un coup. C'est déjà difficile pour elle, alors je ne veux surtout pas en rajouter une couche. On va donc manger sous les gradins du terrain de foot. On se partage nos repas, on parle, mais des personnes arrivent :

"Ouais, t'as vu ! Elle est trop moche, franchement, je me demande pourquoi il l'a choisi elle. Hahaha !

-Tu as trop raison, la sale pétasse, elle ne le mérite pas, c'est n'importe quoi ! Il aurait dû choisir parmi nous. On est tellement plus sexy, au moins on est populaire.

-Oh mais regardez ! C'est elle ! Mais elle est grosse en plus !

Je suis outré ! Comment peut-on dire de telles horreurs. Je lui prends la main pour l'emmener loin de ces insultes et de ces pimbêches. Mais elle reste plantée là, outrée. Elles commencent à ramasser des cailloux et à les jeter sur nous, je n'ai pas le temps d'agir que Tess s'en prend un gros en pleine figure. Puis, moi aussi. C'est une pluie de cailloux, une douleur atroce apparaît sur ma tempe. Il faut bouger à tout pris, je l'attrape et on cours hors des gradins mais en bruit sourd survient et la main de Tess me lâche. Je me retourne vivement et la vois, gisant sur le sol, elle saigne beaucoup. Je ne perds pas de temps, j'appelle les secours. Quelques minutes plus tard, une flaque s'est formée autour de son crâne recouvert de bleus et de plaies à cause des projectiles. Je lui parle et lui demande si elle m'entend mais je n'obtiens aucune réponse. Les secours sont arrivés et ils m'ont aussi emmené car je suis également salement amoché, d'après eux. En tout cas, une douleur vive au niveau du crâne me le confirme. On arrive à l'hôpital. Après quelques analyses, j'ai pu sortir. Mais pas Tess, elle est réveillée mais elle a une fracture du crâne, elle s'est pris un banc des gradins. On a tous les deux des bleus et des pansements plein la tête, il est hors de question que j'aie en cours, demain, dans ces conditions. Je lui ai donc tenu compagnie durant tout son séjour à l'hôpital, puis avec seulement un cocard pour elle et une petite plaie pour moi, nous sommes retournés en cours. Les filles ont été punies, mais pas renvoyées (ce que j'aurais fait à la place de la direction). Elles doivent seulement nettoyer les toilettes, les couloirs et aider à la cafétéria. 

♥Love and Blood♥Où les histoires vivent. Découvrez maintenant