Un court instant

Et si...

Des fois, c'est comme si rien n'avait changé.

Les mêmes sentiments sont revenus, les mêmes heures pour s'endormir, les mêmes habitudes, les mêmes bêtises, le même regard, le même sourire, les mêmes réactions, les mêmes larmes, les mêmes douleurs, les mêmes faiblesses, la même déprime.

C'est comme si la situation du passé était redevenu le présent, comme si elle ne s'était jamais arrêtée, comme si elle s'était terrée pour réapparaître et recommencer une boucle infernale.

Et puis tu te forces à y arriver, et tu te forces à t'en sortir, tu te forces à ne pas faire ces bêtises, tu te forces à dormir, à sourire, à rire, à comprendre et à te dire que c'est toi le problème. Mais rien de tout cela ne fonctionne. Sans doute une fois ou deux puis c'est la chute où aucun matelas ne te rattrape. Malgré les cannes qui te soutiennent, malgré l'envie de rester en haut, tu retombes, tu trébuches et tu ne sais plus te relever.

Tu vas te relever, tu ne sais juste pas quand. Peut-être n'est-ce pas le bon moment ? Tu vas apprendre, tu vas devenir plus forte. Mais est-ce la bonne façon d'apprendre ?

Il est parfois difficile d'être seule, mais il est peut être plus difficile d'être entourée.

Puis tu t'étouffes sans rien pour désobstruer ta gorge qui crie à l'aide.

Et tu engouffres tout, ou rien...

Une petite goutte de bonheur devient une petite baignoire dans laquelle tu te plonges tant que tu peux pour pouvoir ressentir réellement ce sentiment. Mais cette baignoire, va-t-elle se vider bientôt ou bien rester à ce niveau ou même se remplir d'avantage ? Tu aimerais y rester dans cette baignoire mais tu gardes malgré tout un pied en dehors pour fuir au bon moment. Tu ne sais si tu dois avoir confiance en cette baignoire, cette eau n'est peut-être qu'illusion. « Dois-je fuir pour me protéger ou dois-je avoir confiance et y croire ? »

Tu te retrouves maintenant seule, dans cette baignoire où l'eau n'est peut être plus, que tes yeux ne voient plus et que ta peau ne sent plus. Elle est peut être toujours là, mais tu te convaincs du contraire. Et plus personne n'est là, parce que tu pensais être ton seul refuge et que le bruit des âmes de bouffait.

Et si rien n'avait changé, si tu avais forcé tout cela à entrer dans une boîte bien cachée mais qui avait réussi à s'ouvrir toute seule, que tu as forcé pour la refermer mais que tu n'y arrives plus.

Peut-être te fais-tu seulement des films, peut être que c'est toi qui te réfugies toute seule là-dedans. Et si tu essayais encore une fois ?

Laisses toi encore une nuit puis ferme cette boîte pour de bon et crois en cette baignoire pleine !