J'avais besoin que tu sois désolé pour t'être servi de mon corps comme tu en avais envie, sans avoir pensé une seconde à moi, sans t'être occupé de la terreur qu'il y avait dans mes yeux à ce moment-là, quand je te fixais sans parler, pour que tu comprennes à quel point tu me faisais mal, à quel point j'étais en train de souffrir, tu étais en train de me violer, de me tuer.
J'aurais aimé que tu sois désolée pour toutes les traces, les bleus que tu m'as laissés sur l'ensemble de mon corps, qui d'ailleurs, ne ressemble plus à rien, par ta faute.
Je suis navrée de m'être laissée le privilège de t'avoir aimé aussi bien, aussi fort. De t'avoir tout pardonner et d'être retombé dans tes bras chaque fois que tu t'excusais d'avoir eu tes « excès de colères ».
Je t'avais dit pourtant, que tu pouvais t'en prendre à tout et à tout le monde, même à moi si tu le voulais, mais sans me faire de mal, tu m'avais promis, j'étais ivre d'amour alors j'y ai horriblement cru.
Parce que ton visage ne m'inspirait pas le mensonge.
Sois désolé pour m'avoir liquidé le cœur, pour avoir rigolé quand je t'implorerais d'arrêter car tu faisais terriblement mal à mon corps.
Je veux que tu sois désolée pour avoir nié tout, le jour de l'audience quand on t'a demandé si tu avais déjà été violent envers moi ou si tu avais tenté de me violer, me touchée sans que je sois consentante.
Je te remercie ironiquement de me laisser me battre seule contre tout ça, pour obtenir ma justice contre toi. Car tu mérites peut-être de souffrir autant que moi.
Sois désolée pour m'avoir tout pris et rien laisser.
Pour m'avoir fait autant pleurer, j'aurais aimé que tu sois désolé pour tout. Vraiment tout.
Même encore aujourd'hui, j'attends encore, que tu sois désolé.
