Début de la quête

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Salut journal, tu m'excusera de ne pas me présenté mais tu fait parti d'une grande encyclopédie, voilà vingt ans que tu t'agrandit. Comme d'habitude pour la première page, écrivons seulement ce qui vient. On verra bien où çà mène. 

Parti à la recherche de moi-même au même moment où le monde s'arrête, je me suis isolé avec Joie. Aujourd'hui, deux ans plus tard, alors que le monde s'adonne à un grand feu d'artifice, je me rends compte que la solitude m'habite profondément. Mes choix, mon raisonnement, dénotent de ceux des autres, de mes proches en trotte. Je pensais m'être libéré du regard des autres, et c'est le cas, en partie. Car choisir d'être libre dans une société où la plupart des gens sont enchainé à leurs peurs, prenant pour vrais leurs présuppositions, et vivant la contrainte comme une norme, et bien, ça me fait me sentir très seul.e.

Au début je voulais convaincre, qu'ils voient les choses sous un autre point de vue. Puis j'ai compris que l'on ne peut pas changer le point de vue d'autrui...Chacun à son libre arbitre et le droit de croire que « son appareil photo n'est pas réglable », qu'il n'existe qu'une seule manière de voir dans le kaléidoscope de la vie. Binaire. Bien, Mal. Homme, Femme. Et comment réagissent ces belles mentalité quand la vie leurs donnent tort?

En vérité je ne sais plus quoi faire ou s'il y a vraiment quelque chose à faire. C'est pour ça que je me suis arrêté et décidé de me retirer seul en forêt. J'avais surement peur aussi de ce monde sécuritaire qui nous tatou une étiquette. Et alors que depuis si longtemps j'avais peur de me retrouver seul.e, rejeter et abandonné, regardé au-dedans et accepter d'être moi sans faux semblant m'as amené encore plus de solitude. Cette solitude qui, quand on lui sourit nous emplie de paix.

Oh bien sûr, cela n'est pas allé de Soi. Au début le jugement s'est fait stridant. Rongeant la chaire. Encore. Il est surement aussi grisant, qu'éreintant de découvrir qui on est vraiment. Cela n'a rien avoir avec un coffre à trésor que l'on ouvre. C'est un chemin escarpé aux paysages aussi sublimes que sauvage. Si l'on veux voir le sommet, on doit accepté le sentier.

De c'est présents passés, il en reste quelques brides. Des mots égarés, vestiges d'un ressenti oublié. Et c'est ceci que tu garde, cher journal.

***

01/222 AEC (Avant Erre Commune)

Ici ce n'est pas chez moi finalement. Vivre caché pour vivre en sécurité? Depuis quand à t'on peur du monde extérieur? J'ai tout de même accepté l'interdiction de mon père, à savoir « Personnes à la maison ». Nous voilà Seul. Seule, seule, seule. Suis-je un saule pleureur ?

Seule vraiment ? Pourtant mon père et ma mère vivent ici aussi. Sur ce grand terrain verdoyant. On se voit souvent et je sens bien leurs aprioris et leurs jugements au fur et à mesure que le monde nous "découvre". Quel poids désagréable, pour le coup sa colle à la peau... 

Je vais m'ébroué avec force et bienveillance. Comment dois-je m'y prendre ? Dis-moi la vie, quelle est la direction que je dois prendre maintenant ? Et dit moi, pourquoi y a-t-il encore des sanglots retenus dans ma gorges ? Puis-je croire en un monde meilleur ? Alors que se dernier se complexifie encore. Encore des mesures sanitaires. Nouveau synonyme de sécuritaire. Des privations de liberté honteuses pour rassurer quelques esprits tordus par la peur. Encore. Tellement facile de manipuler la foule de nos jours. Cette télévision qui trône dans les pièces de vies. Prêtre moderne à la religion Laïque qui prêche la sécurité, toujours plus de sécurité, tremblés petits agneaux. Tremblés face aux actualités et suppliiez nous de vous protéger...

Ils ont de jolies boîtes et après des année de silence et de recherche ils ont officiellement trouvé la mienne. Celle de 2.7%  d'humain qu'ils n'arrive pas à genré et qui sont même pas fichu de garder le silence sur leur particularité atomique, (bien souvent opéré à la naissance). Avant ont s'était baptisé les intersexes. Mais pour le documentaire des infos du 12h ils ont choisit le terme plus pompeux d'oméga. Des centres de dépistages ont été mis en place, et ce faire tester est vivement recommander si l'on souhaite continué à jouir du confort qu'offre notre société mondaine. 

Aujourd'hui, le président à vraiment dit de ses mots qu'il voulait "faire chier" les « non-recensé ». Le débat et l'audience s'en trouve relancée. Tout est fait pour créer des scandales. Divisé l'opinion. C'est la tristitude incarné. Je suis lasse de leurs jeux morbides. Lasse de ne pas avoir trouvé ma place. Combien de temps vais-je vivre caché en attendant le droit d'exister ? Es ce vraiment ce que je choisi comme avenir? NON, NON, NON, çà me donne envie d'hurler à la lune. De tous mes poumons m'égosillé. De crier sur la Folie de ce monde pour, peut-être, l'éclabousser un peu. Qui sait ce qui germera..

Journal d'un oméga libreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant