Le Recueil Farfelu

.Instant de Vie.

Bienvenue dans la cuisine en champs thé.

Construite sur le devant de mon appartement d'antan. Il fut édifié par des mains amicales occupé à transformer des palettes en Chapelle. Exposer au Nord-Est, le soleil y est timide. On doit y passer l'hiver. Alors accompagné d'imaginations et de volontés, les amis s'affairent à souder une cuve à fioûle en poêle à bois, et quel poêle ! Six cent litres de grillades prometteuse et un feu fédérateur.

Ça chaleur se repend sous les bâches de serre et illumine l'atmosphère. On y cuit les légumes du jardin, du poulet et des pates. On y installe moulte tables pour y dîner. Les amis vont et viennent, animant cette cuisine posséder par une fibre artistique dynamique. Tel une recette originale, un kilogramme de baffles rythme les soirées, parfois festives, parfois créatives, mais toujours emplie de partages.

C'était plus qu'une cuisine, c'était une myriade de rencontre, de genèse de vie, de lumière naissante sur l'aube des braises.

Dans cette cuisine gitane, on y dance, on y chante, mais surtout on y plante. Des graines pour demain. Muni tantôt de pelles, de clous, marteau en mains, encore des palettes, et fleurissent les bacs alimentaires. Rien ne se créer, rien ne se perd, tout se transforme. Cul de poireaux et rondelles d'oignons y germent à foisons. En hauteur, sous la cathédrale artisanale, des cabanes à oiseaux. Ami de ces lieux, surplombant ce potager qui longe cet univers recyclé.

Un an durant à réenchantée l'arrière de ce bâtiment industriel en un havre de paix en harmonie avec la faune et la flore du vergé abandonné couleur cerisier. Donner une autre définition à l'oublié.

A l'entrée, la porte est à son image, une simple bâche à soulever.

Paris un peu fou, sans trop le sous, de créer un peu de tout.

Dès le premier pas, à droite, le ton est donné, les travaux d'une toilette sèche en mur d'argile tassé, nourriture pour la terre. Force de nos convictions. A gauche, c'est la place du bureau. Coin d'innovation manuel.

Un hamac se balance doucement entre des étagères de fraises, pour nous accueillir. De là, en levant les yeux, on pouvait admirer à des pieds de pommes de terre suspendue s'élançant avec pugnacité vers le ciel.

Enfin, au centre de cet espace, trône l'insert fièrement.