Histoire(s), Enfance et AMOUR : Recueil II

Le crépuscule des rêves épiques

Il y a des jours où mon triste miroir brisé

Reflète ma faiblesse, plus que d'accoutumé.

Il est là le point faible. À être trop rêveur

On oublie quelque fois qu'on ne vit pas ailleurs.

Qu'on n'est pas le leader d'une armée de dragons,

Qu'on n'est pas le meneur d'une rébellion,

Qu'on n'est pas le porteur d'une épée de pouvoir,

Qu'on n'est pas le sauveur d'un peuple sans espoir...

Je ne peux pas voler, je ne sais pas me battre,

Quand je viens à pleurer je ne sais plus débattre

Et je me sens petit, étreint par des géants.

Ces grands dont l'héritage a traversé le temps.

Quand je me regarde, que je me sens inutile,

Je pleure durement de ne pas être habile.

Je pense à tous ces mondes où j'aurais voulu vivre

Alors que je referme encore un nouveau livre.

J'ai vu une série qui parlait d'amitié,

D'une grande héroïne et de sa destinée,

De princesses magiques, qui forgèrent une alliance.

Leur dire au revoir a été une souffrance.

Car tout monde incroyable, aussi brillant soit il,

Contraint pourtant un jour le lecteur à l'exil

Et vibre un peu moins fort au cœur du spectateur

Lorsque l'aventure sonne sa dernière heure.

Lorsque le livre arrive à sa dernière page,

Lorsqu'on arrive enfin en fin de visionnage,

Lorsque l'on se regarde et que les larmes aux yeux

On veut partir encore, rêver encore un peu.

On voudrait l'harmonie avec notre nature,

On voudrait bien un bol de paix et puis d'air pur,

Que la forêt murmure et nous confie son chœur

Qui dit «Nous sommes à l'aube de la grandeur»

C'est pourquoi sous la pluie qui tombe sur Bordeaux,

Au bout de mon lit, je pleure que ce soit faux.

Tellement faux et pourtant je crois que c'est vrai.

Regarde les étoiles. Car quelque part, c'est vrai !

Alors on remercie de loin les créateurs

De ces portes dorées vers des mondes en couleurs.

Oui, ces mondes inventés sont des mondes inspirants.

Remercions votre travail, adultes, grands enfants,

Amis des muses et des soleils, si éclatants !