Nie vergessen - Tokio Hotel fiction

Introduction

 La vie n'est faite que de routine entrecoupée de rebondissements. 

 Des événements arrivent, sans forcement s'y attendre, sans pouvoir s'y préparer. 

"Hey Lucy ! Ca va ?, s'exclama une jeune californienne, aux cheveux dorées et à la beau halée.

_ Ah April, c'est toi, je ne t'ai pas vu venir. Oui oui ça va et toi ? Tu as tes dates de première session d'examens ? Moi c'est dans trois mois" répondit une brune aux yeux bleus, en se dirigeant vers le parking de l'université. Je dois essayer de valider le plus de matières pour qu'elles soient validées en France".

Tel est le dilemme quand on part faire ses études à l'étranger, si on ne veut pas refaire l'année "perdue" à l'étranger il faut la valider dans le pays d'accueil. Lucy avait choisi les Etats-Unis, voulant découvrir le monde. Elle s'était retrouvée en Californie, à Los Angeles, propulsée dans la réalité de la carte postale : ses grandes avenues, etc. Ici, tout est démesuré, même la météo : il peut faire un soleil radieux comme se mettre à pleuvoir des cordes. Cependant, la pluie se faisait plus rare à LA que de l'ouest de la France. Il a fallu qu'elle s'habitue à cet endroit, mais grâce à April, qu'elle avait rencontré à l'université lors des cours d'été et qui vit à deux blocks de chez elle, ce fut plus facile. April, c'est cette boule d'énergie qui veut profiter de la vie, même si elle doit travailler pour joindre les deux bouts. La bourse ne paye pas tous les frais de scolarité pour la California State University. Elle travaille au Danny's, un petit restaurant, le truc plutôt convivial, ouvert depuis 20 ans où l'on sert du bacon et des oeufs le matin aux habitués. April avait réussi à convaincre les propriétaires d'embaucher Lucy à mi-temps avec pour argument qu'elle soit quasi-polyglotte. Les touristes s'arrêtent tout de même souvent à cet endroit, il paraît figé un peu dans le temps, ayant ce côté vintage. 

Les filles partirent avec April au volant rejoindre le Danny's pour prendre leur service du soir. Quand les clients sont absents, elles travaillent sur leurs cours pour l'université. April a sa majeure en Marketing et la majeure de Lucy est Droit. 

"Au fait Lucy, j'avais pensé à un truc. On pourrait vivre ensemble, non ? Ca serait plus pratique.

_ Mais je fais comment pour mon logement ?

_ Tu peux le mettre en location, je pense. Ou faut appeler ton propriétaire et lui demander si c'est bon si on trouve un autre locataire. Ca fera des économies pour nous deux, surtout pour toi, Lucy.

_ OK, j'appellerais dans la semaine."

Encore une journée qui s'écoule sous le chaud soleil de Californie. La routine étudiante à laquelle personne ne peut échapper, que l'on soit à Los Angeles, Pékin, Rome ou Paris. Mais qui dit routine étudiante, dit aussi soirées qui peuvent tout aussi bien d'inscrire dans la routine pour certains que dans les moments qui font sortir de cette routine pour d'autres. Tout n'est qu'une question de point de vue.

"April, c'est quoi ce flyer ?

_ Oh, c'est une soirée chez Rick, tu sais le gars de 4ème année chez qui on a fait une soirée le mois dernier.

_ C'est quand ?

_ Dans deux jours, vendredi soir.

_ On y va ?

_ J'allais te le proposer. Tu as une tenue ?

_ Oui, pas de problème pour ça. "

"Aïe, tu me tires les cheveux April là !, s'exclama Lucy alors que April lui lissait les cheveux pour la soirée. 

_ Mais non, c'est toi qui est douillette ma chérie, répliqua la blonde.

_ Non, c'est faux, je ne crains pas des cheveux, enfin pas avec toi, ricana la brune.

_ Vas-y, rigole, rigole, dit-elle avec un sourire narquois."

Après la coiffure, vient le maquillage. Les deux filles se disputaient le miroir de la salle de bain de chez April, là où la lumière serait la meilleure pour se maquiller. Le khôl est de rigueur pour ce soir, sans oublier le rouge à lèvres. April a sorti de son placard une jolie robe noire, assez près du corps, pour Lucy, ce soir c'est robe de couleur violet foncé centrée sous la poitrine par un noeud. 

"Je fais le retour cette fois comme c'est toi qui l'a fait la dernière fois, dit Lucy alors que les filles sortaient de l'appartement  pour monter dans la voiture.

_ Yep girl ! A moi le plaisir de l'ivresse !

_ Évite le coma éthylique si tu peux, hein ? 

_ T'inquiète pas, chaton, je gère !"