Nie vergessen - Tokio Hotel fiction

Chapitre 10

[Deux mois plus tard]

Lucy passait une journée tranquille avec Rick. Tout allait pour le mieux entre les deux tourtereaux. Hana aimait bien les surnommer comme ça, pour les embêter. Leurs parents allaient venir passer le week-end et Rick comptait leur présenter Lucy. Cela stressait cette dernière, ça annonçait une officialisation qui lui faisait peur.

"Hey, ne t'inquiète pas ! Tu verras, mes parents ils sont cool, rassura Rick.

_Et s'ils m'aiment pas ? Et s'ils approuvent pas parce que je ne suis censée rester qu'un an ?

_Calme, ok ? Ça va bien se passer ! Tu as encore quelques jours pour te préparer mentalement, charia le jeune homme.

_Même pas drôle, rétorqua Lucy en tirant la langue."

Elle devait aller travailler alors Rick l'a raccompagna chez elle. Elle passèrent le reste de la nuit après leur service à regarder des films. Elles étaient dans leur période romantique. Le film phare était Bodyguard. Elles étaient avec leur bol de popcorn entre elles, sur le canapé en pyjama. Cliché mais ces soirées sont parfois les meilleures, sans prise de tête. Puis vint la partie discussion qui s'éternise.

"Franchement, tu n'as pas à avoir peur de rencontrer ses parents. Ils ont pas l'air méchants quand tu regardes les enfants. Et tu es quelqu'un que les gens apprécient en général, je ne vois pas pourquoi eux, ils t'aimeraient pas. Te prends pas la tête avec ça Lucy.

_Ouais je sais mais tu me connais, ricana l'intéressée. Sinon, pour mon anniversaire on fait quoi ?

_ C'est vrai que c'est dans deux semaines ! Tu vas devenir majeure aux Etats-Unis ! On va fêter ça t'inquiète pas !".

Le jour de la rencontre avec les beaux-parents arriva. April l'aida à se préparer et la conduisit jusqu'à chez Rick tout en la rassurant. Enfin arrivées à destination, Lucy quitta son amie avec un dernier regard d'encouragement.

A peine avait-elle appuyer sur la sonnette qu'Hana lui ouvrit. Elle l'accueillit à bras ouverts et la rassura en disant que son frère aussi était un peu stressé, même s'il essayait de le cacher. Il avait tourné en rond toute la matinée selon ses dires. Ce dernier arriva et l'embrassa avant de l'accompagner vers le salon où se trouver ses parents.

"Bonjour Lucy ! Je suis Kate, la mère de Rick et voici Richard, souri la mère en la prenant dans ses bras.

_Enchantée, répondit Lucy avec un sourire timide.

_Tu veux boire quelque chose ? Gin ?, proposa le père.

_Euh oui, merci.

_Alors, Rick nous a dit que tu es française.

_Oui, je suis ici pour les études, normalement pour un an.

_Je vois. Bon, passons à table."

Le repas n'avait rien d'extravagant, les conversations étaient légères et tout le monde avait le sourire. Lucy était rassurée du fait que les parents de Rick l'avaient accueillie à bras ouverts. Ils n'avaient pas l'air soucieux de l'échéance de cette relation, de son retour en France. La mère, Kate, avait même adressée à Lucy, pendant qu'elles débarrassaient que l'amour n'avait pas de frontières, pas de pays, pas d'Etat. Tout n'est qu'une question de volonté et de sentiments. Lucy avait peur qu'elle lui demande si elle se sentirait prête à tout laisser tomber en France pour s'installer ici car elle n'était sûre de rien, presque perdue.

L'automne s'était installé doucement et en cette fin du mois d(octobre, il ne restait de l'été indien que les feuilles orangées.. Lucy se souvenait de ce 12 septembre, lorsque Bill l'avait appelé pour lui annoncer que le clip de Run Run Run était sorti. Même s'il est plutôt du style à ne pas se préoccuper de ce que les gens pensent, il lui avait demandé ce qu'elle pensait. Elle avait regardé le clip plusieurs fois, avait analysé les images et les paroles. Elle avait fini par laisser couler une larme. Une larme dans laquelle se trouvait mélangé toute sorte de sentiments : la tristesse et la mélancolie d'abord en raison de la musique et des paroles, toutefois il y avait aussi de la joie et de la fierté. Elle était fier de ce que le groupe avait accompli, de ce que les jumeaux avaient accompli : écrire, composer, produire, le but de tout artiste qui se respecte, atteindre cette apogée. Le talent était là, au fond d'eux, c'était indéniable. Elle composa ensuite le numéro de Bill qui ne mis que quelques secondes à décrocher, au bout de la première sonnerie lui sembla-t-il.

"Alors ?, demanda Bill, la voix pleine d'appréhension, une voix qu'elle ne lui reconnaissait pas.

_Franchement ?

_Franchement.

_ Ich bin sehr sehr sehr stolz auf ihnen ! (je suis très très fière de vous !). C'est juste whouah ! C'est profond, ça atteint. J'adore ! Je ne dis pas ça pour vous flatter ou quoi, je le pense vraiment. Vous avez vraiment fait du bon boulot, bravo !, les félicita Lucy.

_Ça me touche beaucoup, merci ! Ça nous touche beaucoup ! Champagne ?

_Là maintenant ?, demanda amusée Lucy.

_Oui ! On t'envoie un taxi !

_Mais non je vais prendre mon vé...

_Trop tard ! Tom a appelé ! A toute suite !"

La jeune fille sortit de ses pensées alors qu'elle se faisait les ongles avec Hana. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

"Qu'est-ce qui te fait sourire ?, demanda Hana.

_Rien et tout à la fois. Je me dis que j'ai beaucoup de chance, j'ai vraiment rencontré des personnes géniales !"