-Rintarou Suna-

58 6 7
                                    

-Suna. Suna Rintarou.

Il était à présent complètement retourné vers moi, m'observant, je sentais encore une fois son magnifiques regard me transpercer, comme si, rien qu'avec ses yeux, il pouvait déchiffrer mon esprit. Nous restâmes quelques temps dans cette position, admirant, chacun de notre côté, les traits de la personne étant assise en face de nous. Je j'arrivais pas à sortir son visage de mon champ de vision, il était comme hypnotisant et j'avais une irrépressible envie de me perdre dans ses yeux. Il m'attirait. De son côté, il avait l'air de scruter chaque partie, même minime, de mon visage, donnant l'impression de ne pas vouloir rater un seul détail de la vue qui s'offrait à lui. Je vis ses yeux doucement se fermer et il reprit la parole, mettant fin à nos observations.

-Et le tiens ?

Je le regardais, perplexe, sûrement toujours secouée par la beauté de la personne qui se tenait devant moi, avant de comprendre ce qu'il venait de me demander.

-Haruna, Miya Haruna.

-Miya ? Comme les jumeaux ?

Je soupire doucement, personne ne rate mon nom de famille, c'est deux débiles ne rate rien pour se faire remarquer.

-C'est bien ça, je suis leurs cousine et je vais au même lycée qu'eux.

-Inarizaki ? Je suis inscrit là bas, je commence à y aller à la fin du weekend.

-J'imagine donc que tu connais les jumeaux ?

-Ce sont des amis proches. Je fais parti du club de volley d'Inarizaki depuis pas mal de temps enfaite, mais je viens d'intégrer le lycée.

Je reçu une notification quelquonque, me faisant remarquer l'heure, déjà tardive, m'étant rappelée que j'étais censée revoir me amies demain, j'indiqua à Rintarou, quelque peu à contre cœur, que je devais m'abstenir.

-Eh Suna, vraiment désolée mais je dois y aller, j'ai rendez-vous avec mes amies demain.

-Hmm ? Ah oui ça fait déjà trois heures.

-Je te souhaite une bonne nuit.

-De même.

Je me retournais pour rentrez chez moi, le bruit de pas derrière moi m'indiquant qu'il faisait de même. Fatiguée, je baillai lourdement, puis m'arrêtai, me rappelant du fait que je ne connaissais ni l'instagram ni le numéro de l'homme avec qui je venais de partager une discussion. Me rendant compte de cela, je me retourna brusquement, le voyant tourner au coin de la rue, je me mis à courir, ayant peur de perdre sa trace. Arrivée à son niveau, je reprends ma respiration, le voyant s'arrêter.

-Je te manque déjà ?

Prise de court par sa réponse, je ne su pas de suite quoi lui répondre, me ressaisissant, je lui dit donc avec un visage ennuyé.

-Désolée de briser tes rêves mec mais t'est tellement oubliable que j'avais peur que tu disparaisse de mon esprit.
Dis-je en mimant des manières et en me tapotant le front.

-Je n'aurais jamais pensé que tu étais tête en l'air au point d'oublier notre rencontre.

-Pas à ce point, mais peut-être ton visage ou ton nom.

Faux. Je ne pourrai oublier ni notre rencontre ni son magnifique visage ou son nom.

-Donc j'imagine que tu veux qu'on se revoit ?

-Qui t'a dit ça ? Je veux juste ton insta ou ton numéro, comme tu veux, je reviendrai te faire chier.

-Au moins moi je ne t'oublierai pas.

-Shhhh, si tu me donnes ton insta ou ton numéro ça n'arrivera pas.

Il prit mon téléphone, pendant que j'enregistrerai, dans son répertoire, mon numéro, pendant que je me "nommais" dans ses contacts, je vis une notification apparaître, même en sachant que ce téléphone n'était pas le mien, je la lu, ne pouvant pas réprimer cette action spontanée. Voyant la notification, je leva les yeux vers le visage de Rin, pouvant croire que ce n'était pas lui, son visage, affichant un sourire taquin, me donnait ma réponse. La notification était toujours là, affichant "itsyourgirlharuna s'est abonné/e à votre profil".

-Sérieux ? J'aurais pu le faire.

Reprenant son téléphone, Rin ne pu s'empêcher de rire devant le contact que je venais de créer.

-"The girl who solo the world aka Haruna" t'est sérieuse ?

-On ne peut plus sérieuse. Je trouve que c'est ma description même.

-Bien sûr oui on y croit tous.

-Bah oui logique.

Je leva ma tête vers lui, sentant son regard brûlant sur mon front. Le voyant me fixer, je décida de faire de même.

Notre jeu de regard continua assez longtemps, jusqu'à ce que je réalise que le temps continuait de passer. Mon téléphone affichait déjà 3:30, le temps était passé tellement vite, je pense qu'aucun de nous deux ne s'en était rendu compte.

-Bon bybye Rin, cette fois je dois vraiment y aller.

Son regard, toujours posé sur moi, c'était adouci, comme si ma phrase l'avait réveillé d'une intense contemplation, il avait l'air de sortir d'une sorte de torpeur. Comme si il se réveillait, Rintarou poussa un soupir et afficha un léger sourire.

-Bonne nuit Haruna, dors bien.

Je me retournais doucement, après lui avoir adressé un large sourire et un signe de la main, entamant le court chemin qui me séparait de mon appartement dans lequel je vivait seule.
Même si je n'étais pas majeur, le fait de vivre seule dans un appartement me semblait totalement normal, du fait que ma mère n'était malheureusement plus de ce monde et que mon père et moi n'avait jamais eu une bonne relation, celle si c'était énormément dégradée depuis la mort de ma mère, en effet, mon paternel, ne supportant pas le fait que je le lui la rappelait, avait à mon égard de la violence, physique et psychologique, ces violences était donc la principale raison de mon appartement.
Relevant la tête, voyant que j'étais devant mon immeuble, je soupirait, j'aurais bien aimé que maman reste avec nous et que mon paternel reste une bonne personne mais bon, ce n'était pas à moi de choisir.

Rentrant dans mon appartement, je referme doucement la porte et me dirige vers ma chambre, exténuée, je pose les quelques affaires que j'avais prise avec moi et je m'avachi sur mon lit, regardant avec nostalgie les quelques polaroïds parsemant mes murs. Me rappelant ces si bons moments passés avec ma famille -ou ce qu'il en reste- et mes amis me plonge dans un état de profonde solitude, j'étais encore une fois entrain de trop réfléchir, m'imaginant les possibilités qui auraient pu s'offrir à moi si j'avais fait de multiples choix me plonge dans une angoisse et un mal-être encore plus profond. Je ne serais trop comment décrire mon ressenti. Je me sens vide et à la fois j'ai l'impression qui poid exerce une énorme pression sur l'ensemble de mon corps et de mon esprit. Je ne saurais nommé ce sentiment, mais j'ai l'impression qu'il possède l'entièreté de ma personne, ma gorge se serre et mes mains se ferment avec force, plantant mes ongles assez long dans mes paumes. Reprenant mes esprits, je me mis en pijama et essaya, tant bien que mal, de m'endormir, me rappelant la journée avec mes amies que j'allais passer demain.

---

Okok chapitre deux finish
1164 mots !!

-𝑺𝒐𝒖𝒔 𝒄𝒆 𝒍𝒂𝒎𝒑𝒂𝒅𝒂𝒊𝒓𝒆- 𝑺𝒖𝒏𝒂 𝑹𝒊𝒏𝒕𝒂𝒓𝒐𝒖 & [𝑶𝑪]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant