Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Après les cours, il était déjà cinq heures de l'après-midi. Je pris le petit chemin qui menait à la maison. Celle-ci n'était qu'à trente minutes de marche de mon lycée, un trajet que j'avais l'habitude de faire.
L'idée du week-end me réjouissait. Je pensais déjà à la grasse matinée du samedi et à l'excitation de partir chasser avec mon grand frère dans l'après-midi.
Nous vivions dans un quartier tranquille de Daegu, sans particularité marquante, si ce n'est une grande forêt traversée de petits lacs. Ce que j'aimais le plus, c'était notre maison en bois au bord de l'eau, un refuge paisible chargé de souvenirs. Mon père l'avait fait construire à l'époque où il avait épousé ma mère. C'est là qu'ils s'étaient installés pour fonder leur famille après la naissance de mon frère.
Mon père tenait beaucoup à cette maison. Il disait souvent qu'elle renfermait tout ce qu'il lui restait de ma mère. Elle était morte d'une leucémie alors que je n'avais que deux ans.
En arrivant, je trouvai mon père endormi sur le canapé. Doucement, je le couvris avec une couverture avant de déposer un baiser sur son front. Ce geste le réveilla...
— Mon trésor... murmura mon père en ouvrant les yeux.
— Papa... Tu vas bien ? demandai-je doucement.
— Tu viens de rentrer ? Tu as mangé ? Et ton frère, est-il rentré ? enchaîna-t-il précipitamment en se redressant d'un bond.
— Papa, papa... Calme-toi. J'ai mangé au lycée, et Namjoon n'est pas encore rentré, le rassurai-je.
Il soupira profondément avant de retomber lourdement dans le fauteuil.
— Ah... Désolé.
Je partis lui chercher un verre d'eau et ses médicaments, puis l'aidai à monter dans sa chambre. Depuis la mort de ma mère, mon père avait toujours porté le poids de son chagrin en silence. Il s'était plongé dans le travail, non seulement pour subvenir à nos besoins, mais aussi pour tenter d'oublier sa douleur. Il faisait tout pour que l'absence de ma mère ne pèse pas sur Namjoon et moi, mais lui, il s'effaçait peu à peu.
Avec le temps, sa santé s'était dégradée, jusqu'au jour où il perdit son travail. Aujourd'hui, c'est grâce aux efforts inlassables de Namjoon que nous parvenons à garder la tête hors de l'eau.
Assis sur mon lit, les pensées m'assaillaient. Mon cœur était lourd de tristesse et d'inquiétude. C'est alors que j'entendis frapper doucement à ma porte.
— Je peux entrer ? Je ne te dérange pas ? demanda la voix familière de mon frère.
