« Qu'aurais-je pu faire ? Ou plutôt, qu'aurais-je dû faire ? »
Ce soir encore je me pose ces questions.
Une clope à la bouche, un verre de vin à la main, je regarde la nuit noire.
« Apaisant »
Cette nuit noire me semble si familière, je pourrais y rester des heures.
Mes pensées vagabondent en repensant à toi, à ton sourire, à tes yeux.
Ces souvenirs qui étaient si doux sont devenus si douloureux.
Chaque soir où je pense à toi, je me rappelle à quel point j'étais heureuse.
J'ai toujours cru t'avoir apporté tout l'amour que j'ai pu.
Mais peut-être que ce n'était pas assez.
Tu es parti, me laissant seule, en emportant avec toi une partie de mon coeur, une partie de mon bonheur.
Ce soir, je réfléchis, et je viens à penser qu'être heureuse, ce n'est pas fait pour moi.
« L'atteindrait-je un jour ? »
C'est la question que je me pose, et que je ne cesse de me poser.
Je voudrais te revoir, te reprendre dans mes bras, te dire à quel point je t'aime.
Si je pouvais te voir, je te dirais que je suis désolée, désolée de ne pas t'avoir assez aimé, désolé de ne pas avoir été comme tu le voulais.
Mon coeur était déjà meurtri.
Tu connaissais mes craintes, et tu me rassurais, en me disant que tu ne provoquerais plus aucune de ces craintes.
Au final, tu es devenu une partie de mes peurs, moi qui n'y croyais plus, tu m'as permis d'y croire une fois de plus.
Cependant, mes peurs étaient si difficiles à aimer, je m'en rends compte.
« Est ce que sur cette Terre, il existe une personne pouvant aimer ces peurs ? »
Peut-être.
Mais j'aurai voulu que ça soit toi.
J'aurai voulu que tu m'aimes tant, que tu aimes aussi mes peurs.
Toi qui réussissais à les apaiser.
« Merci d'être resté aussi longtemps »
