Titre du Chapitre

7 1 0
                                    



J'essayais de faire mes devoirs du mieux que je pouvais mais ne comprenais pas 1 mot de

ce que je devais faire. J'essayait, essayais sans y arriver. Ma chambre était silencieuse, aucun bruit

n'arrivait à se faire entendre, ce silence me paraissait sans fin. Je bougeais un peu sur ma chaise pour

la faire grincer mais ce bruit paraissait très subtil comparer à ce long silence. Je me leva et marcha

dans cette pièce si vide, sans ame , sans vie , comme si jamais personne n'était rentré dans

cette pièce. Mes bruits de pas étaient silencieux. Etaient ce parce que je portais des chaussettes sur

un sol qui ne grince pas ? Je décida de marcher en tapant son talon sur le sol, Ca faisait du bruit

mais ce bruit paraissait noyer sous ce silence, comme s'il était sous une tonne de coussins Je

me remit à travailler, sans comprendre ce que je faisais, j'écrivais, écrivais, lisais, écrivais et lisais

sans rien comprendre, c'est comme si mon cerveau et mon corps travaillaient sans mon âme.

C'est fini mes mains se son arrêtées d'écrire et mes yeux se sont arrêtés de lire .

Alors que je reprenais mon souffle j'entendis ses pats, marcher vers ma chambre. Je

ne voulais pas les laisser rentrer dans ma chambre, je savais déjà ce que c'était, j'avais déjà vécu cette scène une centaine de fois. j'ai fait tout ce que je pouvais pour empêcher cette scène de recommencer et recommencer mais en vains. J'avais beau me donner au maximum, trouver des solutions rien n'avançait, je revivais toujours cette scene. Les pats devenaient de plus en plus fort, ils avançaient de plus en plus devant ma porte , ils étaient lents

mais fort.

Il ne restait plus que quelques mètres qui séparaient ma chambre de ces pats, 5 mètres puis

4 mètres, 3 mètres, 2 mètres, 1 mètre et pour finir O mètre . Les bruits s'étaient arrêtés, un lourd

silence s'était installé dans la pièce, sans m'en rendre compte je retenais ma respiration; Ça faisait

10 secondes que je n'entendais aucun bruit. Ma respiration toujours coupés commençait à me faire

voir flous. Je tremblais , mes jambes voulaient lâcher elles ne

tenaient plus, mes mains tremblaient, elle n'arrivait presque plus à garder son bic en main.

Mon visage me faisait mal. Respirer me faisait mal au nez, avaler ma salive me faisait mal aux joues, cligner des yeux me faisait mal aux yeux. Chaque mouvement infime me faisait souffrir. N'avais je donc pas assez souffert ? Les coups, les bleus, les larmes, les sang, les hématomes. J'en avais marre, pourquoi faisaient ils parti de mon quotidien ? Pourquoi devais je subir tout ce mal ?

Je n'arrivais plus à bouger, mes yeux restaient fixés sur ma porte sans pouvoir regarder autre part. Il ouvrit finalement la porte, l'odeur de l'alcool me donna envie de vomir. Il me regardait avec ce regard malsain et ce sourire horrible, je tremblais de peur.

Je ne pouvais plus supporter ce quotidien, finir par s'endormir chaque soir ensanglanté, pleurant, transpirante.

Il s'approcha de moi, s'assit à côté de moi. Il empestait l'alcool et ces habilles étaient remplis de sueur. Il me dégoûtait, me répugnait, il m'écœurait.

Il se mit finalement devant moi et me lança une première gifle, suivie d'une deuxième, puis d'une troisième jusqu'à finir avec des poings.

J'avais mal, je regardais le vide, je sentais son regarde sur moi prenant un énorme plaisir à me voir ainsi.

Il imaginait ma mère a ma place, il aimait la voir souffrir jusqu'à en mourir, il déversait ce manque sur moi, les coups les coups et encore les coups sans s'arrêter.

Sans m'en rendre compte, mon corps bougeait sans que ma conscience le suives.

Je me levais, je le voyais tétanisé, il ne comprenait pas, mes yeux écarquillés regardaient partout.

J'étais à présent en face de lui, j'étais plus petite que lui mais je ressentais son regard abasourdis posé sur moi.

Refuge d'histoire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant